La zone sahélienne traverse depuis des années une série de crises multiformes en parties liées à un sentiment d’abandon et de marginalisation de la jeunesse, qui représente près de 65% de la population. Face à cela, les médias, facteurs clés de la liberté d’expression et du droit à l’information, offrent une formidable opportunité de redonner la parole aux jeunes et de les inclure dans le débat public en recréant du lien social. Ils sont pourtant affaiblis par un contexte économique et sécuritaire dégradé.
L’objectif est de promouvoir, à travers les médias, l’inclusion socio-économique des jeunes sahéliens notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Ils ont ainsi davantage accès à une information fiable et adaptée à leurs préoccupations, et peuvent s’approprier ce nouvel espace médiatique pour participer de manière plus équitable et apaisée au débat public en langues locales.
Pour ce faire, le projet renforce les capacités des médias susceptibles de toucher les jeunes et les femmes, notamment les radios communautaires et les réseaux sociaux. Ils sont formés à produire des contenus attractifs, indépendants et sensibles au genre et au conflit, qui donnent la parole à la jeunesse et valorisent leurs initiatives. Les jeunes leaders sont également accompagnés dans la création de formats participatifs et innovants tandis que l’articulation entre les médias et les organisations de la société civile est renforcée. Parallèlement, des ateliers d’éducation aux médias et de soutien à
l’(auto)régulation professionnalisent et assainissent l’espace médiatique, en luttant contre les « infox » notamment.
Mis en oeuvre par CFI, le projet mobilise également dès son démarrage des acteurs reconnus comme RFI, la Fondation Hirondelle, le RAES ou encore l’UNALFA, pour produire et diffuser rapidement et largement des contenus d’informations et d’éducation par le divertissement au profit de la jeunesse, dans les principales langues parlées dans ces pays.
Ces efforts contribuent à renforcer et apaiser un débat public plus inclusif en faveur des jeunesses sahéliennes marginalisées, qui deviennent ainsi partie prenante des échanges et acteurs du changement auquel elles aspirent.
En parallèle, les médias produisent des contenus fiables, plus interactifs, et sensibles aux inégalités de genre. Les autorités publiques, les organisations de la société civile et les médias travaillent mieux ensemble, au service de démocraties sahéliennes renforcées.
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