Le Brésil est confronté à des défis importants dans sa transition vers une économie à faible intensité carbone, notamment pour maintenir sa compétitivité mondiale et éviter les déséquilibres macroéconomiques. Pour y répondre, l'AFD développe, en partenariat avec le ministère des Finances et en coopération avec la CEPAL et l'IPEA, un outil de modélisation économique permettant d'évaluer les impacts des politiques publiques, en particulier celles liées au Plan de transformation écologique. Contexte
Le modèle de développement actuel du Brésil, caractérisé par une utilisation intensive des ressources naturelles et une dégradation de l'environnement, a eu de graves conséquences sociales et économiques. De plus, le pays est confronté aux effets de la dégradation de l'environnement (phénomènes météorologiques extrêmes, raréfaction des ressources naturelles, perte de biodiversité, baisse de la productivité agricole, etc.), qui touchent plus durement les populations les plus pauvres.
En réponse, le Brésil s'engage activement dans la transition vers une économie à faible émission de carbone. Lors de la COP28, à Dubaï, le ministre des Finances Fernando Haddad a lancé le Plan de transformation écologique du Brésil (ETP). Ce plan vise à faire évoluer les paradigmes économiques, technologiques et culturels vers un développement durable fondé sur des relations durables avec la nature et ses biomes. Pour y parvenir, il sera essentiel de réaliser d'importants investissements publics et privés dans les infrastructures durables, les technologies propres et les nouveaux modèles de production.
Cependant, la réalisation de cette ambition s'accompagne de défis importants, notamment en matière de maintien de la compétitivité extérieure. En s’engageant vers une économie plus verte, le Brésil doit veiller à ce que ses politiques et ses investissements ne compromettent pas la compétitivité de ses produits sur les marchés mondiaux et ne créent pas de déséquilibres macroéconomiques susceptibles de compromettre la durabilité de ces efforts.
Objectifs
En partenariat avec le ministère des Finances et en coopération avec la CEPAL et l’IPEA, l’AFD développe un outil de modélisation économique GEMMES afin de tester des instruments de politique publique capables de promouvoir une transition juste et verte.
Le modèle GEMMES Brésil servira à évaluer l'impact des politiques publiques, en particulier celles du Plan de transformation écologique, en mettant l'accent sur leurs conséquences à long terme sur la croissance économique, l'emploi, la stabilité macroéconomique et les variables climatiques/environnementales. En effet, pour réussir sa transition verte, le Brésil a besoin de politiques globales et coordonnées qui non seulement réduisent les émissions, mais soutiennent également le développement socio-économique, protègent l'environnement et garantissent la stabilité macroéconomique.
GEMMES est un modèle macroéconomique structurel empirique capable d'identifier la dynamique spécifique des pays en développement ouverts. Le modèle est élaboré en partenariat avec les autorités locales et les instituts de recherche afin de garantir la cohérence de l'outil avec les besoins du pays et de s'assurer que les partenaires sont capables de l'utiliser et de l'améliorer de manière indépendante. Il s'agit d'un modèle monétaire qui permet aux décideurs publics de tester différents instruments de politique publiques et d'identifier les mécanismes financiers et les conséquences de ces politiques dans différents contextes.
EN SAVOIR PLUS SUR LE MODELE GEMMES
L’AFD et les outils de modélisation macroéconomique pour la transition écologique
Méthode
Après avoir développé un modèle préliminaire calibré avec des données brésiliennes, l'équipe du projet affinera l'outil en intégrant les caractéristiques spécifiques du Brésil au niveau sectoriel, macroéconomique et financier :
- Le modèle doit tenir compte de la dynamique des taux d'intérêt et des taux de change et de leur impact sur l'investissement privé et l'emploi, ainsi que des contraintes budgétaires et macrofinancières et de la capacité des investissements publics dans les infrastructures vertes à stimuler un nouveau plan de transformation écologique.
- Le modèle adoptera également une approche par secteur, afin de fournir des estimations détaillées de l'impact des mesures climatiques et des politiques sectorielles à moyen et long terme, en tenant compte de différents scénarios nationaux et internationaux, ainsi que de leur capacité à renforcer les chaînes de production stratégiques et à promouvoir un changement structurel vers une économie moins dépendante de l'exploitation des ressources naturelles.
