La région d’Arusha est considérée comme l’un des greniers de la Tanzanie : 40 % du PIB régional provient de la production végétale et 80 % des habitants sont employés dans ce secteur. Dès 2019, « l’appel d’Arusha » avait été signé par de nombreux chercheurs pour alerter sur les conséquences sanitaires des pesticides en Afrique.
Face à ce problème, mais aussi à la baisse de fertilité des sols, les ONG Îles de Paix, Cari, Recoda et le réseau d'agriculteurs Mviwata-Arusha ont créé un projet en trois phases visant à développer des pratiques agroécologiques et une agriculture biologique dans la région d’Arusha. Ce programme d’accompagnement à la gestion durable des terres et à la transition agroécologique dans la région d’Arusha (Arutae) bénéficie d’une subvention de 500 000 euros de l’AFD pour la première phase actuellement à l’œuvre.
Le projet comprend la formation des agriculteurs, mais aussi des formations de journalistes, de vendeurs et de consommateurs pour sensibiliser l’intégralité de la chaîne de production et de consommation.
Le CARI intervient depuis 1998 dans les zones sèches, en particulier dans les contextes oasiens, et sur la lutte contre la désertification. Dans ses interventions, le CARI privilégie la collaboration et la synergie avec les organisations implantées localement. Le CARI a construit son expertise thématique sur la gestion durable des terres et l’agroécologie, et des pratiques d’accompagnement de la société civile, de renforcement des autorités locales, d’appui au développement de territoire et de structuration du plaidoyer.
- Îles de Paix est une ONG belge qui promeut les systèmes alimentaires inclusifs, résilients et durables. Iles de Paix apporte son expertise sur l’agroécologie et les systèmes semenciers paysans.
- Recoda est une ONG tanzanienne qui fournit de la formation et de l’appui/conseil de proximité aux paysans, en mobilisant des résultats de recherche scientifique.
- Mviwaarusha est une organisation de producteurs (OP) qui fédère près de 10 000 paysans. L’OP appuie la production, la transformation et la commercialisation, et renforce la voix des agriculteurs à travers le plaidoyer.
Chaque agriculteur s’engageant à partager ses connaissances avec trois autres personnes, une diffusion large de ces nouvelles pratiques est assurée. Au total, le projet vise directement 1 500 producteurs dans dix villages, et 30 000 indirectement.
Le projet permettra aussi la mise en œuvre d’une certification sociale pour permettre de mieux identifier les produits biologiques.
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