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Mars 2021 : l'AFD soutient 17  nouveaux projets d'ONG françaises
L’Agence française de développement (AFD) a approuvé le 30 mars 2021 l’attribution de près de 13,5 millions d’euros de subventions à 17 OSC françaises pour la mise en oeuvre de nouveaux projets dont le budget global s’élève à plus de 27 millions d’euros. Ces projets contribuent à l’atteinte des ODD et ciblent particulièrement le développement rural et le développement des organisations de producteurs, la protection de la biodiversité, la santé, l’éducation, le développement des industries culturelles et créatives, mais aussi la défense des libertés et droits humains.

► Retrouvez l’information complète des décisions de financement du comité ONG de l'AFD du 30 mars 2021 en cliquant ici.


Projets de terrain

Le projet apporte une réponse aux inégalités rencontrées par les populations marocaines, favorise la mise en œuvre de la démocratie participative au niveau des territoires et agit pour l’inclusion des jeunes et des femmes. Il s’agit de la dernière phase d’un programme de développement rural intégré, porté depuis 2014 par l’association Migrations & Développement qui mène des actions de co-développement dans les régions de l’Atlas et de l’Anti-Atlas.

Dans cette troisième phase, l’association vise les objectifs suivants : renforcer la société civile pour qu'elle contribue à l'élaboration et à la mise en œuvre de stratégies territoriales inclusives ; contribuer au développement économique local en appuyant les exploitations agricoles notamment en adaptant les pratiques de production au changement climatique ; produire de la connaissance et diffuser les innovations sociales favorisant un développement durable et inclusif.

ERIM (ex-IREX Europe) travaille depuis 2004 à la défense des droits humains, des médias indépendants et de la société civile. Son projet « Houqouq wa Mousawat » (des libertés et de l’égalité) vise à faire progresser les libertés d’expression, d’association et de réunion, ainsi que l’égalité de genre au Maroc. Il s’articule autour de trois principaux objectifs : promouvoir les actions de plaidoyer de la société civile et des médias en faveur d’une réforme du cadre légal renforçant la protection des libertés d’expression, d’association, de réunion et de leur intersection avec l’égalité de genre ; assurer le suivi de la mise en œuvre effective du cadre légal existant relatif aux libertés d’expression, d’association, de réunion et à l’égalité de genre ; enfin renforcer les initiatives d’éducation et de sensibilisation aux libertés fondamentales, à l’égalité́ de genre, en particulier la lutte contre les stéréotypes de genre et les violences basées sur le genre.

  • ESSOR – Approches transformatrices en faveur d’une éducation inclusive et citoyenne 

Le programme renforce l’éducation inclusive et citoyenne en Afrique. Il touche cinq pays : Tchad, Mozambique, Guinée-Bissau, Brésil et France. Il prend place dans un contexte marqué par la crise de Covid-19 qui a entraîné la fermeture des écoles et aggrave une situation déjà critique pour les systèmes éducatifs africains. Les « oubliés » de l’éducation : les filles, les enfants vulnérables et les enfants porteurs de handicap notamment, sont plus fragilisés encore. 

Le projet permet de consolider les compétences collectives des acteurs publics et privés de l’éducation et de la petite enfance en faveur d’une éducation de qualité centrée sur l’enfant. Il s’attache aussi à renforcer le pouvoir d’agir des acteurs de l’éducation formelle et non formelle pour les adolescents, en faveur d’une éducation pour toutes et tous valorisant la citoyenneté.

  • Fondation Pierre Fabre – Développer des soins essentiels de qualité pour les populations démunies au Liban

Le projet développe des soins de qualité dans 11 centres de santé primaire répartis dans les différentes régions du Liban et accessibles aux populations les plus démunies. Il s’adresse à la fois aux populations libanaises vulnérables et aux populations réfugiées. Il s’agit d’améliorer la qualité de l’offre de soins en santé primaire et la prise en charge de pathologies plus complexes (gynécologie et grossesses à risques, otorhinolaryngologie et surdité, cardiologie, ophtalmologie et rétinopathies liées au diabète non contrôlé). D’autre part, le projet favorise l’accès de la population à ces services de santé. Enfin, il propose un dispositif et des outils d’aide à la décision au bénéfice du ministère libanais de la Santé publique et permet d’améliorer la prévention des maladies.

