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Enfants Burundi
Sous-alimentation, allers-retours interminables à pied... L’absence de cantine a souvent des conséquences négatives sur la scolarité et la vie des jeunes Burundais. Dans la province de Muyinga, le projet Twige Neza permettra la création de cantines scolaires qui bénéficieront au total à 50 000 enfants sur trois ans.

Au Burundi, environ 10 % des enfants abandonnent l’école chaque année. Ce chiffre s’explique par de nombreux facteurs : manque de salles de classe, d’enseignants, d’équipements de base, mais aussi travail des enfants… À cela s’ajoute le manque d’accès à une alimentation suffisante et variée, qui empêche la concentration et favorise l’abandon scolaire.

Pour améliorer l’accueil et la qualité des apprentissages des élèves burundais, le Partenariat mondial pour l’éducation a lancé un projet de grande ampleur, Twige Neza, financé par l’AFD. 

Au moins un repas équilibré par jour 

L’une des composantes du projet Twige Neza vise à développer les cantines scolaires, qui permettent aux enfants de bénéficier d’au moins un repas équilibré par jour. 

Séraphine Nikuze, écolière dans la province de Gitega, au centre du Burundi, explique : « La nourriture que je mange ici à l’école est la seule ration que je prends pour la journée. » Mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, le projet vise à distribuer plus de 17 millions de repas à 50 000 enfants en trois ans.

Florence, également écolière dans la province de Gitega, a vu l’impact de la cantine sur ses résultats : « Avant l’arrivée de la cantine à l’école, je devais marcher pendant environ une heure et demie à midi pour aller à la maison et revenir à l’école. J’étais constamment fatiguée et cela impactait mes résultats scolaires. Mais depuis l'arrivée du programme, je mange à l’école et j’ai plus de temps pour étudier. Lorsqu'il y a une interrogation en classe, j'obtiens de bonnes notes parce que j'ai maintenant assez de temps pour réviser. »


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Des produits frais et locaux 

Afin de contribuer à l’augmentation de la production et à l’essor de l’économie locale, le projet a développé des partenariats avec 3 500 agriculteurs, qui fournissent les cantines en produits frais locaux.

Et tout le monde y gagne : les petites exploitations, elles-mêmes souvent dirigées par des femmes, bénéficient des retombées économiques du projet, et les écoliers reçoivent des repas nutritifs et sains


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Renforcer le système éducatif 

Le projet Twige Neza permet en parallèle de renforcer le système éducatif dans son ensemble.

Ce projet vise à l’amélioration de l’accueil et à la qualité des apprentissages des élèves burundais (y compris la construction et la réhabilitation de 461 salles de classe), ainsi qu’à la consolidation des acquis de la réforme de l’enseignement fondamental et au développement équitable du secteur. Il est financé par une subvention de 46,9 millions de dollars du Partenariat mondial pour l’éducation déléguée à l’AFD et une autre de 4 millions d’euros de l’AFD.

L’appui de Twige Neza pour l’alimentation scolaire participe plus largement au Programme national de cantines scolaires, mis en œuvre par le PAM aux côtés du gouvernement burundais. À travers ce programme, le gouvernement burundais projette d’atteindre une couverture universelle d’alimentation scolaire à l’horizon 2032.