• logo linkedin
  • logo email
Ghana : l’Union européenne et la France accordent une subvention de 44,7 millions d'euros pour la construction d’infrastructures d'irrigation dans le nord du pays
Le gouvernement du Ghana, l'AFD et l'Union européenne (UE) ont signé le projet de gestion des eaux agricoles (44,7 millions d'euros) pour la construction et la réhabilitation de 35 systèmes d'irrigation dans le nord-ouest du Ghana. Le projet, qui sera mis en œuvre par le ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture et la Ghana Irrigation Development Authority (GIDA, autorité ghanéenne de développement de l’irrigation), vise à favoriser une croissance verte et inclusive, à réduire les inégalités et à améliorer la sécurité alimentaire du Ghana.

Tenue au ministère des Finances, la cérémonie a vu l'échange de signatures entre le ministre des Finances Ken Ofori-Atta, et le directeur de l’agence de l’AFD au Ghana, Christophe Cottet. L'accord a été cosigné par Jutta Urpilainen, Commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, et Anne-Sophie Avé, ambassadrice de France au Ghana. Le ministre de l'Agriculture, Dr Owusu Afriyie Akoto, et l'ambassadeur de l'UE au Ghana Irchad Razaaly étaient également présents.

Dans le cadre du projet de gestion des eaux agricoles, les signataires ont convenu d'unir leurs forces pour soutenir l'irrigation dans le nord du Ghana, où 85 % de la population vit de l'agriculture. La construction de systèmes d'irrigation est essentielle pour augmenter les rendements dans les régions ciblées du Haut-Ghana occidental, des Savanes et du Nord-Est. Ces systèmes apporteront une source de revenus supplémentaire et fiable à plus de 6 000 petits exploitants agricoles, qui dépendent actuellement d'une agriculture pluviale imprévisible et qui sont de plus en plus exposés à des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations.

Les subventions de l'Union européenne (39,7 millions d'euros) et de la France (5 millions d'euros) seront gérées par l'AFD, avec le ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture et la GIDA comme partenaires de mise en œuvre. Elles permettront de financer la réhabilitation et la construction de 15 barrages, 11 forages et 9 stations de pompage sur la Volta Noire, ainsi que les 1 300 hectares de périmètres qui seront irrigués par ces installations. Le projet a pour objectif d’accompagner les agriculteurs dans la transition d'une agriculture pluviale vers une agriculture irriguée, d’aider les associations des usagers de l'eau à gérer le système d'irrigation et de renforcer la capacité de la GIDA à superviser ces systèmes. 

Le projet de gestion des eaux agricoles s’inscrit dans le cadre du partenariat entre l'Union européenne et le ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture à hauteur de 132 millions d’euros visant à soutenir l'agriculture dans le nord du Ghana (Programme agricole UE-Ghana - EUGAP). Le programme vise principalement à améliorer la qualité de vie des communautés qui tirent la majeure partie de leurs revenus de l'agriculture, mais aussi à développer l'agriculture en tant qu'activité durable.

Jutta Urpilainen, Commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, a rappelé l'engagement de l'UE à soutenir l'agriculture au Ghana, un secteur clé pour le développement économique du pays : « Le projet que nous signons aujourd'hui aidera les petits agriculteurs à mieux prévoir leurs rendements et à augmenter leurs revenus. Il s'agit d'un investissement ambitieux et important, qui stimulera le développement socio-économique des régions du nord du Ghana, essentiel pour le développement et la stabilité du pays. »

Selon Anne Sophie Avé, ambassadrice de France au Ghana : « Investir dans l'agriculture, c'est investir dans l'avenir. Quelles que soient les technologies, quels que soient les changements radicaux qui s’opèrent dans le monde, l'humain aura toujours besoin de se nourrir. L’agriculture crée des ressources alimentaires et de l’emploi, certes, mais elle contribue aussi à la paix, à la sécurité et au développement durable. Ce projet permettra de créer des emplois et de générer des revenus, de favoriser une agriculture respectueuse de l'environnement, de produire toute l'année et de garantir l'approvisionnement alimentaire pour tous. »

Ken Ofori-Atta, ministre des Finances, a déclaré : « Le projet de gestion des eaux agricoles est en accord avec les priorités du gouvernement ghanéen. Il répond en effet aux principaux défis auxquels font face les petits agriculteurs et les systèmes agricoles dans les régions du nord du Ghana. Il marquera une étape clé dans notre programme "Planting-For-Food and Jobs" (planter pour nourrir et créer des emplois) en augmentant la productivité, en répondant aux questions d'insécurité alimentaire, en augmentant les revenus des agriculteurs et en contribuant à l'éradication de la pauvreté. »