Après la trajectoire exponentielle de 2020 due à la réponse d’urgence à la crise de Covid-19, le groupe AFD a poursuivi son engagement en faveur du renforcement des systèmes de santé et de protection sociale en allouant 826 millions d’euros de financements à ces secteurs en 2021. Ce montant correspond au soutien de 64 projets dans le monde, et permettra à quelque 52 millions de personnes de voir leur accès aux soins s’améliorer, tandis que 24 millions de personnes bénéficieront d’une meilleure protection sociale.
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En plus de ces financements, ceux intégrant une composante santé ou protection sociale dans des appuis plus transversaux ont atteint l’an dernier 321 millions d’euros. En Polynésie par exemple, un prêt de 300 millions d’euros permet de financer le plan de relance du territoire incluant le système de protection sociale généralisée.
La majorité des volumes de financement alloués sont des prêts (78 %) pour un montant total de 630 millions d’euros. Plus de 175 millions ont été mobilisés en subventions, tandis que près de 11 millions d’euros de délégations de fonds de l’Union européenne ont été obtenus pour des projets en Amérique latine.
Enjeux climatiques et de genre
En ligne avec les engagements pris par le groupe AFD, les activités en santé et protection sociale en 2021 accordent une attention particulière aux enjeux climatiques et de genre. Les projets dont l’objectif principal est de lutter contre les inégalités femmes-hommes représentent 91,6 millions d’euros et ceux dont l’un des objectifs vise à lutter contre ces inégalités, 410 millions d'euros.
En partenariat avec la Croix-Rouge française, le Groupe soutient par exemple en République démocratique du Congo l’hôpital général de Panzi et la Fondation Panzi créée par le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, pour lutter contre les violences sexuelles et réduire les inégalités de genre dans l’accès aux soins.
L’initiative Santé en commun prolongée en 2021 et 2022
En 2021, le groupe AFD a poursuivi son engagement dans la riposte à la crise de Covid-19, notamment via le renouvellement de l’initiative Santé en commun. Celle-ci cible les pays prioritaires de l’aide française et tente de répondre aux nouveaux enjeux de la pandémie : apparition de variants, surveillance épidémiologique, vaccination… L’an dernier, 38 millions d’euros de subventions et 576 millions de prêts ont été versés dans ce cadre.
Cette deuxième phase de Santé en commun vise à répondre aux besoins des populations dans une perspective de renforcement des systèmes de santé et des socles de protection sociale sur le long terme. Dans ce cadre, le Groupe a notamment financé le projet Afroscreen visant à augmenter les capacités de séquençage du virus Sars-Cov-2 dans 13 pays d’Afrique, afin d’améliorer le suivi de l’évolution de l’épidémie sur le continent et d’accompagner les décisions des autorités publiques.
Le groupe AFD a également accompagné les États dans la mise en place des plans de vaccination, par exemple au Rwanda avec un prêt de 60 millions d’euros. En complément de l’initiative Covax – qui vise un accès équitable à la vaccination contre le Covid-19 dans 200 pays – le groupe AFD est intervenu avec d’autres partenaires en appui aux initiatives régionales d’achat de vaccins en Afrique, via une ligne de crédit de 50 millions d’euros à Afreximbank, en soutien à l’Africa Vaccine Acquisition Trust, et en Amérique latine (ligne de crédit de 100 millions à la CAF, la banque latino-américaine de développement).
Un prêt de 200 millions d’euros, dont 40 % aurait des effets positifs pour le climat, a également été accordé au gouvernement du Bangladesh pour accompagner la campagne de vaccination contre le Covid-19, renforcer de manière structurelle les systèmes de santé et de protection sociale et ainsi augmenter la résilience du pays et sa capacité à prévenir les chocs exogènes et à y répondre, qu’ils soient de nature sanitaire, climatique ou sociale.
Les projets de protection sociale soutenus en 2021 illustrent cette volonté de passer d’une réponse d’urgence à un appui de long terme. Le groupe AFD a ainsi financé la réforme de la protection sociale universelle menée par le gouvernement du Maroc (150 millions d’euros en prêt). Il poursuit son appui à la structuration d’un système de protection sociale portée par le gouvernement du Togo, dont la réponse d’urgence à la crise avait déjà été financée dans le cadre de Santé en commun en 2020 à hauteur de 10 millions d’euros.