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afd caf amérique du sud
L’AFD vient d’accorder une nouvelle ligne de crédit de 150 millions d’euros à la Corporation andine de développement (CAF). Elle contribuera à financer des projets de lutte contre le changement climatique en Bolivie, au Brésil et en Équateur. Déjà ancienne, la coopération se renforce entre les deux entités.

C’est un nouveau soutien financier conséquent que vient d’accorder l’Agence française de développement (AFD) à la CAF (Corporación Andina de Fomento), banque de développement de l’Amérique latine. Une ligne de crédit de 150 millions d’euros a été signée le 20 mars, destinée à financer des projets liés à la lutte contre le changement climatique. Ces projets relèvent de secteurs d’activité très variés : distribution d’eau, assainissement, efficacité énergétique, mobilité urbaine. Ils s’inscrivent tous dans le cadre des Objectifs de développement durable. Les investissements auront lieu au Brésil, en Équateur et en Bolivie

L’AFD apporte par ailleurs des ressources complémentaires (800 000 euros) destinées à la préparation et à l’étude de faisabilité d’autres projets à venir, au-delà de ceux financés par la nouvelle ligne de crédits de 150 millions d’euros. Des projets qui pourront être financés par la CAF ou cofinancés par la CAF et l’AFD dans leurs pays d’intervention commune.

Une coopération ancienne 

La coopération entre l’AFD et la CAF n’est pas nouvelle. Un accord a été conclu dès 2009, lorsque l’AFD a commencé ses activités en Amérique du Sud. La diversité des projets financés et des initiatives menées depuis cette date illustrent le dynamisme de cette collaboration, qui prend notamment la forme de lignes de crédit accordées par l’AFD. Celle qui vient d’être annoncée est la troisième en dix ans. Les deux premières ont permis de financer des projets aussi bien au Brésil qu’en Colombie, en Équateur, au Pérou et en République dominicaine.

L’AFD et la CAF ont aussi prévu de fournir la nécessaire assistance technique : les deux institutions ont ainsi créé un programme destiné à financer des études de faisabilité des projets locaux. 

Enfin, le partenariat recouvre également des opérations en cofinancements. En ouvrant son portefeuille de projets, la CAF a ainsi pu aider l’AFD à démarrer ses activités plus rapidement qu’elle ne l’aurait fait seule dans certains pays comme en Bolivie et en Équateur (2015), ainsi qu'en Argentine (2017). 

La finance climat à l’ordre du jour

La finance climat constitue depuis plusieurs années un axe majeur de coopération entre les deux institutions, non seulement via l’octroi de financements destinés à lutter contre le changement climatique mais également à travers un échange de bonnes pratiques et d’expertise technique. L’AFD a ainsi partagé son outil de calcul du bilan carbone. Un plaidoyer commun sur la finance climat est également co-animé au sein du club de 24 grandes banques nationales, régionales et bilatérales de développement IDFC (International Development Finance Club). 

La lutte contre le changement climatique fait aussi l’objet d’un programme de financement d’études et de préinvestissement dans des projets urbains, grâce à une subvention LIFE de l’Union européenne, déléguée à l’AFD et gérée par la CAF, pour un montant de 4,2 millions d’euros. 

Les coopérations entre les deux institutions ne sont pas non plus à sens unique : la CAF a ainsi pu entrer en 2011 au capital de Proparco, la filiale de l’AFD dédiée au secteur privé.

Un apport financier conséquent

Depuis 2010, les trois lignes de crédit octroyées à la CAF par l’AFD ont atteint un total de 450 millions d’euros. La première, accordée en 2010, s’est élevée à 200 millions d’euros destinés au financement d’infrastructures durables en Amérique latine. La deuxième (100 millions en 2014) a été fléchée vers des projets de lutte contre le changement climatique dans les villes, et la dernière, récemment annoncée, atteint donc 150 millions en faveur d’investissements publics favorables au climat.

S’agissant du programme « fonds d’étude », concernant l’étude de faisabilité des projets locaux, il a été abondé à plusieurs reprises par l’AFD entre 2012 et 2017 pour un montant d’1,2 million d’euros, auxquels s’ajoutent les 800 000 euros annoncés dernièrement.