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One Ocean Summit : le groupe AFD s’engage pour une économie bleue durable, protection des océans
En adhérant aux principes fondateurs de financement de l’économie bleue du Programme mondial des Nations unies pour l’environnement, le groupe AFD fait un pas de plus dans la prise en compte de la préservation des océans et des écosystèmes marins dans l’ensemble de son activité. Il rejoint ainsi une dynamique internationale naissante et affirme son engagement sur ces sujets à l’occasion du One Ocean Summit.

Les principes de financement de l’économie bleue durable ont été élaborés il y a trois ans par le WWF, le WRI, la Banque européenne d'investissement (BEI) et l’initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP-FI). Il s’agit de 14 engagements structurants (soit protecteur, soit conscient du risque, systémique, inclusif, transparent, précautionneux…) qui permettent d’infuser les notions de protection et de durabilité dans l’ensemble des secteurs liés aux océans, notamment la pêche et l’aquaculture, le transport, les ports, les énergies renouvelables marines et le tourisme. 

Un cadre d’analyse des risques et des opportunités

Définie comme l’économie basée sur les mers et les océans, cette économie bleue représente une valeur économique annuelle estimée à 2 500 milliards de dollars. Nouvelle source d’opportunités et de prospérité, elle attire de plus en plus les investisseurs, les assureurs, les banques et les décideurs. Les océans constituent, en effet, un territoire encore très largement inexploité. Cependant, la croissance rapide et non durable de ces activités peut entraîner des risques environnementaux, des pertes de capital naturel, une érosion des ressources déjà fragilisées et des risques réglementaires, commerciaux et physiques.

Ces principes offrent aux acteurs financiers publics et privés un cadre très précieux d’analyse des opportunités que représentent le passage vers une économie bleue durable et le « derisking » de leurs investissements. Des outils complémentaires ont également été développés par UNEP-FI et ses partenaires au printemps 2021, à l’image du rapport Turning the tide - How to finance a sustainable ocean recovery, conçu comme un véritable guide pratique à l’usage des institutions financières. 

En adhérant officiellement à ces principes, le groupe AFD rejoint des institutions multilatérales ou bilatérales engagées sur ces sujets telles que la BERD, la BEI, la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement (ADB) ou la KfW allemande, mais aussi des acteurs privés comme Axa, Mirova ou Katapult Oceans.


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Un outil de dialogue constructif

« Je suis fier d’avoir signé, à l’occasion du sommet One Ocean de Brest, les principes de financement de l’économie bleue durable, confie Rémy Rioux, directeur général du groupe AFD. L’adoption de ce cadre d’analyse constitue un témoignage supplémentaire de l’engagement résolu du groupe AFD, y compris sa filiale dédiée au secteur privé Proparco, pour la préservation des océans. Cet objectif doit être pris en compte dans l’ensemble de nos activités de financement, conformément à notre exigence en matière de protection de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique. »

« Nous sommes heureux d’accueillir l’Agence française de développement comme nouveau signataire des principes de financement de l’économie bleue durable, ajoute Eric Usher, directeur de l’initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP-FI). Ces principes encouragent la transition vers une utilisation durable des ressources océaniques et l’accélération de l’alignement sur l’Objectif de développement durable 14 des Nations unies, "la vie sous l’eau". En observant leurs activités à travers ce prisme de la finance bleue durable, les institutions financières sont en mesure de prendre des mesures pratiques pour engager la transition durable des secteurs liés à la mer, en restaurant un océan sain pour les générations futures. »

Les océans à l’AFD, c’est plus de 6 milliards de financements mobilisés depuis 2008. La toute première stratégie océans de l’AFD, adoptée en 2020, avait déjà pour vocation de mieux prendre en compte les interactions entre terre et mer. En d’autres termes, chercher le meilleur équilibre possible entre les activités soutenues d’une part, et le bon état des océans et des écosystèmes marins d’autre part. Cela passe évidemment par la maîtrise des potentiels impacts négatifs des projets soutenus sur ces écosystèmes (« no net loss », la neutralité), mais aussi, et de plus en plus, par la recherche d’impacts positifs : des co-bénéfices sur la biodiversité et le climat par exemple. Ainsi, en 2020, 83 % du total des financements de l’AFD concernant les mers et les océans avaient également des co-bénéfices pour le climat et 63 % pour la biodiversité.