Pendant trois jours, au bureau du Procureur général de la nation, à Buenos Aires, les participants ont discuté d’un protocole régional pour les enquêtes sur les infractions sexuelles, de l'identification et de l’harmonisation des pratiques des procureurs publics afin d’adopter des normes pour les enquêtes sur les féminicides dans le contexte du crime organisé, et de nouveaux outils permettant l'enregistrement des cas de féminicides au niveau régional. Parmi les organisations représentées : ONU Femmes, le Bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le programme de l’Union européenne EUROsociAL+, dont la composante « Politiques d'égalité de genre » est gérée par Expertise France.
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Pour la première fois, l’événement a rassemblé les représentants de tous les bureaux de procureurs spécialisés dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Amérique latine, en Espagne, au Portugal et en Andorre.
« Nous avons déjà parcouru un long chemin, mais beaucoup reste encore à faire car l'inégalité entre les sexes constitue une énorme dette sociale, a déclaré Lorena Chara, directrice de l'AFD en Argentine. Lors de cet événement, la violence contre les personnes LGBTIQ+ a également été abordée et les procureurs ont approuvé la création d'un groupe de travail dédié à cette thématique. C'est un moment historique, qui nous permet de croire en une société capable d’évoluer positivement sur ces questions. »
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Le groupe AFD prend en compte les enjeux de genre, d’inclusion et de diversité dans tous ses projets, dans tous les secteurs et tous les pays d’intervention. « Nous sommes une banque de développement bilatérale résolument féministe, a ajouté Lorena Chara. 857 millions d'euros ont été engagés en 2021 pour financer des projets dont l'objectif principal est l'égalité des sexes. »