• logo linkedin
  • logo email
Djibouti
Le taux important de jeunes sans emploi, au-dessus des 75 %, est un défi constant pour la population djiboutienne. Pour y faire face, un centre de formation aux métiers portuaires a été inauguré le 21 novembre. Financé par l’AFD et l’Union européenne, il vise à faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail.

Le Centre de ressources et de compétences de Djibouti (CRC) accueille un nouveau site de formation aux métiers de logistique et de transport portuaire, à quelques kilomètres du port de Djibouti. À la pointe de la technologie, il comprend, en plus de nombreuses salles destinées aux cours, séminaires ou formations bureautiques, des simulateurs dernier cri.

Dans un pays où le taux de chômage atteint presque 50 % – et où 70 % des chômeurs ont moins de 30 ans – la formation professionnelle est une opportunité unique de trouver un emploi. Si ce centre vient d’ouvrir, des formations étaient déjà opérationnelles depuis 2019. Elles répondent à un besoin fort dans le secteur de la logistique et du transport portuaire, alors que Djibouti est le premier port d’Afrique selon une étude de la Banque mondiale et d’IHS Markit.


Lire aussi : Arpej, une initiative pour l'emploi des jeunes en Afrique


Un centre régional de référence

L’objectif du CRC, selon son directeur Abdourahman Elmi, est avant tout de répondre à la demande de profils qualifiés dans le secteur portuaire « Nous sommes en lien avec les autorités portuaires et les entreprises pour comprendre leurs besoins. Nous adaptons ensuite le nombre de places dans nos filières pour assurer une insertion optimale de nos étudiants sur le marché du travail. »

Au total, 3 000 étudiants ont été formés entre 2019 et 2024, avec une moyenne de 70 % de taux d’insertion. « L’ouverture des nouveaux locaux va nous permettre d’aller encore plus loin, et nous espérons devenir un centre de référence en attirant des étudiants des pays voisins, mais aussi créer des opportunités d’emploi à l’international pour nos diplômés, ajoute Abdourahman Elmi. Nous avons déjà entamé des discussions avec tous les grands ports de la région pour leur proposer de la main-d’œuvre qualifiée. »


Lire aussi : Djibouti : renforcer les secteurs de la santé, de l’énergie et de la finance


Une porte vers l’emploi, un levier pour la confiance en soi

Grâce aux formations dispensées, de nombreux jeunes, en premier emploi ou en formation professionnalisante, expliquent avoir pris confiance en eux et en leurs compétences sur le marché du travail, à l’instar d’Abdi Hassan Omar, chauffeur de poids lourds : « Aujourd’hui, je suis persuadé que je suis bien plus qu’un simple chauffeur : j’ai des conseils à donner quant à l’exécution des opérations et les protocoles de sécurité. »

Pour Robleh Houssein, 32 ans, qui suit une formation de conducteur de chariot porte-conteneurs, cette formation a représenté une véritable opportunité. « Avant, j’étais maître des quais. Mais dès que j’avais un peu de temps, j’allais regarder les personnes qui maniaient les conteneurs, j’étais fasciné. C’est un métier prestigieux, avec beaucoup de responsabilités, détaille-t-il. Alors, quand j’ai entendu parler de la formation sur les réseaux sociaux, je n’ai pas hésité une seconde et j’ai candidaté. C’est un rêve qui se réalise ! »

Pour beaucoup de jeunes, ces formations très concrètes et reconnues par les entreprises sont un véritable tremplin vers l’emploi. C’est le cas d’Abdoulkader Hassan, 24 ans : « Cette formation m’a montré clairement le chemin vers mes objectifs. J’ai décroché un travail dans le secteur souhaité juste après. »


Lire aussi : 50 ans de l'AFD à Djibouti en images et en témoignages


Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de l’AFD et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne