Désertique au nord, sans accès à la mer, le Tchad compte des frontières avec six États, marquées par l’instabilité politique et sécuritaire. Près de 500 000 personnes y ont trouvé refuge, notamment dans le sud et l’est du pays, pour une population totale de 17 millions d’habitants. Cela fait du Tchad le quatrième pays au monde pour la proportion de réfugiés par rapport à sa population autochtone. Pour surmonter les défis qui s’imposent dans les zones concernées, le groupe Agence française de développement et l’Union européenne ont lancé en 2018 le programme Diza qui se donne pour horizon l’amélioration des conditions de vie des réfugiés, des « retournés », comme des populations hôtes afin de réduire les facteurs de tension.
Dans les trois provinces de Ouaddaï, Sila et Salamat, 7 149 foyers bénéficient du programme Diza-Est. L’approche déployée répond à deux niveaux d’impératifs. Dans un premier temps, des transferts monétaires viennent pallier l’extrême urgence et permettent aux populations sans ressources d’assurer leur subsistance immédiate et de retrouver une base d’autonomie. Ainsi, 3 800 ménages fragiles identifiés reçoivent l’équivalent de 23 euros par mois pendant un an, sans conditions, pour se stabiliser et envisager une activité.
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Car Diza vise par ailleurs au développement d’activités rémunératrices et de cohabitation pacifique au sein des populations locales, avec par exemple l’organisation de foires agricoles. Les populations s’y voient proposer des semences de leur choix (sorgho, arachide, haricot) et les outils nécessaires à leur culture, afin qu’elles puissent aussi générer des revenus propres. Les foyers concernés sont également formés à la transformation des produits, à la gestion financière et aux bonnes pratiques agricoles, pour en assurer la pérennité.
Acteurs de leur émancipation, les bénéficiaires participent aussi à des chantiers à haute intensité de main-d'œuvre (approche Himo). Plus de 3 300 ménages ont ainsi participé à la construction d’infrastructures indispensables comme des routes, des greniers collectifs et des mares, en accord avec les besoins prioritaires exprimés par les autorités et les communautés locales. La gestion de ces réalisations revient à des comités mixtes, élus démocratiquement dans leur communauté.
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