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Vue aérienne des femmes récoltants des feuilles de henné dans la cuvette oasienne de Kourgam, Niger.
Les conséquences de la crise alimentaire mondiale consécutives à la pandémie du Covid-19 se trouvent aujourd’hui démultipliées par l’impact de la guerre en Ukraine, un important fournisseur de matières premières alimentaires à l'international. Avec la sécheresse chronique qui s’aggrave par ailleurs cette année, les perspectives pour la sécurité alimentaire sont inquiétantes, en Afrique notamment. À l’occasion de la Journée mondiale contre la faim du 15 juin, aperçu de l'action du groupe AFD pour parer à l’urgence via 4 axes d'intervention.
1Une réponse souple et adaptée à la réalité locale

Des événements imprévisibles, comme l’invasion russe de l’Ukraine en mars 2022, impliquent une approche régionalement intégrée et agile de la part du groupe AFD. Afin d’agir en faveur des États de la bande Sahel, dont certains sont dépendants des importations ukrainiennes et russes, l'AFD mise sur la solidarité frontalière et la souplesse des mécanismes de financement, tel le Fonds Paix et Résilience Minka. Celui-ci s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Prévention, résilience et paix durable » de la France pour lutter contre la fragilisation des États et des sociétés, et permet des approches souples et adaptées à chaque contexte.


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2Une approche durable fondée sur les ressources naturelles

Agir contre l’insécurité alimentaire ne peut pas reposer sur la seule réaction d’urgence. En Afrique notamment, particulièrement concernée, plusieurs pays de la bande Sahel sont soumis à rude épreuve face à la progression du désert, du dérèglement climatique ou encore des flux migratoires. Lancée en 2007, la Grande muraille verte (GMV) vise justement à la restauration écologique et à la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique. Pour faire face aux aléas conjoncturels, les initiatives qui composent ce vaste projet connaissent une nouvelle dynamique depuis le One Planet Summit de janvier 2022.


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3Restaurer l'environnement et la sécurité

Cette Grande muraille verte vise notamment à freiner la progression des zones arides. Au Niger par exemple, les cuvettes oasiennes du département de Gouré risquent l'ensablement. Ces îlots de culture sont pourtant essentiels à la vie des habitants. En réponse à cette menace, le Projet d'appui à la sécurité alimentaire des ménages (Pasam) initie des solutions issues de l’agroécologie : couvert végétal, haies, association de cultures, meilleure irrigation… Ce projet, mis en œuvre par l’ONG Karkara et financé par le groupe Agence française de développement, permet à la fois la restauration écologique et la lutte contre l’insécurité. 


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4Viser l'autonomie alimentaire des centres urbains

Au Tchad, l'action de terrain passe par un meilleur approvisionnement des principales agglomérations, comme la capitale N’Djaména. C’est pourquoi le groupe AFD soutient le développement de la production agricole dans la région de Linia, à hauteur de 9,5 millions d’euros. Il s’agit d’une remise en eau sur une longueur de 38 km du Bahr Linia, bras mort du fleuve Chari qui rejoint la capitale. Pour nourrir les populations locales bien sûr, mais aussi pour pacifier les relations entre éleveurs et cultivateurs. Il s’agit également d’assurer un approvisionnement plus généreux, durable et varié des marchés de la cité.


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