Forum de Paris sur la paix, Anne de Soucy : « Pour une meilleure gouvernance mondiale »
publié le 09 Novembre 2021
Organisée du 11 au 13 novembre dans la capitale française, la quatrième édition du Forum de Paris sur la paix s’attachera à oeuvrer pour « réduire les fractures mondiales » dans un monde encore sous la menace du Covid-19. Anne de Soucy, directrice des Partenariats à l’Agence française de développement (AFD), revient sur la nécessité d’un tel espace d’échanges et sur le rôle du groupe AFD dans l’atteinte d’objectifs ambitieux.
Quels sont les principaux objectifs de cette nouvelle édition du Forum de Paris sur la paix ?
Anne de Soucy : Le Forum de Paris sur la paix – Paris Peace Forum (PPF) en anglais – a été conçu comme un nouvel espace de dialogue permettant d’expérimenter et de mettre en débat de nouvelles voies pour réinventer le multilatéralisme.
Cette quatrième édition sera consacrée aux enjeux d’une meilleure gouvernance mondiale après le Covid-19, thématique globale déclinée ensuite en huit priorités thématiques dont certaines, telles que la gouvernance, l’importance d’une relance économique durable, la protection du climat et de la biodiversité, ou encore l’égalité des genres sont au cœur de l’action du groupe AFD.
Dans ce contexte, quel rôle spécifique doit jouer l’AFD ?
Le Forum de Paris sur la paix ambitionne d’être une plateforme de dialogue et de coordination ouverte à tous les acteurs souhaitant s’engager en faveur d’une nouvelle action collective pour répondre aux problèmes mondiaux. Le groupe AFD participe au PPF en tant qu’acteur public du financement de solutions durables et construites en concertation étroite avec nos partenaires internationaux et locaux.
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L’Agence française de développement interviendra à ce titre en tant qu’acteur national, mais également en tant que membre du réseau mondial de banques de développement IDFC, dont le directeur général de l’AFD Rémy Rioux assure la présidence, et en tant qu'initiateur du mouvement Finance en commun. Ces deux alliances puissantes permettent pour la première fois de fédérer à l’échelle internationale une nouvelle coalition d’acteurs : celle des banques publiques de développement. Nos messages sont donc collectivement portés par les parties prenantes à ces dynamiques, ce qui leur confère une légitimité d’autant plus forte.
Paris accueille désormais de nombreuses organisations internationales engagées dans le développement durable. Que peut faire la France pour encourager plus encore ce mouvement ?
La présence à Paris, mais aussi plus largement en France, d’un certain nombre d’organisations internationales est un atout très important, favorisant la mise en réseau et l’élaboration d’approches collectives entre ces acteurs et au-delà.
Paris regroupe également de nombreuses compétences permettant de renforcer les connaissances sur le développement durable – ce qu’on appelle les sustainable sciences – mais aussi des initiatives financières qui doivent permettre de préparer l’avènement d’une sustainable finance : la Task Force on Nature Financial Disclosure y dispose désormais d’un hub permettant de faire le lien entre finance privée et publique. Par ailleurs, le secrétariat du Network for Greening the Financial System qui regroupe 83 banques centrales est également localisé à Paris.
Le groupe AFD se tient donc prêt à promouvoir, aux côtés du gouvernement français, le renforcement de cette dynamique dans la continuité de notre partenariat d’ores et déjà très solide avec les organisations présentes en France comme l’OCDE, l’UNESCO, l’OIF, l’ICC, l’AIE, le PME et d’autres.
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