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Chistian Yoka
À la veille du sommet organisé le 8 octobre à Montpellier, le directeur Afrique de l’Agence française de développement Christian Yoka revient sur les nouveaux enjeux auxquels le continent africain doit répondre, tout en détaillant le rôle de l’Agence française de développement auprès de sociétés jeunes et en pleine mutation.
Dans quel contexte s’inscrit ce sommet Afrique-France ?

Christian Yoka : L’événement intervient dans la poursuite du renouvellement de la relation entre l’Afrique et la France impulsé par le Président Macron depuis son discours de Ouagadougou en 2017. Ce moment a marqué une détermination forte de changement, couplée à une volonté affirmée de s’adresser à la jeunesse. 

 

De ce point de vue et de manière symbolique, le sommet ne conviera aucun chef d’État : c’est une grande première pour ce type de rencontres. Pour l’occasion, jeunesse, société civile, entrepreneurs, artistes ou sportifs seront mis en avant. 

La jeunesse sera au cœur des débats…

La jeunesse rime avec avenir. Elle est incontournable partout, mais plus encore sur le continent africain : en 2050, plus d’un tiers des jeunes dans le monde seront africains. Aujourd’hui, le continent est déjà le plus jeune de la planète avec 60 % d’Africains ayant moins de 24 ans. Et 440 millions de jeunes arriveront sur le marché du travail en Afrique d’ici 2035.

Il faut donc accompagner tous les sujets qui permettent à cette jeunesse de s’épanouir pleinement. Et répondre aux besoins de formation, d’éducation notamment des jeunes filles – mais aussi aux besoins d’expression de tous les talents dont peut regorger la jeunesse, dans les domaines les plus variés. Nous ajustons nos outils par rapport à ces objectifs, en complément de ce que nous faisons par ailleurs.

Quels sont les objectifs principaux du sommet du 8 octobre ?

Le Nouveau Sommet Afrique-France doit être l’occasion de passer à l’échelle pour un certain nombre de programmes et de domaines d’intervention majeurs, l’entrepreneuriat par exemple, ou d’autres encore relativement nouveaux dans le spectre de l’aide au développement comme le sport et la culture. L’Agence française de développement participe activement de cette dynamique. Mais attention : l’AFD ne se désengage en aucun cas de ses secteurs d’intervention historiques en Afrique. Il s’agit de diversifier nos actions pour répondre aux nouveaux défis du continent.

On peut citer ici nos programmes Accès Culture et Afrique Créative, qui seront largement amplifiés pour toucher un plus grand nombre de personnes. Idem avec Choose Africa et Choose Africa Résilience sur l’entrepreneuriat : l’objectif est d’aller plus loin en intégrant notamment la dimension centrale du numérique. Sur le volet sport, la plateforme Sport en Commun déjà existante sera davantage appuyée et développée. Par ailleurs, la question de l’engagement citoyen devrait faire l’objet d’annonces fortes. Sur tous ces domaines d’actions, nous passons à une autre dimension.