L’éducation populaire, outil d’émancipation et d’engagement au Kurdistan Irakien

La Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés (FDM), active au Kurdistan depuis 1989, porte la voix des Kurdes à l’international. Depuis 2009, la FDM et la FLL travaillent conjointement pour l’amélioration des conditions de vie des Kurdes. Le projet est mis en œuvre par l’OSC irakienne, Public Aid Organization (PAO), reconnue pour sa connaissance du contexte local. D’autres OSC locales interviennent dans la mise en œuvre : Civil Development Organization (CDO), Barzani Charity Foundation (BCF), Kurdistan Save the Children (KSC), Rwanga, et Un Punte Per. 
Enfin, les ministères de l’Education, de la culture, de la jeunesse, des Affaires Sociales interviennent dans la mise en place d’une politique jeunesse durable. 

Le Kurdistan irakien fait face à des difficultés politiques, sociales et économiques, notamment liées aux conséquences du conflit avec Daesh. La région est confrontée à un taux de chômage élevé et à un manque de perspectives pour la jeunesse. Le Kurdistan accueille également un grand nombre de déplacés, peu enclins à retourner dans leur région à cause de l’insécurité. 

Le programme développe une politique jeunesse alliant éducation populaire et soutien de la résilience. Tout d’abord, il compagne le renforcement des capacités professionnelles (enseignants, animateurs, managers, personnel pénitencier). Un centre de formation sensibilise également à des thématiques sociétales. Ensuite, le programme forme des jeunes volontaires à la gestion de projets locaux. Enfin, une équipe résilience composée d’animateurs, de travailleurs sociaux et d’un psychologue intervient dans le camp de déplacés de Sharya. Un accompagnement est proposé auprès d’enfants, d’adolescents et de femmes. 

Premièrement, les formations permettent aux professionnels de développer des projets pédagogiques à travers l’éducation populaire. Le centre devient un lieu ressource de sensibilisation. Deuxièmement, les volontaires formés deviennent ambassadeurs de l’éducation populaire. Ils mobilisent un réseau de jeunes développant des projets locaux. Troisièmement, au camp de Sharya, l’équipe accompagne deux fois par semaine les communautés déplacées. Le programme renforce la résilience des personnes, améliore leur quotidien et leur santé mentale. Une évaluation permet d’estimer l’évolution des bénéficiaires et l’impact des activités.