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Industries culturelles et créatives

Notre engagement
Les industries culturelles et créatives (ICC) sont les secteurs d’activité ayant pour principal objet la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et d’activités dont le contenu est culturel, artistique et/ou patrimonial. Cela inclut par exemple le cinéma, les jeux vidéo, l’édition, la musique, la mode, la peinture, les sites historiques, etc.
Fédératrices et vectrices d’inclusion, les ICC contribuent à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de création d’emplois, d’innovation, d’éducation, d’égalité femmes-hommes, de croissance ou de paix. À l’aune de cette conviction très forte, et dans un contexte entrainant des défis inédits, notamment pour la jeunesse, le groupe AFD soutient les ICC en tant qu’accélérateur d’investissements solidaires à impacts durables.
Notre approche
Derrière un festival, la diffusion d’une série télévisée ou la visite d’un musée, se trouvent des filières dont la structuration est essentielle pour permettre aux industries culturelles et créatives (ICC) de prospérer, de générer de l’emploi et de stimuler la croissance.
Au-delà de ce potentiel économique, les ICC renforcent la cohésion sociale et le groupe AFD fait de l’accès à la culture à toutes et tous un axe important de sa feuille de route Lien Social. Les ICC contribuent aussi à créer des relations plus partenariales entre la France et les pays d’intervention de l’AFD.
Le mandat de l’AFD sur les ICC se décline en quatre axes d’intervention : les politiques culturelles et la gouvernance (axe 1), les infrastructures et les équipements culturels (axe 2), la formation aux métiers de la culture (axe 3) et l’entrepreneuriat culturel (axe 4). Les filiales de l’AFD, Expertise France et Proparco, sont également mobilisées sur les ICC.
L’AFD engage un dialogue de politiques publiques avec ses partenaires afin de maximiser les effets structurants des projets de développement dans les ICC. Elle cherche à appuyer des politiques publiques culturelles ambitieuses, accessibles, inclusives et redistributives.
Il s’agit notamment de stimuler le développement des filières ICC à travers la mise en place de cadres réglementaires de qualité et protecteurs (par exemple sur le droit d’auteur, la propriété intellectuelle et le statut de l’artiste ou encore sur la réglementation fiscale) favorisant l’innovation, la création et l’investissement. L’enjeu est aussi de veiller à l’accessibilité et l’inclusion de l’offre culturelle (par exemple avec des centres culturels accessibles), favoriser des dispositifs de professionnalisation (par exemple en veillant à l’égalité de genre en matière de formation, de création d’entreprise ou d’accès au financement) et assurer une juste redistribution des revenus sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Exemple : au Bénin, l’AFD apporte depuis 2024 un financement budgétaire de politique publique culturelle de 60 M€ (dont 55 M€ en prêt) qui contribue à renforcer la gouvernance du secteur public béninois pour la mise en œuvre de sa politique culturelle, à structurer et professionnaliser l’écosystème culturel et à renforcer la diffusion, l’accès et la promotion à la culture.
Disposer d’infrastructures culturelles de qualité entraîne une dynamique vertueuse qui permet un meilleur accès à la culture pour les populations locales. L’animation inclusive et participative de ces lieux favorise la cohésion sociale, l’éducation de la jeunesse ou encore la citoyenneté.
Cela permet aussi de stimuler la création et de renforcer l’attractivité des territoires avec des retombées positives sur le tourisme et le tissu économique local en général.
S’agissant plus particulièrement de la valorisation du patrimoine, les projets financés contribuent également au processus de dépassement colonial et à la construction d’un nouvel imaginaire commun. Ceci passe par la restauration d’une histoire partagée, le devoir de mémoire, et s’accompagne d’une coopération culturelle renforcée avec les pays africains, notamment dans le cadre des restitutions d’œuvres d’art.
Exemple d’infrastructure de proximité : en Haïti, le projet Tanbou soutenu par l’AFD depuis 2021 ambitionne de contribuer à la création de revenus dans le secteur des ICC et à la restauration du lien social, avec la création de la Fabrique des arts, un espace culturel fixe et itinérant, autonome, productif et pérenne.
Exemple d’infrastructure patrimoniale : depuis 2020, dans le cadre du projet de régénération urbaine et patrimoniale du fort de Lahore et de ses abords, au Pakistan, l’AFD accompagne la création d’un centre d’interprétation sur l’histoire et la culture du lieu.
Exemple d’infrastructure muséale : depuis 2019, l’AFD accompagne la modernisation du musée national du Cameroun à Yaoundé.
