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Enfant dans le quartier de Balbala, à Djibouti
Le ministère djiboutien de l'Économie et des Finances chargé de l'Industrie et le groupe AFD viennent de signer trois conventions de financement pour renforcer le secteur de la santé, améliorer l’efficacité énergétique dans les bâtiments administratifs et soutenir la réforme du secteur bancaire et financier.
Appuyer le système de santé

Face aux difficultés, notamment financières et géographiques, d’accès à la santé maternelle et néonatale des personnes vulnérables, le ministère de la Santé djiboutien a mis en place une stratégie nationale. Son objectif : accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, et améliorer l’accès des femmes en âge de procréer, des femmes enceintes et de leurs nouveau-nés à des services de soins préventifs et curatifs.

Le Projet d’appui à la réforme du système de santé (Parss) soutiendra cette stratégie avec une subvention de 7 millions d’euros. Concrètement, la qualité de l’offre de soins de six polycliniques publiques sera renforcée, ainsi que les capacités de pilotage, de régulation et de planification du ministère de la Santé. Institutions françaises et djiboutiennes travailleront en partenariat.


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Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments 

En parallèle, la stratégie d’indépendance énergétique nationale envisage de faire de Djibouti le premier pays africain à utiliser 100 % d’énergie verte, et de favoriser l’utilisation d’équipements électriques à faible consommation. Pour atteindre cet objectif, l’un des axes est l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments publics, qui représentent environ 15 % de la consommation électrique du pays.

Avec une subvention de 7 millions d’euros, le Programme d’efficacité énergétique dans les bâtiments administratifs (Peeba) vise à réduire les consommations d’une dizaine de bâtiments publics, à encourager le développement d’une filière dans le domaine de l’efficacité énergétique, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à mettre en place un fonds « revolving », abondé par les économies réalisées, pour financer la duplication des activités du projet sur les autres bâtiments publics.     


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Développer le secteur financier pour lutter contre les inégalités

Enfin, le Projet d’appui à la réforme du secteur financier de Djibouti (Parefid), qui bénéficie d’une subvention de 8 millions d’euros, consiste à développer et à renforcer, via la Banque centrale de Djibouti, le système bancaire et financier national afin qu’il contribue davantage au développement du secteur productif du pays. En effet, moins de 40 % de la population adulte djiboutienne était titulaire d’un compte en banque en 2019, contre près de 50 % à l’échelle de l’Afrique subsaharienne. Au niveau géographique, l’accès aux services financiers est concentré à Djibouti-Ville, mais très peu développé en régions.

Le Parefid constitue la première intervention de l’AFD dans le domaine des systèmes bancaires et financiers à Djibouti. Ses objectifs : renforcer les systèmes de paiement avec la mise en place du système de paiement digital national ; faciliter l’accès du secteur productif à des solutions de financement en améliorant la gestion du risque de crédit ; renforcer la lutte contre le blanchiment et contre le financement du terrorisme dans le système financier.

« Nous nous réjouissons de la signature de ces trois conventions, qui viennent chacune appuyer des secteurs clés pour le pays, en réponse à des besoins exprimés par le gouvernement djiboutien, explique Hélène Vidon, directrice de l’AFD à Djibouti. Au total, 638 000 femmes et enfants devraient voir leur accès aux soins impacté positivement par le projet santé ; la consommation électrique des bâtiments concernés par le projet d’efficacité énergétique devrait être réduite de 53 % en moyenne (soit 3 975 MWh/an économisés) ; et enfin le cadre normatif et les outils du secteur bancaire à Djibouti seront renforcés, au profit de l’ensemble de ses usagers. »