Réutilisation éthique des données dans les pays en développement : une licence sociale à travers l’engagement public

L'ère de la datafication a transformé le paysage technologique, en numérisant de multiples domaines de notre vie et en ouvrant des perspectives de progrès pour la société grâce à la réutilisation des données numériques. Les pays en développement ont tout à gagner de la consolidation des données mais se heurtent à des difficultés telles que le manque de qualité des données et l'insuffisance des infrastructures. L'un des principaux obstacles à la réutilisation des données réside dans les asymétries entre les organismes, c'est-à dire les différences de pouvoir de décision entre les parties prenantes, qui alimentent la méfiance du public. Les cadres de consentement existants ne font que compliquer les choses car ils sont axés sur l'individu, ne sont pas suffisamment détaillés et n'abordent pas les subtilités de la réutilisation des données. Pour remédier à ces limites, il est désormais impératif de mettre en place une licence sociale pour la réutilisation des données. Il s'agit d'une approche axée sur
la communauté, qui favorise des pratiques responsables en matière de données et profite à toutes les parties prenantes. Ce changement est crucial pour instaurer un climat de confiance et de collaboration, et pour combler le fossé entre les institutions, les gouvernements et les citoyens.