L’Asie est le continent qui connaît aujourd’hui le développement économique le plus rapide. Les pays les moins avancés comme le Laos, le Cambodge ou le Myanmar sont maintenant entraînés dans une croissance qu’ils maîtrisent d’autant moins qu’elle est impulsée pour une grande part par leurs voisins plus avancés, au premier rang desquels la Chine. Les conséquences sanitaires qui en résultent pour les pays d’Asie du Sud-Est se déploient dans un espace épidémiologique commun. Cette situation plaide pour le renforcement des outils régionaux qui concourent à la détection et à la lutte contre ces phénomènes.
Le projet ECOMORE (Economic development, ecosystem modifications, and emerging infectious diseases risk evaluation) s’inscrit dans la continuité de SISEA (Surveillance et investigation des épidémies en Asie du Sud-Est) et du partenariat entre l’AFD et l’Institut Pasteur dans la lutte contre les maladies émergentes en Asie du Sud-Est. Il introduit une nouvelle spécificité d’action à travers l’étude du lien entre croissance économique et maladies émergentes en Asie du Sud-Est.
Dans chaque pays, le projet est construit autour d’une problématique particulière :
- Cambodge : le projet est axé sur la lutte contre la dengue et le chikungunya, maladies transmises par un moustique vecteur dont l’expansion est facilitée par les nouvelles concentrations urbaines et le développement des axes de communication.
- Laos : le projet est axé sur les conséquences de la déforestation et des plantations à large échelle d’hévéas qui entraînent des changements d’écosystèmes exposant à leur tour de nouveaux groupes humains à des maladies transmises par les moustiques.
- Vietnam : le projet est axé sur les conséquences sanitaires du passage d’une agriculture traditionnelle à une agriculture plus intensive.
- Myanmar : le projet renforce les capacités nationales de diagnostic et de surveillance de certaines maladies infectieuses responsables des infections respiratoires sévères des méningo-encéphalites, préoccupations majeures de santé publique affectant particulièrement les enfants.
Le projet a contribué :
- à une meilleure connaissance des risques sanitaires en Asie du Sud-Est ;
- au renforcement des capacités des laboratoires des pays participants ;
- au renforcement de systèmes de surveillance épidémiologique ;
- à l’élaboration de mesures de santé publique propres à accompagner la croissance économique ;
- à la sécurité sanitaire mondiale.
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