Résultats attendus
Le projet aboutira à la création d'un outil qui modélise le cadre macrofinancier de l'économie brésilienne, en identifiant clairement les mécanismes qui déterminent les taux d'intérêt et la dynamique des taux de change, ainsi que leur impact sur les variables réelles (telles que les décisions d'investissement du secteur privé, les exportations, les importations et la structure du marché).
Tout au long du projet, l'équipe de recherche organisera des ateliers afin de s'assurer que le modèle répond aux besoins spécifiques du ministère des Finances, et des sessions de formation seront organisées afin que les analystes des politiques publiques puissent utiliser efficacement le modèle pour évaluer les mesures politiques. Plusieurs publications, dont un ouvrage final, sont également prévues.
Contact
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Guilherme MAGACHO
Économiste, modélisateur
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Gaëlle LE TREUT
Economiste modélisatrice
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Cérémonie de clôture de l’école d’été Tany Vao 2022 à Madagascar. PAIRES est un partenariat entre l’AFD et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) qui finance une série d’évaluations d’impact des interventions de développement soutenues par l’AFD, en donnant une place centrale à la recherche du Sud.
Contexte
Les évaluations d'impact visent à renseigner sur l'efficacité des projets à produire des résultats concrets en matière de développement. Concrètement, l’objectif est d’estimer si l’effet observé suite à une intervention est réellement dû à cette dernière, et dans quelle proportion. Pour ce faire, les évaluations mesurent de manière rigoureuse les effets des interventions par des méthodes quantitatives, qualitatives, géospatiales ou mixtes.
Dans la perspective de renforcer les compétences et la pratique de la recherche au Sud en matière d'évaluation d'impact, d'enrichir le dialogue avec les pouvoirs publics et les parties prenantes sur les projets de développement, et de nourrir le débat académique sur des questions clés de développement, un partenariat entre l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'AFD a été monté en 2020 pour l’identification et la mise en œuvre d'une série d'évaluations d'impact sur des interventions soutenues par l'AFD. L'IRD apporte l'expertise, les réseaux et les capacités d'action pour mener à bien ces évaluations avec des partenaires du Sud. Le partenariat a été prolongé en octobre 2024, ce qui permettra de sélectionner de nouveaux projets à évaluer.
Ce projet s'inscrit dans un contexte où les attentes en matière d'évaluation pour mieux comprendre et mesurer les résultats et les impacts des interventions de développement se renforcent. Il concourt à répondre à ces attentes au même titre que les autres types d'évaluation, notamment les évaluations de projets, réalisées par les acteurs de la coopération française.
L'IRD est reconnu pour son excellence scientifique, sa pluridisciplinarité, son expérience en matière de pilotage d'évaluations d'impact et ses implantations locales lui permettant de développer des liens étroits avec les équipes universitaires ou les instituts nationaux de la statistique du Sud avec lesquels il pourra s'associer. Cette collaboration s'inscrit en outre dans la continuité d'un agenda de recherche partagé et elle est couverte par un partenariat institutionnel qui lie l'AFD et l'IRD.
A lire aussi : Evaluer l'impact des projets de développement : l'AFD et l'IRD prolongent le partenariat PAIRES
Objectifs
Le programme PAIRES finance des évaluations d’impact de projets de développement financés par le groupe AFD, dans un triple objectif :
- Enrichir le dialogue avec les pouvoirs publics et les parties prenantes sur les projets de développement et leurs résultats ;
- Renforcer le rôle, les compétences et la pratique de la recherche au Sud en matière d’évaluation d’impact ;
- Nourrir le débat académique sur des questions clés de développement.
Méthode
Les évaluations d’impact mobilisent des méthodes issues de la recherche en sciences sociales pour identifier et mesurer les effets strictement attribuables à une intervention. Les méthodes quantitatives consistent généralement à comparer l’évolution de la situation de la population bénéficiaire de l’intervention à celle d’une population n’ayant pas été exposée à cette intervention mais comparable à la population bénéficiaire. L’évaluation d’impact, généralement avec contrefactuel, permet donc d’isoler l’effet causal d’une intervention sur une variable d’intérêt, et de quantifier cet intérêt.
