hivernales
Les Réunions annuelles du groupe AFD, organisées du 6 au 10 janvier à Paris, ont rassemblé notamment les directrices et directeurs d’agence du Groupe à travers le monde, des représentants de l’État, des chercheurs, des économistes et des responsables d’institutions et d’entreprises. Elles ont été l’occasion de rappeler l’importance de la coopération internationale dans un contexte troublé et de signer de nouveaux engagements avec des partenaires.

Comme chaque année en janvier, les Réunions annuelles du groupe AFD permettent de faire le bilan de l’exercice passé, d’échanger sur les défis économiques, environnementaux et sociaux et de donner le ton des actions à mener. En ce début d’année 2025, la thématique « Géopolitique et développement » de l’événement a mis l’accent sur le renforcement de la stratégie du Groupe et des partenariats.

Dans une période d’incertitudes, de bouleversements des équilibres mondiaux et de transformation de l’action internationale de la France, Rémy Rioux, Directeur général du groupe AFD, a rappelé en ouverture la force du multilatéralisme et des rendez-vous fédérateurs :

« Depuis 2016, le multilatéralisme a fait la preuve de sa résilience. Avec ses 200 organisations, il pèse aujourd’hui plus de 50 % du total de l’aide publique au développement. Les États-membres de l’Onu ont bien travaillé depuis dix ans pour maintenir ce réseau essentiel d’institutions et de programmes. »

Il a insisté sur « l’urgence et la force de penser ensemble l’international et le national » et la nécessité d’une « redéfinition du multilatéralisme, qui doit franchir une nouvelle étape en 2025, année du dixième anniversaire des Objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris. Cette redéfinition, nous cherchons à l’anticiper depuis 2020 avec le mouvement Finance en commun (FiCS), qui tiendra sa cinquième édition au Cap fin février, et qui contribuera très activement à la Conférence internationale sur le financement du développement de Séville en juillet puis à la COP30 à Belém en novembre. »


Lire le document de recherche Deux poids, deux mesures pour le financement du développement


Les Établissements publics français à l’honneur

Parmi les partenaires de l’AFD, la communauté des Établissements publics français (EPF) joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre des politiques publiques.


Une trentaine de représentants d'EPF se sont rassemblés lors des Réunions annuelles pour réaffirmer leur engagement pour un monde en commun et leur volonté de mettre leurs expertises au service de la politique publique d'investissement solidaire et durable.

Pour Frédéric Audras, responsable de la division Territoires et entreprises, « l'AFD a cette particularité, au sein de l'écosystème des acteurs du financement du développement, d'être enracinée dans cet écosystème d'EPF qui développe des outils et ressources pour le développement durable. Il faut apprendre de ces outils régulièrement, mais aussi aller s'inspirer des très bonnes pratiques à l'étranger. Nous avons évoqué par exemple les sujets de l’érosion côtière ou du développement urbain, à propos desquels nous pourrions apprendre de nos pays d'intervention pour transformer l'essai en France. »

Entre 2019 et 2024, la mobilisation de l'expertise publique française impliquant des EPF dans les opérations du groupe AFD a représenté 160 millions d'euros d'engagements, répartis sur 54 projets. 

Parmi ces projets : 

À l'issue de ce rassemblement, une déclaration commune a été signée par certains Établissements publics français et le groupe AFD, pour rappeler notamment leur collaboration en faveur des Objectifs de développement durable. 


Lire le communiqué de presse Les Établissements publics français s'engagent ensemble au service du développement durable et de la coopération internationale 


Partenariat renouvelé avec l’Ademe

Ce rassemblement des EPF a aussi été l’occasion de renouveler le partenariat avec l’Ademe sur les cinq prochaines années, pour la première fois avec l’ensemble du groupe AFD, autour des thématiques suivantes : l’énergie durable, l’économie circulaire, la gestion des déchets et la lutte contre la pollution plastique, l’adaptation au changement climatique, la finance durable et la transition des entreprises. 

Pour Rémy Rioux, « L'enjeu de la transition écologique juste est une opportunité pour repenser nos modèles de développement. Ce nouvel accord avec l’Ademe renforce une relation de confiance et de collaboration qui s'étend désormais à l’ensemble du groupe AFD. Ensemble, nous mettons en commun nos expertises et nos moyens pour accélérer la transition dans les territoires ultramarins et les pays en développement. » 

Les territoires ultramarins au cœur d'une convention sanitaire


Le 9 janvier, le groupe AFD a signé une convention de projet avec la Croix-Rouge, destiné à créer des plateformes pour décupler les capacités d’interventions sanitaires nationales et internationales sur les trois bassins océaniques.

À cette occasion, Manuel Valls, ministre d’État chargé des Outre-mer, a rappelé que l’AFD est « un acteur essentiel pour projeter les Outre-mer dans leur espace régional », et appelé à une refondation dans les territoires particulièrement mis à l’épreuve, comme Mayotte et la Nouvelle-Calédonie. Des espaces « qui doivent trouver leur propre trajectoire de développement » a-t-il ajouté, saluant la dynamique stratégique déployée par le Groupe au travers de son approche Trois Océans, fondée sur les bassins des océans Indien, Atlantique et Pacifique. Une stratégie de convergence multilatérale qu’exprime sur le terrain cette convention avec la Croix-Rouge, pour le bénéfice sanitaire de tous les territoires français et de leurs voisins.