À 50 ans passés, le métro de Mexico veut faire peau neuve : la ville de Mexico et le gouvernement mexicain souhaitent redonner à l’installation son lustre d’antan. Réalisée par une filiale de la RATP et inaugurée en septembre 1969, la ligne 1 avait placé Mexico à la pointe de la modernité : c’était la 2e ville au monde à être équipée d’un métro sur pneumatiques. Aujourd’hui, le réseau, qui compte 11 lignes et plus de 200 km de voies, appelle des réhabilitations profondes.
L’Agence française de développement apporte son soutien à cette opération de vaste ampleur : à l’été 2019, elle a confié à la société française Systra une mission de conseil auprès de STC, l’exploitant du réseau de métro de la ville. Objectif : faire le point sur les conditions à réunir pour lancer la rénovation de la ligne 1, qui doit être le tronçon pilote de l’ensemble du projet de modernisation.
Ce diagnostic a permis de mettre en lumière la complexité d’un chantier qui devrait s’achever en 2024. Ouvert aux entreprises internationales, le marché lié à la réhabilitation de la ligne 1 représente 26 milliards de pesos, soit 1, 24 milliard d’euros, et comprend la rénovation des voies, de la signalisation et du système d’alimentation électrique, ainsi que l’achat de trente nouveaux trains.
À terme, la modernisation du métro améliorera considérablement la sécurité et le confort des usagers et permettra d’accroître la fréquence des trains. Pour l’AFD, ce projet, qui constitue une opportunité de valoriser le savoir-faire français en matière d’ingénierie, s’inscrit dans une réflexion globale engagée avec les autorités municipales et gouvernementales autour des enjeux de mobilité : dans la capitale mexicaine, extrêmement dense et sujette à des pics de pollution, il s’agit de promouvoir à la fois les intermodalités et les mobilités propres, comme le vélo ou l’électromobilité.