Si le secteur agricole togolais représente environ 50 % du PIB togolais et deux-tiers des emplois, les rendements des cultures vivrières de cette agriculture traditionnelle sont faibles et soumis aux aléas climatiques et aux fluctuations des prix. La performance des principaux produits d'exportation tels que le coton, le café et le cacao s'est fortement détériorée ces dernières années. La dégradation des infrastructures rurales, faute de financement, représente l'un des principaux freins au développement du secteur agricole.
Le Gouvernement togolais a sollicité un appui de l'AFD et de la KfW pour le financement d'un programme d'infrastructures de transport rural en zones cotonnières, cacaoyères et caféières afin d'accompagner la relance de ces filières. Le Projet d’appui aux pistes rurales (PAPR) a d’une part pour objectif la réhabilitation de pistes dans ces zones afin d’améliorer l’accès des ménages et producteurs agricoles aux intrants et aux marchés, d’autre part de favoriser le développement socio-économique des zones rurales.
Le projet améliore l’accès aux moyens de production et aux débouchés par les ménages et exploitations-fermes-entreprises en milieu rural à travers la réhabilitation d’environ 600 km de pistes dans des zones productrices de coton, de café et de cacao. Afin d’assurer la durabilité des investissements, le projet s’appuie sur les politiques nationales d’entretien des pistes et accompagne les différentes parties prenantes dans l’amélioration de sa mise en oeuvre.
Dans son déploiement, le projet vise à améliorer le réseau d’infrastructures de transport rural dans les zones de production de coton, de café et de cacao par la réhabilitation 515 km de pistes rurales dans les zones cotonnières et 85 km dans les zones de cultures de café et de cacao situées dans les régions montagneuses des Plateaux. Il permettra également de renforcer les capacités d’entretien des pistes rurales en appuyant la mise en oeuvre de la politique nationale d'entretien, au travers des institutions notamment la Société autonome de financement de l'entretien routier (SAFER).
275 000 producteurs de coton et 175 000 producteurs de café et de cacao sont directement bénéficiaires de ces travaux, qui leur permettront de réduire les coûts du transport et de s’approvisionner en semences ainsi que d’accéder à des services de vulgarisation agricole. Les fruits du projet bénéficieront également aux populations des villages desservis par les pistes (accès facilité aux services de base comme les centres de santé et écoles).
Les intermédiaires privés (représentants des métiers bénéficiaires, groupements de producteurs, coopératives…) et publics (Ministère du Désenclavement et des pistes rurales, Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement Rural) sont parties prenantes du projet et verront leurs capacités renforcées.
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