Le secteur de la santé guinéen a été très impacté par l’épidémie d’Ébola. En réponse à cette problématique, le gouvernement a élaboré à la suite de cette crise un plan de relance du système de santé reposant sur 3 axes :
- Élimination de la maladie à virus Ébola ;
- Amélioration de la fonctionnalité des districts sanitaires ;
- Renforcement de la gouvernance du secteur.
Ce plan visait notamment à restaurer un système de santé de qualité et une capacité de surveillance d’alerte et de riposte aux menaces épidémiques. La biologie médicale, souvent laissée pour compte des projets de renforcement des systèmes de santé en Afrique subsaharienne joue en ce sens un rôle capital.
Le projet LABOGUI visant à améliorer les capacités de diagnostic du système de santé guinéen sur tout le territoire national va permettre d’accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de biologie médicale à travers :
- L’amélioration du cadre institutionnel ;
- L’amélioration des conditions d’exercice de la biologie médicale ;
- La professionnalisation de la gestion des laboratoires et l’amélioration des pratiques des agents concernés par la biologie médicale.
Outre un appui institutionnel important, le projet finance la réhabilitation physique des laboratoires hospitaliers du pays, leur alimentation en eau et en électricité en privilégiant les énergies renouvelables ainsi que l’équipement de base de leurs unités de parasitologie, biologie, biochimie, bactériologie, hématologie, immuno-sérologie.
- L’amélioration de l’offre de services des laboratoires de qualité par les structures de santé et le renforcement des capacités des acteurs doit entraîner une augmentation des ressources financières des hôpitaux, accroissant ainsi leurs marges de manœuvre pour un fonctionnement optimal des laboratoires, en cercle vertueux : approvisionnement en réactifs, gestion des déchets biomédicaux, etc ;
- Les analyses pratiquées dans les laboratoires pourront alors retrouver un niveau de fiabilité minimal qu’elles avaient perdu entretemps, leur permettant ainsi de devenir un élément essentiel du dispositif d’alerte et de diagnostic, aussi bien pour l’amélioration du traitement de pathologies « courantes » que pour la prévention d’une éventuelle nouvelle éruption épidémique violente, de type fièvre hémorragique.
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