Au-delà de promouvoir des évaluations d’impact, le partenariat PAIRES promeut des évaluations multidisciplinaires, associant des méthodologies quantitatives et qualitatives de façon à renforcer les enseignements sur les mécanismes sous-jacents au changement (ou à l’absence de changement).
Par ailleurs, le programme PAIRES mobilise sur toutes ses études des chercheurs des pays d’intervention pour garantir la prise en compte de la spécificité des contextes et dans un but de renforcement de capacités.
Résultats
Sur ses cinq premières années de mise en œuvre, PAIRES a mobilisé 6 laboratoires de recherche français et 8 laboratoires des pays du Sud concernés. Un total de 8 évaluations d’impacts, de 7 études de faisabilité et de 4 formations ont été financées depuis les débuts du projet.
Les évaluations d’impact en cours couvrent 11 pays et des secteurs divers (santé, énergie, biodiversité, éducation, égalité hommes-femmes, microfinance, agriculture). Elles ont permis la collaboration avec plusieurs institutions académiques, publiques et de la société civile en France et dans les pays du Sud. D'autres évaluations sont en cours d'identification.
En matière de renforcement de capacités, PAIRES a notamment organisé une école d’été et deux formations en évaluation d’impact géospatiale à Madagascar. Le programme a également financé deux contrats doctoraux en co-tutelle entre l’Université d’Antananarivo et l’Université Paris Saclay, pour le projet BETSAKA.
Enseignements des évaluations d'impact
Retrouvez ci-dessous les publications et articles de blog en lien avec les évaluations d'impact financées dans le cadre du partenariat PAIRES.
L'évaluation REDGAS visait à quantifier les impacts sanitaires, économiques et sociaux de l’accès au mode de cuisson au gaz pour les ménages au Burkina Faso.
Publications :
- REDGAS : Retours sur l’enquête de situation de référence
- Mesures de l’exposition des personnes aux particules fines par méthode gravimétrique dans le cadre de l’étude REDGAS
- Pollution de l’air et consommation de bois au Burkina Faso
- Se baser sur le terrain pour mieux cibler l’intervention : Une étude socioanthropologique en baseline
- Seroprevalence and risk factors for SARS-CoV-2 infection in middle-sized cities of Burkina Faso: A descriptive cross-sectional study
- Réduire la pollution due aux fumées de cuisson : principaux enseignements de l'étude randomisée REDGAS au Burkina Faso
- Présentation du projet et de ses résultats
- Cuisson propre et efficace : les apports de deux nouvelles expérimentations de l’AFD et du FID
Les plans d’aménagement forestier contribuent-ils à promouvoir l’utilisation durable des ressources forestières dans le Bassin du Congo ?
Publications :
- Étude d’évaluation d’impact des modes de gestion forestière sur le couvert forestier dans le bassin du Congo
- Do forest-management plans and FSC certification help avoid deforestation in the Congo Basin?
- Focus : Plans d’aménagement forestier et conditions de vie des populations des forêts d’Afrique centrale
- Plans d'aménagement forestier et conditions de vie des populations des forêts d'Afrique centrale : une revue de la littérature
Le projet BETSAKA (Biodiversity-economic tradeoff and synergy assessments for conservation areas) : quels sont les impacts environnementaux et socio-économiques des aires protégées terrestres à Madagascar de 2000 à 2024 ?
Publications :
Quel a été l’impact du Chèque Santé sur l’utilisation des services de santé maternelle par les femmes enceintes camerounaises ?
Publications :
- A venir
Quel est l’impact d’un programme d’éducation parentale sur le développement cognitif et non-cognitif des enfants ?
Publications :
Quel est l’impact de la visualisation de vidéos de sensibilisation sur les violences domestiques sur les connaissances, attitudes et signalement des violences domestiques ?
Publications :
Quels ont été les impacts de la départementalisation des mutuelles de santé sur le recours aux soins, les dépenses de santé et le pouvoir d’agir ?
Publications :
Comment l’éducation par le sport permet-elle de transformer les attitudes et comportements de genre auprès des collégiens ?
