Madagascar

À cause d’une forte croissance non maîtrisée, les villes malgaches concentrent une pauvreté aiguë avec ses conséquences : insécurité, insalubrité, bidonvilles et précarité urbaine. Elles souffrent aussi de la pollution de l’air, des eaux et d’inondations récurrentes. Le développement urbain est à la fois un risque environnemental et social et une opportunité pour le développement économique du pays.

Les actions de l’AFD ont pour objectif de promouvoir des villes durables, que ce soit la capitale Antananarivo ou les principales villes de province. Les financements de l’AFD visent les quatre fonctions essentielles de la ville : fournir un accès généralisé aux services essentiels (eau, éclairage, etc.), favoriser la mobilité urbaine, promouvoir des conditions décentes de logement, soutenir les activités économiques et l’emploi local.

En parallèle, nous soutenons l’amélioration de la gouvernance des communes urbaines et le renforcement de leurs capacités de planification du développement du territoire et des investissements urbains.

Chaque année, Madagascar doit importer entre 200 000 et 500 000 tonnes de céréales, ce qui représente 5 à 15 % de ses besoins. Depuis 1960, la pauvreté en milieu rural s’aggrave, faute de modernisation de l’agriculture. La biodiversité de Madagascar est aujourd’hui largement menacée par les activités humaines. De plus, la très faible taille des exploitations agricoles (moins de 1 ha en moyenne) et l’insécurité foncière sont des freins majeurs à leur développement.

L’AFD cherche à soutenir la politique agricole malgache et considère que le développement agricole et la préservation de la biodiversité sont intimement liés à Madagascar. Les projets que nous finançons visent à améliorer la performance et la résilience climatique des agriculteurs grâce à l’agroécologie, renforcer la capacité des acteurs locaux à maîtriser leur environnement et soutenir un développement rural respectueux de la biodiversité.

Depuis 2009, la performance des élèves malgaches dans les évaluations internationales s’est dégradée. L’enseignement professionnel est inadapté aux besoins des entreprises.

L’AFD travaille avec les autorités malgaches pour améliorer la qualité de l’enseignement, au niveau du primaire et du collège. Elle appuie aussi l’administration et les entreprises dans une démarche partenariale de relance de la formation professionnelle.

Seuls 10 % des Malgaches bénéficient d’un emploi formel. 80 % d’entre eux seraient sous-employés. Madagascar dispose pourtant d’un tissu entrepreneurial diversifié et capable d’exporter. Ces entreprises restent toutefois petites.

L’AFD appuie la création d’emplois en accordant des garanties à l’investissement des entreprises. Plus de 100 entreprises ont déjà bénéficié de prêts garantis par l’AFD.

Nous soutenons également la microfinance pour les TPE et les entrepreneurs individuels.

L’instabilité institutionnelle qui a caractérisé les soixante dernières années explique largement les contre-performances économiques de Madagascar - le PIB par habitant est en recul depuis 1960. Le pays vient pourtant de connaître une alternance démocratique qui augure d’une gouvernance améliorée.

Dans la continuité de l’action de la France à Madagascar, l’AFD appuie la restauration d’une justice accessible, efficace, intègre et contribuant à l’État de droit. Elle s’efforce aussi de favoriser l’émergence de communes urbaines plus efficaces et proches des citoyens.

De manière transversale, dans chacun de nos secteurs d’intervention, nous avons pour ambition d’accompagner le développement d’institutions transparentes, efficaces et redevables.