Le développement des filières créatives passe par une professionnalisation des acteurs du secteur dans les métiers du management, de la gestion d’équipements culturels et dans les métiers techniques de la culture (techniques du spectacle, métiers de l’audiovisuel, conservation du patrimoine, etc.).
L’AFD s’efforce d’accompagner le développement de formations pérennes et favorisant l’insertion professionnelle.
L’appui technique et le renforcement des compétences des acteurs sont des leviers essentiels pour développer durablement les industries culturelles et créatives. C’est une composante présente dans l’ensemble des projets financés par l’AFD sur les ICC.
Exemple : sur délégation de fonds de l’Union européenne, l’AFD finance au Sénégal, depuis 2023, un projet de structuration d’une offre de formation professionnelle diplômante, de qualité et pérenne dans les secteurs de l’audiovisuel et du spectacle vivant, afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Le projet contribuera à renforcer le modèle pédagogique et économique de centres de formation et la collaboration public-privé du secteur.
L’entrepreneuriat culturel, stimulé par le numérique qui a transformé les modes de production, de diffusion et de consommation de la culture, se heurte encore trop souvent à des difficultés d’accès au financement.
Pourtant, il contribue à la croissance économique, l’emploi et l’inclusion et permet l’émergence de nouveaux produits culturels pouvant bénéficier aux populations.
Pour soutenir l’entrepreneuriat culturel, l’AFD appuie des dispositifs de soutien direct aux entrepreneurs du secteur tout en incitant les banques et les fonds de financement à investir dans ce domaine.
Exemple : l’AFD finance depuis 2019 le programme Afrique Créative. Opéré par un consortium d’acteurs menés par Africalia, avec l’appui d’incubateurs locaux, ce dispositif d’incubation vise à soutenir l’entrepreneuriat culturel et créatif sur le continent. Les lauréats, sélectionnés par un appel à projets, bénéficient d’un appui technique et financier sur 12 mois pour soutenir le passage à l’échelle de leur activité.
Depuis 2018, l’AFD mène un travail de cartographie et de recherche sur les ICC en vue d’en démontrer les impacts économiques et sociaux. Elle a par exemple publié en 2018 une étude « Panorama des ICC » qui démontre le potentiel économique des ICC dans les différentes régions du monde. L’étude a fait l’objet d’une actualisation en février 2025 (« Étude stratégique sur le secteur des ICC »), réalisée par Bearing Point. L’AFD a aussi publié un Papier de recherche « Communautés imaginées, imaginaires politiques : les ICC africaines au prisme des transformations numériques », réalisé par un groupe de chercheurs africains et européens, qui montre l’impact social et le rôle joué par les ICC dans la constitution des communautés/nations. Elle a également dirigé un livret de plaidoyer visant à mobiliser plus de partenaires financiers : « Quelles perspectives pour l’investissement dans les ICC en Afrique ? »
Avec ses différentes publications, l’AFD essaie de contribuer à changer la perception du risque sur le secteur des ICC. L’objectif est d’inciter les acteurs publics et privés à investir, qu’ils soient locaux ou internationaux. L’AFD a ainsi signé, à l’occasion du 4e sommet Finance en commun (FiCS) en 2023, une Déclaration d’intérêt conjointe « Culture, arts et développement » avec plusieurs Banques publiques de développement afin d’initier des travaux communs en 2024. Elle a poursuivi cette démarche à l’occasion du FiCS qui a eu lieu en Afrique du Sud fin février 2025. Elle finance aussi de nouveaux projets ICC sous la forme de Team Europe Initiatives. Ainsi, l’AFD, aux côtés de l’Union européenne, accompagne un projet de coopération muséale pan-européen et panafricain, dont l’enjeu est d’intensifier les échanges et les formations entre professionnels des deux continents et de participer à la création de nouvelles relations et réseaux entre les professionnels français et ceux du continent africain.
L’AFD valorise l’expertise française et les ICC en coordination avec le reste de l’Équipe France (le MEAE, le ministère de la Culture, leurs opérateurs et le réseau culturel et diplomatique). L’AFD mobilise ainsi notamment l’Institut français de Paris, le musée du quai Branly, l’INA, les écoles Rubika à Valenciennes et Gobelins Paris, etc.
Chiffres clés
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400 M€ investis par le groupe AFD dans les ICC entre 2018 et 2024
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130 M€ engagés en 2024 pour 24 nouveaux projets : une année record
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7 ODD À travers les projets ICC, le groupe AFD contribue aux ODD suivants : éducation (ODD 4), égalité entre les sexes (5), travail (8), réduction des inégalités (10), villes durables (11), paix, justice et institutions (16) et partenariats (17)
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