Publications :
Contacts :
- Flore Gubert, coordinatrice scientifique IRD
- Ingrid Dallmann, cheffe de projet AFD
- Juliette Maunoury, coordinatrice du projet PAIRES IRD
ESTEEM Cambodge est bien plus qu'un simple exercice de modélisation : il s'agit d'un outil macroéconomique dynamique conçu pour permettre aux décideurs publics cambodgiens de prendre, en temps réel, des décisions pour planifier une transition verte juste et durable. En reliant les dimensions énergétique, fiscale et sociale, le projet renforcera la capacité du gouvernement cambodgien à identifier et à gérer les risques économiques et structurels liés à la transition vers une économie bas carbone.
Contexte
Depuis le rétablissement de la paix au début des années 1990, le Cambodge a connu une croissance économique rapide, portée par les secteurs du textile, du tourisme et de la construction. Le pays devrait sortir de la catégorie des pays les moins avancés d'ici 2030. Ce passage de l'agriculture à l'industrie manufacturière n'a pas entraîné une augmentation du nombre d'emplois, mais plutôt une diversification des emplois, qui sont de plus en plus formels et urbains, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté, tout en renforçant la dépendance du Cambodge à l'égard des combustibles fossiles et de l'électricité importée.
Afin de soutenir la croissance tout en poursuivant ses ambitions climatiques, le gouvernement royal du Cambodge a défini des stratégies claires pour une transition vers une économie à faible intensité de carbone. Cette transformation s'accompagne toutefois de nouveaux défis macroéconomiques et budgétaires, dans un contexte de demande énergétique croissante, de vulnérabilité du commerce extérieur et de pressions sur les finances publiques. Comprendre ces défis et leurs interactions est essentiel pour concevoir une stratégie de transition énergétique à la fois réaliste et financièrement viable.
Objectifs
Le projet ESTEEM Cambodge appuie le gouvernement cambodgien dans l'élaboration d'une stratégie réaliste et financièrement viable pour la transition énergétique du pays. Grâce à des activités de modélisation macroéconomique, il vise à :
- Identifier les risques macroéconomiques qui pourraient survenir lors de la transition vers une énergie plus propre, notamment en matière de dette publique, d'emploi, d'inégalités de revenus et de stabilité monétaire
- Explorer comment différents scénarios énergétiques interagissent avec l'économie dans son ensemble.
Pour y parvenir, des équipes de recherche basées à Paris et à Phnom Penh conçoivent un modèle macroéconomique adapté à l'économie cambodgienne. Elles travaillent en étroite collaboration avec les principaux ministères afin de s'assurer que ce modèle devienne un outil efficace pour la planification stratégique. Cela permettra aux décideurs publics, en particulier le ministère de l'Économie et des Finances, de prendre des décisions étayées par des données et d'élaborer une stratégie à long terme en faveur de la neutralité carbone.
QU’EST-CE QU'ESTEEM ?
Le modèle ESTEEM Cambodge est une adaptation du modèle ESTEEM développé par l'AFD. Ce modèle permet d'identifier les risques de transition auxquels sont confrontées les économies en développement, permettant ainsi aux décideurs politiques d'anticiper ces risques et de concevoir une trajectoire de transition adaptée au contexte spécifique de chaque pays.
Méthode
Le projet ESTEEM Cambodge est la deuxième phase d'une collaboration entre le gouvernement royal du Cambodge et l'AFD. Il s'appuie sur les résultats d'une première phase, qui a permis de créer un modèle facile d'utilisation appelé CEPIA, conçu pour le secteur de l'énergie cambodgien. Développé avec iED Consult pour le ministère des Mines et de l'Énergie, CEPIA a produit quatre scénarios énergétiques basés sur les plans de développement et d'action climatique du gouvernement.
Dans la phase 2, CEPIA sera connecté au modèle ESTEEM afin d'étudier les impacts macroéconomiques des quatre scénarios énergétiques, tout en les reliant à des objectifs socio-économiques plus larges (croissance du PIB, investissements, création d'emplois, etc.).
Le projet est mené conjointement par des chercheurs de l'AFD, l'université Grenoble Alpes et iED Consult, en étroite collaboration avec le ministère de l'Économie et des Finances. Des membres de plusieurs ministères cambodgiens participent activement au développement du modèle, ainsi qu'à des ateliers et des activités de formation, contribuant ainsi à renforcer l'expertise locale en matière de modélisation macroéconomique.
