Qui sont les planteurs de cacao de Côte d’Ivoire ? Tous les connaisseurs du secteur savent qu’il s’agit d’une agriculture familiale avec un complément de main-d’œuvre extérieure à la famille mais derrière ces termes d’exploitation familiale, que trouvons-nous ?

Bien des déclarations et notes dans les conférences internationales affirment le vieillissement des planteurs et des plantations, le désintérêt des jeunes envers le cacao, notamment en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le changement climatique et l’expansion des maladies du cacaoyer, notamment le swollen shoot, inquiètent l’industrie. En mai 2016, lors de la conférence internationale organisée en République Dominicaine par l’ICCO (Institut international du cacao), les multinationales du chocolat annonçaient un déclin rapide de la production mondiale si rien n’était fait. Pourtant, le cacao a continué à affluer et le cours mondial s’est effondré en 2016. De fait, c’est précisément dans ce contexte de désinformation, lors de la campagne de 2016-2017, que la Côte d’Ivoire passe le seuil étonnant de 2.000.000 de tonnes par an Ainsi, malgré les réalités du changement climatique et de l’expansion du swollen shoot, et bien que le pays ait littéralement consommé sa rente forêt, la Côte d’Ivoire reste de loin le premier producteur mondial. Un tel exploit signifierait alors que les vieux planteurs et les vieilles plantations sont remarquablement efficaces.

L’objectif de ce document est donc de démystifier un certain nombre d’idées reçues tel que le vieillissement marqué des planteurs et des plantations dans tout le pays, mais surtout de montrer les évolutions des caractéristiques des planteurs et de leurs exploitations en relation avec leur environnement au cours de ces 20 dernières années.

pdf : 5.13 Mo
auteur(s) :
François RUF
Marie SALVAN
Jérôme KOUAME
coordinateur :
Thierry DUPLAN
issn :
2492 - 2846
pages :
114
numéro :
130
disponible aussi en : fr
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