Le dixième ODD appelle les pays à adapter leurs politiques et législations afin d’accroître les revenus de la part des 40 % les plus pauvres ainsi que de réduire les inégalités salariales qui seraient basées sur le sexe, l’âge, le handicap, l’origine sociale ou ethnique, l’appartenance religieuse. Ce notamment en encourageant la représentation des pays en développement dans la prise de décisions de portée mondiale.


Contexte
En Indonésie, la pauvreté a diminué depuis 2006, passant de 17,75 % à 9,41 % en 2019, grâce à une forte croissance économique et à des efforts de réduction de la pauvreté. Les inégalités restent toutefois très élevées. Depuis 2010, le coefficient de Gini en Indonésie est resté supérieur à 0,38. La situation de la pauvreté et des inégalités s'est aggravée après la pandémie. Le taux de pauvreté par individu en Indonésie est ainsi passé à deux chiffres (10,14 % en 2021), tandis que le ratio de Gini est monté à 0,384, son taux le plus élevé depuis 2018. Au-delà de cet accent mis sur les inégalités économiques, les inégalités en Indonésie doivent être évaluées à travers un aspect multidimensionnel, sans se limiter aux revenus ou aux dépenses des ménages.
L'Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde et se caractérise comme le plus grand pays archipélagique du monde. Le contexte politique doit donc être évalué avec soin à travers les groupes de population, les classes de revenus et la situation géographique en raison de la diversité des situations à travers le pays, ou encore à travers la fourniture d'infrastructures publiques aux politiques publiques mises en place. Un rapport exhaustif diagnostiquant les inégalités est à ce titre utile pour évaluer l'état général des inégalités en Indonésie, à partir d’indicateurs monétaires (revenus ou dépenses), mais aussi à partir des actifs sociaux, en termes d'accès à l'éducation, la santé, l'eau et l'assainissement, l'emploi, et d'autres infrastructures de base nécessaires aux ménages.
Pour ce faire, l'Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités coopérera avec un centre de recherche de premier plan, le LPEM FEB UI, et le bureau national des statistiques, le BPS, afin de réaliser une évaluation complète des inégalités et de produire un rapport de diagnostic sur les inégalités qui servira de base au lancement d'un dialogue national sur les inégalités et stimulera les interventions politiques visant à réduire les inégalités.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectifs
Les objectifs de ce diagnostic sur les inégalités en Indonésie sont les suivants :
- Produire un document de travail qui consolidera les données et les ressources documentaires sur les questions d'inégalité afin de dresser un état des lieux des inégalités en Indonésie ;
- Conduire des activités de renforcement des capacités pour le centre de recherche national et le bureau national des statistiques afin d'effectuer des analyses de données ;
- Introduire des outils spécifiques pour le diagnostic multidimensionnel sur les inégalités en Indonésie.
Ce projet de recherche a abouti à un rapport exhaustif sur l’état des inégalités dans le pays pour contribuer au débat public et à la discussion sur les inégalités en Indonésie. Il propose une analyse approfondie de l'aspect multidimensionnel des inégalités et une ventilation complète en fonction des groupes de revenus, des lieux géographiques et du sexe. Il analysera les politiques antérieures prises par le gouvernement pour réduire les inégalités et leurs résultats au fil du temps.
Publication
Vous trouverez ci-dessous la publication liée à ce projet :
- The Inequality Diagnostic Report: Indonesia (en anglais uniquement)
A lire aussi : LPEM FEB UI, AFD et BPS publient le Rapport de diagnostic sur les inégalités en Indonésie 2023
Contacts
- Oskar Lecuyer, chargé de recherche à l'AFD
- Emmanuel Fourmann, chargé de recherche à l'AFD
Les autres projets appuyés par l'Extension en Indonésie

Contexte
La pandémie de Covid-19 a obligé les sociétés du monde entier à faire des compromis difficiles, alors qu'elles tentent de répondre à la crise de santé publique d'une part, et à la détresse économique et sociale qui en découle d'autre part. En Afrique du Sud, ces crises combinées ont exacerbé des niveaux de chômage déjà élevés, aggravant la pauvreté et augmentant les niveaux de faim et d'insécurité alimentaire.