  • GRET – Africompost phase 3 : appui à l’autonomisation d’un opérateur et pérennisation des initiatives de valorisation des déchets sur le district autonome du Grand Lomé

Le projet vise à améliorer la gestion des déchets à Lomé, au travers de la valorisation par compostage des déchets organiques. Les premières phases ont permis de mettre en place un opérateur local de valorisation des déchets, ENPRO, et de générer un dialogue pluri-acteurs sur la valorisation des déchets, désormais considérée comme un maillon essentiel de la gestion des déchets du territoire. Africompost au Togo a démarré en 2012 ; cette troisième et dernière phase permet d’autonomiser l’opérateur local et d’organiser le retrait progressif du GRET qui l’accompagne depuis plus de dix ans. Elle vise également la pérennisation des initiatives de valorisation des déchets sur le territoire du Grand Lomé.

  • Habitat-Cité – Actions d’amélioration des lieux d’habitat et du cadre de vie avec et pour des femmes en situation précaire en Amérique centrale et aux Caraïbes (phase 2)

Le projet cible spécifiquement les femmes, pour les intéresser et les former aux métiers du bâtiment et renforcer leur autonomie professionnelle et financière. Il s’agit de la deuxième phase d’un programme d’amélioration de l’habitat et des conditions de vie de populations en situation précaire en zones rurales au Salvador et en Haïti. Les activités sont organisées selon trois objectifs : améliorer l’habitat et contribuer aux changements sociaux ; favoriser la souveraineté alimentaire et les activités économiques et encourager un échange de pratiques, la diffusion et la capitalisation.

  • Afdi – Les organisations professionnelles agricoles du Sud et françaises se mobilisent face aux enjeux des transitions démographique, écologique et citoyenne (phase 2)

Le programme appuie les organisations professionnelles agricoles du Sud et françaises, les aide à se mobiliser face aux transitions démographique, écologique et citoyenne, et à contribuer à la gouvernance territoriale et nationale. Il prévoit également un volet « veille et anticipation des crises » permettant aux organisations professionnelles de s’adapter aux différentes crises économique, climatique, sécuritaire et sanitaire auxquelles elles sont confrontées régulièrement. Le projet s’organise autour de trois composantes : améliorer la gouvernance des organisations de producteurs (OP) et les aider à se positionner en tant qu’acteurs des territoires, des filières et de la construction des politiques agricoles et rurales ; améliorer la prise en compte de l'agriculture familiale africaine par les institutions publiques et professionnelles agricoles françaises ; enfin structurer une démarche qualité au sein de l’Afdi, dans une logique d'amélioration continue de son organisation, de ses pratiques et des effets de ses interventions.

  • Sherpa – Développer les capacités de la société civile pour faire respecter par les entreprises les droits humains et le droit de l’environnement, Bénin, Togo et Sénégal

Le projet vise à faire évoluer le cadre législatif en matière de RSE et de respect des droits humains et environnementaux par les entreprises du Togo, Bénin, et Sénégal. Trois phases sont envisagées ; la première se concentre sur la mobilisation et le renforcement de la société civile. Il appuie à la fois les OSC, les acteurs nationaux et la communauté. Il renforce les connaissances des OSC et leurs pratiques de mobilisation et de plaidoyer, sur la RSE, le devoir de vigilance et le respect des droits humains et environnementaux par les entreprises. Sur la base d’un diagnostic sur la RSE dans les pays d’intervention, des plans d’action et de mobilisation des acteurs publics seront élaborés et mis en œuvre par les OSC.

  • WWF – Vers une industrie du caoutchouc responsable en Asie du Sud-Est, Birmanie, Cambodge et Thaïlande

Le projet Icare vise à accompagner les petits producteurs d’hévéa dans leur transition vers une production durable du caoutchouc en accord avec la biodiversité et les impératifs de qualité de vie pour eux. Il contribue également à restaurer la biodiversité et la conservation des espèces avec la création de corridors écologiques entre des aires protégées (plantation d’arbres). Le projet agit à l’échelle régionale du Grand Mékong (Cambodge, Myanmar et Thaïlande).

 

  • Ateliers Varan et Docmonde – Impala, le film documentaire africain comme outil de sensibilisation, d’expression et de développement

Le projet Impala souhaite accompagner l’essor du cinéma documentaire africain et soutenir le développement du secteur. Pour cela il s’attache à amplifier la circulation transnationale des films au sein de l’Afrique francophone et à faciliter la réalisation de nouveaux films et l’accès au marché international. S’appuyant sur le savoir-faire reconnu des deux membres du consortium en matière de formation, production et diffusion, et sur le renforcement et la mise en réseau de leurs 12 partenaires africains, le projet Impala propose un véritable parcours depuis des ateliers de réalisation jusqu’à des rencontres internationales de coproduction. Les films de création et d’impact ainsi réalisés et développés témoignent d’une expression indépendante des Africains sur leurs propres réalités et sont un vecteur de sensibilisation aux ODD, lors de projections à destination d’un large public africain.