Résultats attendus
Le projet aboutira à :
- Un modèle macroéconomique ESTEEM adapté au contexte cambodgien, intégrant les scénarios énergétiques du modèle CEPIA développés lors de la phase I ;
- Un ensemble de simulations analysant les implications macroéconomiques des quatre scénarios de transition énergétique du Cambodge ;
- Un outil interactif pouvant être utilisé par les responsables gouvernementaux pour simuler différents scénarios et politiques, notamment en matière de transition énergétique.
Contact
- Guilherme MAGACHO, AFD
- Isabelle FERAUDO, Université Grenoble Alpes
- Gaëlle LE TREUT, AFD
- Seav Er HUY, AFD Phnom Penh
- Somalyneth SARBOEUN, AFD Phnom Penh
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© Domaine public Centré sur trois pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine du Nord), ce projet de recherche multidisciplinaire explorera les enjeux du vieillissement démographique et la manière dont ils impactent les contextes socio-économiques et climatiques, ainsi que les politiques publiques actuelles et à venir dans chaque pays étudié.
Contexte
Selon les Nations unies, le vieillissement est un « évènement sans précédent dans l’histoire de l’humanité ». L’année 2020 marque un moment historique de bascule : les courbes d’évolution de la proportion des personnes de 65 ans et plus d’une part, et les personnes de moins de cinq ans d’autre part, se croisent et s’engagent dans des directions fortement divergentes.
Ces changements, déjà à l’œuvre en Europe et dans les Balkans, annoncent de grands défis sanitaires, sociaux et économiques dans les décennies à venir, ainsi qu’un déclin démographique déjà engagé. Pour y faire face, il faudra se confronter aux transformations inévitables des modes de vie, augmenter les investissements dans les politiques de protection sociale, réformer les institutions et encourager l’innovation technologique. Sans actions spécifiques en matière de politiques publiques, la baisse de la population active compliquera le soutien aux retraités, les problèmes de santé liés à l’âge s’aggraveront, et la la qualité de vie des personnes âgées se trouvera réduite.
Objectif
Ce projet de recherche vise à identifier, décrire et analyser clairement les liens entre les dynamiques démographiques et les enjeux socio-économiques dans trois pays des Balkans occidentaux.
Pour cela, il s’intéressera aux dynamiques de population (mortalité/morbidité, vieillissement, migrations) et aux modes de (dé)peuplement et d’aménagement des territoires (identités territoriales, urbanisation/ espaces ruraux, en particulier en lien avec les milieux naturels). Il analysera aussi leurs impacts et leurs interactions avec les enjeux socioéconomiques présents et à venir dans chacun des trois pays concernés (accès des femmes au marché du travail, remises des migrants, évolution des systèmes de protection sociale…).
Il s’agit d’identifier, de décrire et d’analyser clairement ces liens, à la fois pour alimenter la recherche académique et pour éclairer les choix de politiques publiques dans les trois pays concernés. L’AFD pourra également utiliser ces résultats dans ses échanges avec les autorités publiques en Albanie, en Bosnie-Herzégovine et en Macédoine du Nord.
Méthode
La conduite du projet a été confiée à un partenaire scientifique, le Center for Research and Policy Making (Macédoine du Nord). Ce dernier a réuni une équipe multidisciplinaire composée d'experts en démographie, en migration, en économie et en politique financière, en emploi et en mobilité de la main-d'œuvre, en égalité des sexes, en environnement, en politiques de protection sociale (santé et retraite).
Résultats attendus
Ce projet multidisciplinaire (sociologie , sciences politiques, économie) est structuré en trois composantes :
- Production d’une revue de littérature académique des enjeux du vieillissement dans la région des Balkans (avancées et connaissances scientifiques des enjeux socio-économiques, territoriaux et migratoires liés au vieillissement au niveau régional) ;
- Trois études-pays ;
- Des publications et activités de valorisation, pour disséminer les connaissances d’une part et alimenter le dialogue de l’AFD avec ses partenaires publics d’autre part.
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Contact
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Serge RABIER
Chargé de recherche, socio-démographe