Imane Sbai : Je suis chef de projet infrastructures au sein de la Société du tramway de Rabat-Salé, au Maroc, en charge de la réalisation des projets et du suivi des chantiers en termes de coûts, de délais et de qualité.
J’ai souhaité faire ce master pour avoir une vision plus large des enjeux de développement et pouvoir ainsi contribuer aux enjeux stratégiques de planification de la mobilité de l’agglomération de Rabat-Salé. Et c’est aussi pourquoi j’ai choisi ce thème de mémoire : « Quels sont les éléments principaux qui doivent être pris en compte par les décideurs dans l’élaboration de la stratégie de mobilité ? ».
Le travail de terrain a consisté à identifier les différents acteurs et leurs rôles, à réaliser un état des lieux de l’agglomération étudiée, à me plonger dans la théorie des stratégies de mobilité et à étudier les cas de deux autres métropoles comparables à l’agglomération de Rabat-Salé sur le plan socio-économique : Istanbul et Medellín.
Pendant la réalisation de ce mémoire, j’ai eu de grosses difficultés à me concentrer en période de confinement du fait de cette situation inédite. J’ai choisi de m’isoler et j’ai finalement pu finir dans les temps. Je suis aujourd’hui très contente du travail réalisé.
On peut retenir de mon mémoire que certaines bonnes pratiques de mobilité font aujourd’hui consensus, comme l’intermodalité ou l’intégration tarifaire. Il existe une multitude de leviers à actionner, et la stratégie à adopter doit être un compromis subtil entre considérations techniques, enjeux politiques et contraintes politiques et institutionnelles.
Aly Berete : Je me suis inscrit à ce master afin d’acquérir les outils pratiques pour la conduite de projets de développement, et rejoindre dans le même temps un réseau international d’acteurs ayant une vision commune du monde de demain.
Je m’intéresse particulièrement à la finance digitale en Afrique. C’est un vecteur de changement majeur, comme en témoigne le succès des systèmes de paiement par mobile.
Mon mémoire sur ce thème met en évidence les potentiels de saut technologique pour les pays africains, mais aussi les conditions nécessaires de succès pour que les fintech contribuent tangiblement au développement de nos pays.
L’avènement de la pandémie de Covid-19 a compliqué ce travail. Les rencontres physiques initialement prévues avec le personnel d’encadrement ont été annulées et le confinement qui a suivi a affecté ou limité les possibilités d’inspiration. Nous avons néanmoins pu échanger par visioconférence, et des séances de coaching personnel à distance ont été organisées. J’ai également pu bénéficier d’un fort soutien de mes tutrices, et dans l’ensemble j’ai pris un grand plaisir à rédiger ce mémoire.
J’y formule plusieurs recommandations pour mon pays, la Guinée, et plus particulièrement pour la banque centrale où je travaille. Tout d’abord, améliorer le cadre réglementaire pour favoriser le développement des services financiers numériques. Ensuite, offrir des services financiers diversifiés et adaptés aux attentes des consommateurs. Renforcer, aussi, les infrastructures nécessaires au développement des services financiers numériques. Enfin, mettre les consommateurs au centre de la stratégie.
Danae de Paz Grau : Je suis fonctionnaire au ministère du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, à Cuba, où je coordonne une partie de l’aide étrangère issue des bailleurs de fonds. La relation avec ces bailleurs étant relativement nouvelle à Cuba, j’ai souhaité faire ce master pour mieux comprendre la façon dont ils travaillent et pour acquérir des bases solides en gestion de projet.
J’ai beaucoup apprécié la formation, même si j’ai dû rentrer au pays à la mi-mars du fait de la propagation de la pandémie. Le travail sur mon mémoire en a été un peu gêné, surtout du fait des difficultés de connexion pour parler avec mes tuteurs, mais au final je suis contente du résultat.
Le développement local est devenu aujourd’hui une alternative intéressante pour atteindre le développement économique et social dont mon pays a besoin, face à de fortes contraintes économiques. J’ai donc voulu m’interroger dans le cadre de mon mémoire sur les enjeux de mise en œuvre des projets de développement local, car un certain nombre de questions se posent quant aux compétences des autorités locales pour guider le processus, ou quant à l’accès aux fonds pour le financer.
Mes recommandations portent sur la création de structures en charge du développement local, la mise en place d’actions de formation et d’accompagnement, l’augmentation des échanges entre les provinces pour capitaliser leurs expériences et l’amélioration de la gestion des fonds internationaux.