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Face au changement climatique, les Comores, l’île Maurice, Madagascar et les Seychelles vont bénéficier d’une subvention de 38 millions de dollars déléguée à l’AFD pour des projets valorisant les solutions fondées sur la nature.

Quatre îles de l’océan Indien bénéficieront bientôt de moyens supplémentaires pour lutter contre le changement climatique. Le 21 août, le conseil d’administration du Fonds vert pour le climat a approuvé une nouvelle subvention de 38 millions de dollars (32 millions d’euros) visant à financer le programme d’adaptation basé sur les écosystèmes EBA-IO (Ecosystem-Based Adaptation in Indian Ocean) aux Comores, à l’île Maurice, à Madagascar et aux Seychelles.

EBA-IO dispose d’un budget total de 49,2 millions de dollars (41,7 millions d’euros) et sera mis en œuvre sur dix ans. La subvention a été déléguée à l’Agence française de développement (AFD), qui signe là son cinquième partenariat avec le Fonds vert pour le climat.

« Nous soutenons des actions adaptées à chaque pays, qui créent des synergies concrètes entre conservation de la biodiversité, résilience au changement climatique et amélioration du quotidien des populations les plus vulnérables. C’est un objectif central pour l’AFD », souligne Bertrand Walckenaer, directeur général délégué de l’AFD.

Accompagner les acteurs de la société civile

Le pilotage du programme a été confié au Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF), un partenaire de l’AFD depuis 2007. Ce fonds se distingue par son soutien à des organisations de la société civile pour la mise en œuvre d’actions et de projets de conservation dans des régions du globe où la biodiversité est à la fois riche et menacée.

« Dans ces quatre îles de l’océan Indien, nous accompagnerons la montée en puissance des capacités de la société civile, en cohérence avec les politiques nationales déjà menées pour faire face au changement climatique. Il y aura un appel à projets par pays », explique Olivier Langrand, directeur du CEPF.

Le projet vise à restaurer des écosystèmes vitaux, à la fois pour préserver la biodiversité, lutter contre les effets du changement climatique et assurer les services dont dépendent les populations insulaires les plus vulnérables – leur quotidien étant directement lié au bon fonctionnement de ces écosystèmes pour l’alimentation, le chauffage ou le commerce.

Mangroves et récifs coralliens

Parmi les actions susceptibles d’être mises en œuvre – qui dépendront des résultats des appels à projets – figure la restauration de forêts, de mangroves et de récifs coralliens.

« Afin d’assurer la durabilité de ces actions, il faudra réfléchir à mettre en place une forme de rétribution des communautés locales pour le reboisement et la gestion des zones forestières. Les leçons à tirer des projets serviront à des actions futures dans d’autres zones insulaires », anticipe Olivier Langrand.

Les appels à projets devraient être lancés dans les semaines à venir, et les premières actions débuter sur le terrain dès 2021. Nul doute que dans dix ans, et au-delà, celles-ci feront une réelle différence pour les populations confrontées à des dérèglements du climat encore plus prononcés qu’aujourd’hui.