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Les satellites au service du développement
Ce jeudi 28 juillet marque le « Jour du dépassement » : l'humanité a consommé l'ensemble des ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en un an. Face à ce défi, les technologies satellitaires offrent des opportunités inédites. Signataire de la Charte internationale pour le Space Climate Observatory (SCO), l’Agence française de développement entend réaffirmer ses ambitions en tant que bailleur pour le climat et consolider les engagements français pris lors de la COP21.

Sur une terre aux ressources comptées, à la population croissante et percutée par les affres de l'anthropocène, il n’y a que l’espace pour offrir le recul nécessaire à la prise de conscience d'un monde en commun. Et alors que l'humanité a épuisé ce jeudi 28 juillet toutes les ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en un an, les technologies spatiales offrent des solutions d'une envergure inédite pour la gestion de la planète. Fort de ce constat, le groupe AFD se rapproche de la recherche spatiale pour apporter un regard inédit sur les dynamiques à l'œuvre dans la dégradation généralisée du climat terrestre et imaginer des solutions pérennes et innovantes pour y remédier. 


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C’est dans ce contexte que le directeur général adjoint de l’Agence française de développement Bertrand Walckenaer s’est rendu au CNES à Toulouse, le 27 juin 2022, pour signer la Charte internationale pour le Space Climate Observatory (SCO). Initié lors du One Planet Summit de 2017, et rassemblant aujourd’hui 36 agences spatiales et organisations internationales, le SCO forme un réseau soutenant plus de 50 projets fondés sur les données issues de l’observation de la Terre pour l’adaptation, l’atténuation et le suivi du changement climatique.

Une délégation de l'AFD s'est rendue au CNES de Toulouse

Un engagement qui s’inscrit dans la droite lignée du partenariat ambitieux, renouvelé en janvier dernier, entre l’AFD et le Cnes (Centre national des études spatiales). Celui-ci offre notamment l’opportunité de collaborer au développement d’une plateforme de démonstration d’analyse géospatiale développée par sa filiale CLS (Collecte Localisation Satellite), qui permet de démultiplier l’impact des projets soutenus par l’AFD.

Il s’agit par exemple d’améliorer les projections climatiques pour anticiper les vulnérabilités des ressources en eau pour l’agriculture ; de développer des solutions de météorologie marine pour soutenir l’économie ; de soutenir la lutte contre les pollutions plastiques ; de favoriser la modernisation de ports à travers des centres de surveillance des pêches.


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Ces outils permettent également de perfectionner la gestion durable des forêts grâce à un suivi en temps réel du couvert arboré et par la mise en place de dispositifs d’alertes automatiques de déforestation illégale ou d’anticipation du stress hydrique des arbres. Ce sont également des outils de gestion de la paix, grâce par exemple à l’analyse des extensions urbaines dans des villes faisant l'objet d'afflux de réfugiés.

La volonté de mettre à profit les technologies de pointe au service de son ambition de construire « un monde en commun » n’est pas neuve au sein du groupe AFD. Dès 2015, l’intégration croissante de ces outils au sein du cycle de ses projets a permis de gagner en pertinence, en efficacité et en impact. Ils sont ainsi utilisés en phase d’identification et d’instruction pour informer les dialogues de politiques publiques ou améliorer le ciblage géographique des projets. Ils permettent également un suivi à distance de la mise en œuvre, à moindre coût et plus complet, ou encore une meilleure analyse de l’impact du projet. Plusieurs projets de l’AFD ont ainsi déjà démontré l’utilité des données géospatiales, par exemple sur des thématiques liées au suivi des forêts (projet Osfaco), à l’hydrologie dans le bassin du Congo ou à la compréhension des phénomènes d’érosion côtière à Saint-Louis du Sénégal.