Pour atténuer les crises sanitaires, sociales et économiques simultanées découlant de la pandémie de Covid-19, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé, en avril 2020, une série de mesures de soutien visant à atténuer leur impact, notamment des mesures de protection sociale d'urgence et de stimulation de l'emploi.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet de recherche vise à étudier les effets de stimulation locale du PSE et du programme national de subventions sociales sud-africains. Pour ce faire, il rassemble un large éventail de sources de données existantes et nouvelles, telles que les données sur les acheteurs, fournies par Shoprite Checkers, ou encore les données sur les participants au programme provenant de Harambee Youth Employment Accelerator. Ces données sont ainsi fusionnées de manière sécurisée en préservant l'anonymat des individus, à l'aide de la technologie de cryptage exclusive de la société technologique locale Omnisient.
La recherche portera principalement sur les effets multiplicateurs de ces deux programmes, c'est-à-dire les effets des programmes sur l'économie au-delà de l'impact direct des dépenses sur les participants aux programmes et leurs ménages. Ces effets multiplicateurs spécifiques aux programmes sont cruciaux pour l'évaluation globale des programmes, en particulier dans le contexte des contraintes budgétaires, mais sont difficiles à identifier de manière empirique et crédible, étant donné le manque de travaux à leur sujet en Afrique du Sud.
En les étudiant, ce projet a donc le double objectif de caractériser les habitudes de dépenses des bénéficiaires des mesures de relance, puis d'examiner comment ces dépenses sont susceptibles de stimuler l'activité économique dans les industries situées plus en amont dans la chaîne d'approvisionnement des produits. Une grande partie de l'analyse proposée est descriptive et extrapolative plutôt que causale lorsqu'il s'agit de quantifier les effets multiplicateurs.
En bref, l'objectif global de cette recherche est de fournir une base quantitative incomplète mais prudente et crédible pour réfléchir aux multiplicateurs spécifiques aux programmes sud-africains, dans un environnement où de telles preuves font défaut.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche et webinaires liés à ce projet.
- Stimulus Effects of a Large Public Employment Programme in South Africa (disponible en anglais)
- Methods for Credible Evaluation of Programme Stimulus Effects in South Africa (disponible en anglais)
Le projet a également organisé des conférences pour présenter les résultats de recherche. Les replays sont disponibles ci-dessous.
- Evénement SALDRU-AFD-UE: Les effets de stimulation de l'initiative pour l'emploi dans l'éducation de base (7 février 2024)
L'AFD, la délégation de l'UE en Afrique du Sud et SALDRU ont organisé un événement public sur les effets de stimulation de l'Initiative présidentielle pour l'emploi des jeunes - Initiative pour l'emploi dans l'éducation de base (Presidential Youth Employment Initiative – Basic Education Employment Initiative, ou PYEI-BEEI) à l'Université du Cap.
Le programme PYEI-BEEI, qui cible les 18-35 ans éligibles en tant qu'assistants d'éducation ou assistants scolaires généraux, est la composante la plus importante de la stimulation présidentielle de l'emploi en Afrique du Sud (Presidential Employment Stimulus), annoncée en 2020 comme l'une des mesures de soutien contre l'impact de la pandémie de Covid-19.
Les travaux de recherche ont été présentés par Joshua Budlender (l'un des chercheurs du projet) et complétés par une présentation sur les retombées directes pour les stagiaires dans les écoles. Comme le concluent les chercheurs du projet PYEI-BEEI, la question se pose également de savoir si d'autres dépenses publiques (telles que les subventions sociales) peuvent avoir des effets de stimulation initiaux similaires.
Un entretien avec Josh Budlender est également disponible ci-dessous :
- Webinaire Conversation de recherche: Les effets de relance des programmes publics d'emploi (12 juin 2024)
Un webinaire sur les effets de relance des programmes publics d'emploi, avec Anda David (AFD), Ihsaan Bassier (UCT-SALDRU) et Maikel Lieuw-Kie-Song (OIT) a également été organisé.
Contact
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD