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École Komoni aux Comores
Aux Comores, l’Agence française de développement (AFD) soutient la réhabilitation complète de 45 établissements scolaires, en primaire, collège et lycée, répondant à des standards élevés de conception bioclimatique. Objectif : pallier les contraintes d’environnement et de sureffectif en garantissant un meilleur apprentissage des élèves.

La France et l’Union des Comores ont signé le 22 juillet 2019 un Document cadre de partenariat assorti d’un Plan de développement France-Comores (PDFC) qui fait du secteur de l’éducation l’une des priorités de l’Union. Parmi les projets retenus au titre du PDFC figure le projet Amélioration de l’environnement scolaire (PAES) pour lequel le gouvernement comorien a obtenu un financement de l’Agence française de développement (AFD) de 21,9 millions d’euros.

Le PAES prévoit d’agir sur l’amélioration des conditions d’apprentissage aux Comores par la réhabilitation globale et l'extension des infrastructures d’environ 45 établissements scolaires publics (écoles primaires, collèges et quatre lycées). Le projet PAES fait partie d’un programme intitulé Bundo la malezi qui signifie en comorien « Construction de l’éducation ». Il intervient sur les trois îles de l’Union des Comores pour près de 30 000 élèves bénéficiaires.

Amélioration de l’éducation par la réhabilitation de 45 établissements

Les interventions du PAES comprennent la réhabilitation des bâtis existants, la construction de locaux manquants, l’aménagement des espaces extérieurs et de terrains de sport, la mise en sûreté des espaces et la mise à niveau de l’accès à l’eau et de l’assainissement.


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Ces actions sont accompagnées d’une mise en œuvre de solutions bioclimatiques garantissant des infrastructures durables, de la prise en compte des questions de genre dans la conception des espaces et d’une gestion responsable des impacts environnementaux et sociaux.

Des standards élevés de conception bioclimatique

C’est par ailleurs dans l’objectif de garantir des infrastructures durables dès la conception que l’AFD soutient la construction des nouvelles salles de classe en briques de terre crue stabilisée (BTS).


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La BTS est constituée d’argile, de sable de pouzzolane, d’un peu de ciment et d’eau. Ce mode de fabrication présente plusieurs vertus :

  • Impact environnemental

Grâce à l’abondance d’argile de bonne qualité sur les sites d’Anjouan et de Mohéli, la brique promet un coût carbone du transport des matières premières vers le chantier de construction très faible.
Elle nécessite beaucoup moins de ciment que le béton, permettant d’éviter une forte empreinte carbone lors de la production.
La terre n’ayant pas subi de transformation est totalement recyclable, soit pour d’autres constructions, soit en l’intégrant au sol naturel.

  • Confort acoustique

La nature rugueuse de la finition des murs en BTS lui confère de meilleures propriétés acoustiques qu’une finition lisse de type enduit.

  • Confort hygrothermique

Les propriétés hygrothermiques de la terre sont pertinentes pour les climats chauds et humides. Un mur en BTS a une inertie forte permettant de réguler la température des espaces et de limiter l’échauffement des surfaces directement exposées au soleil.

La porosité du matériau lui permet de réguler l’humidité ambiante de l’air par absorption/restitution de la vapeur d’eau.

  • Intérêt économique et social

La BTS pouvant être produite localement, elle profite à la main-d’œuvre locale. Un projet à forte intensité de main-d’œuvre permet de créer des emplois locaux et de former les populations à une activité économique.

Enfin, le développement de la BTS à moindre coût pourrait à long terme devenir une alternative au parpaing de ciment.

 

Six écoles déjà en cours de réhabilitation

Les travaux de réhabilitation ont déjà commencé, six écoles primaires seront ainsi rénovées entièrement d’ici le mois de mai. Les autres travaux seront répartis sur plusieurs phases, permettant de ne pas saturer le marché.