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ONU Femmes, AFD, CE-BSG : Un partenariat à l’aune de l’égalité au Maroc
En présence de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, du directeur du Centre d’excellence pour la budgétisation sensible au genre, Ahmed Berrada, du directeur de l’Agence française de développement au Maroc Mihoub Mezouaghi et de la représentante d’ONU Femmes Maroc, Leila Rhiwi, le Royaume du Maroc, ONU Femmes et l’AFD ont signé le 30 juin 2021 une lettre d’entente renforçant leur partenariat en faveur de la budgétisation sensible au genre.

Ce nouvel engagement a été signé à l’occasion du Forum Génération Égalité, organisé par ONU Femmes et co-présidé par la France et le Mexique, pour marquer le 25ème anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

Le Centre d’excellence de la budgétisation sensible au genre, la France, via l’AFD, et ONU Femmes se sont engagés, ce 30 juin 2021, à soutenir et déployer un appui institutionnel renforcé au profit de l’ensemble des acteurs de la budgétisation sensible au genre au Maroc afin d’améliorer la prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la budgétisation et l’exécution de la dépense publique.

La budgétisation sensible au genre (BSG), dont le Maroc est un pays pionnier, vise à orienter les politiques et les budgets publics pour que ceux-ci bénéficient de façon égale aux citoyens et citoyennes et contribuent à la réduction des inégalités de genre. En cofinancement avec l’Union européenne, l’AFD soutient le Royaume dans l’opérationnalisation de la BSG depuis 2018 en partenariat avec ONU Femmes, partenaire technique du Maroc sur la BSG depuis près de 20 ans. L’appui institutionnel déployé par ONU Femmes accompagne l’institutionnalisation de la BSG dans le cadre de l’élaboration et de l’exécution de la programmation budgétaire nationale.

En complément de cette expérience réussie, la France appuiera le plan d’action du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration visant la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes en son sein. En premier lieu, l’ambassade de France soutiendra des cycles de formation sur « le renforcement de l’influence des femmes dans le secteur public » qui seront co-construits avec l’École nationale de l’administration (ENA) française.

« Le Maroc est l’un des pays pionniers de l’institutionnalisation de l’approche genre, via notamment le mécanisme de budgétisation sensible au genre, initiative ambitieuse soutenue par l’AFD. Le Maroc s’est engagé depuis 2002 dans l’institutionnalisation de l’approche genre en faisant de l’égalité entre les sexes l’un des piliers de sa constitution et inscrit en 2015, la BSG dans la nouvelle Loi organique des finances. Enfin, le Royaume a, à nouveau, placé l’égalité de genre au cœur de ses préoccupations, au sein de son nouveau modèle de développement. L’AFD et l’ambassade de France soutiennent ces efforts et cet agenda ambitieux », affirme Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc.

« L’AFD entre dans une nouvelle phase d’implication sur le genre avec de nouveaux engagements opérationnels plus ambitieux. En ce sens, l’AFD soutient le Royaume dans le domaine du genre sur l’ensemble de ses secteurs et notamment sur la démarche de budgétisation sensible au genre (BSG). Ce partenariat sur la BSG entre le CEBSG, l’AFD, ONU Femmes et huit départements, a permis au Royaume d’obtenir des avancées significatives en la matière : la routinisation de la question du genre, qui se démocratise progressivement dans le travail des départements ministériels ; mais également la diffusion de la culture du genre, étape essentielle pour réduire les inégalités de genre alors que le taux de participation des femmes marocaines à la population active est particulièrement faible, moins de 20 % », ajoute Mihoub Mezouaghi, directeur de l’AFD au Maroc.

« La BSG est un chantier stratégique et prioritaire pour le ministère de l’Économie, des Finances et la Réforme de l’administration. Elle permet de garantir que les ressources de l’État bénéficient équitablement aux hommes et aux femmes, et que celles-ci contribuent à la réduction des inégalités persistantes. Depuis 2015, les principes de la BSG ont été inscrits dans le cadre juridique national, avec la Loi organique relative à la loi de Finances (LOF). Le Centre d’excellence pour la budgétisation sensible au genre est un acteur clé de la mise en œuvre de cette loi, en accompagnant de manière rapprochée les départements ministériels dans leur processus de planification stratégique et de programmation budgétaire sensible au genre. Grâce au partenariat multipartite qui nous lie à l’AFD, ONU Femmes et l’Union européenne, nous sommes en mesure de hausser nos ambitions en matière d’institutionnalisation de l’approche genre », affirme Ahmed Berrada, directeur du Centre d’excellence pour la budgétisation sensible au genre.

« ONU Femmes appuie quelques 65 pays à travers le monde pour la mise en œuvre d’une planification et d'une budgétisation sensible au genre. Au Maroc, le partenariat avec le ministère de l’Économie et des Finances est historique, et son modèle d’institutionnalisation de la BSG est considéré comme une bonne pratique au niveau mondial. Le budget de l’État est un outil puissant pour la concrétisation des engagements envers l’égalité entre les sexes ; il matérialise en effet de la façon la plus concrète qui soit, les priorités sociales et économiques d'un gouvernement. Par conséquent, la mise en œuvre d’engagements en faveur de l'égalité des sexes exige d’intégrer une perspective genre dans les processus depuis les diagnostics, les priorisations, jusqu'à la planification et la budgétisation, avec des investissements concrets pour combler les disparités entre les sexes et garantir qu’aucune femme ou fille ne soit laissée pour compte », conclut Leila Rhiwi, représentante d’ONU Femmes Maroc.