  • Échanges avec Dogondoutchi – Développement du maraîchage par irrigation, Niger (phase 2)

Le projet dote trois communes du département de Dogondoutchi (Dankassari, Dogonkiria et la commune urbaine de Dogondoutchi) de périmètres de maraîchage irrigué, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire des habitants. La première phase du projet entre 2016 et 2019 a permis l’irrigation en continu (12 mois sur 12) de 33 hectares de maraîchage sur quatre sites de la commune urbaine de Dogondoutchi. Il prévoit de créer ou d’améliorer sept sites de maraîchage irrigués toute l’année, à l’aide de trois forages profonds, avec des pompes alimentées par énergie solaire. Le projet renforce en parallèle les organisations professionnelles et propose aux maraîchers des formations agricoles et des formations à l’exploitation et à la maintenance des équipements.

Le projet vise à améliorer les conditions de logement et la mobilisation sociale des habitants des bas quartiers de la capitale Antananarivo. Il s’articule autour de trois dimensions complémentaires. La première consiste en la conception et la mise en œuvre d’un modèle d'aménagement et d’habitat social par et pour les habitants. La deuxième dimension est celle du plaidoyer en faveur d'un changement de regard et de politiques vis-à-vis de ces quartiers et leurs habitants, grâce à la production de données avec les habitants, la capitalisation des démarches d’intervention participatives et l’organisation d’ateliers de réflexion avec les pouvoirs publics. La troisième dimension est le renforcement des acteurs associatifs investis dans l’urbain social.



Intérêt général

Lancée en 2015, la Coalition Éducation rassemble les OSC françaises engagées pour l'éducation dans le monde et promeut une éducation de qualité pour toutes et tous avec une société civile française davantage structurée et unifiée. La coalition mène par ailleurs un dialogue approfondi et régulier avec les pouvoirs publics ; l’un des engagements vise à faire de l'éducation une priorité de la politique de solidarité internationale de la France. Le projet vise donc principalement à consolider une expertise française diversifiée sur les enjeux éducatifs par les échanges entre pairs travaillant en étroite association avec un réseau de partenaires français et internationaux élargis (société civile des pays du Sud, des pays donateurs et des organisations internationales).

La Coalition Eau, créée en 2007, représente aujourd’hui la voix unifiée de 30 ONG françaises du secteur et porte leurs messages auprès des décideurs en faveur d’un accès universel et durable à l’eau potable et à l’assainissement, en priorité pour les plus vulnérables, tout en préservant les ressources en eau.

Ce projet finance le programme 2021-2024 de la Coalition Eau. Il a pour premier objectif de contribuer à l’élaboration de politiques publiques et au respect des engagements pris en matière d’eau et d’assainissement, en portant la voix des ONG françaises dans différents processus en France et à l’international.

Créée en 2005, l’association Inter-Réseaux Développement rural réunit des organisations et des personnes d’horizons variés, d’Europe et d’Afrique, rassemblées par le débat et l’échange dans le cadre de leurs actions pour le développement agricole et rural en Afrique.

Le projet vise à faciliter la diffusion d’une information pertinente sur le développement rural, à l’attention de la communauté d’acteurs en Europe et en Afrique. Il contribue aussi à la production et à la valorisation de connaissances issues des organisations paysannes et rurales et de leurs partenaires. Enfin, Inter-Réseaux facilite la préparation d’articles ou d’analyses, fruit d’un travail collectif des membres et de leurs partenaires ; ces articles sont relayés dans les publications clés d’Inter-Réseaux (Grains de Sel et Synthèses d’Inter-Réseaux notamment) et de ses membres.

  • pS-Eau – Les 1 % solidaires au service initiatives des ONG

L’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) ne peut se concevoir par secteur mais de manière transversale et avec une interconnexion entre les différents secteurs : énergie, eau potable, assainissement, déchets, etc. Or, aujourd’hui, la plupart des dispositifs de financement existants s’inscrivent dans une vision sectorielle stricte. C’est le cas des dispositifs 1 % Eau, 1 % Déchets et 1 % Énergie, qui permettent de soutenir la coopération décentralisée dans les services de base, mais peinent à favoriser les interventions mixtes.

L’objectif du projet est donc de renforcer l’accès aux services essentiels des populations des pays à faibles revenus par une mobilisation accrue des OSC et des collectivités françaises et de leurs partenaires via les « 1 % solidaires » au travers d’une approche intégrée. Pour atteindre cet objectif, le projet prévoit de mettre en place un consortium d’OSC portant une vision intégrée des services de base et une animation conjointe des 1 %.