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Une coopération tripartite vitale dans la lutte contre le Covid-19 au Liban
Initié en 2019, le projet de renforcement des capacités de l’hôpital public Rafic Hariri s’avère primordial. En effet, cet hôpital a été désigné comme centre principal de réponse à la crise sanitaire au Liban.

En 2016, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a établi un partenariat pluriannuel avec l'hôpital universitaire Rafic Hariri (HURH) pour renforcer l'accès, la qualité et le continuum des soins ainsi que les capacités des soignants et employés. À partir de 2019, le soutien de l'Agence française de développement (AFD) a permis de renforcer ce projet. 


Plus de capacité d’accueil

L’aide à l’hôpital Rafic Hariri est financée dans le cadre de l'initiative Minka Moyen-Orient. Avec cette initiative, l’AFD s’est donné l’objectif de contribuer à atténuer les fragilités générées par les crises syrienne et irakienne dans les pays de la région. Ainsi, au Liban, les plus démunis et les cas médicaux les plus lourds sont orientés vers les hôpitaux publics, parmi lesquels l’HURH de Beyrouth.

« Nous étions certains que le partenariat allait contribuer à renforcer les capacités de cet hôpital à accueillir les patients vulnérables, et à renforcer sa résilience face à un accroissement du nombre de patients. Mais nous ne savions pas que ce renforcement allait être testé quelques mois plus tard par une pandémie ! » précise Farah Asfahani, chargée régionale de projets santé pour l’AFD Moyen-Orient.

Le Covid-19 a atteint le Liban le 21 février 2020. L’HURH a été désigné hôpital de référence pour faire face à la crise et s’est vite trouvé en première ligne. Le financement de l’AFD a alors permis aux équipes du CICR d’accompagner l’hôpital dans sa réponse et dans son approvisionnement en matériels essentiels pour la protection du personnel médical, comme les gants et les masques. L’aide de l’AFD s’était auparavant matérialisée en matériels de construction nécessaires à l’accroissement de la capacité de lits et à la rénovation de la salle des urgences.

Depuis le début de la crise sanitaire, l’hôpital a traité 176 admissions positives, dont 63 ont guéri. L’hôpital teste par ailleurs entre 100 à 300 personnes par jour.


Des recommandations opérationnelles

Le CICR a  par ailleurs recommandé la séparation de l'hôpital en deux zones différentes – zone corona et zone hospitalière régulière – afin de pouvoir continuer à prodiguer des soins à des patients sans rapport avec le Covid-19.

La salle d’urgence dédiée a également été configurée de façon à pouvoir être proche des autres services essentiels, comme la salle d’opération ou celle de dialyse.

« Chaque jour, précise Christophe Martin, chef de la délégation du CICR au Liban, ce partenariat prouve sa raison d’être. Il était essentiel, il est maintenant crucial ! Ces temps difficiles nous donnent l'occasion de travailler ensemble plus étroitement pour les patients, les soignants et l’hôpital. »
 

« Sans distinction sociale ou de nationalité »

« Ce partenariat démontre tout l’intérêt d’articuler les approches humanitaire et de développement : l’intervention du CICR était initialement conçue sur le temps court d’une crise humanitaire, ajoute Olivier Ray, directeur régional de l’AFD Moyen-Orient. Mais cette crise se prolonge, et exige des réponses dans le temps long… Les forces conjuguées du CICR et de l’AFD permettent réellement d’accompagner dans la durée l’hôpital, notamment durant cette pandémie, et d’améliorer l’accès aux soins des populations les plus vulnérables – sans distinction sociale ou de nationalité. »