Dakar, Sénégal
Dakar
Sénégal

Contexte
Au cours des dernières décennies, le niveau d’extrême pauvreté a considérablement baissé dans le monde entier, notamment grâce à la croissance économique des économies émergentes. Malgré cette croissance économique, le revenu des plus pauvres n’augmente pas. Dans le monde en développement, huit personnes sur dix vivent dans des pays où le revenu des 40 % les plus pauvres croit plus lentement que le reste de l’économie (Hoy & Samman, 2015) et sept personnes sur dix vivent dans un pays où les inégalités ont augmenté ces 30 dernières années.
Pour ce qui est de l’Amérique latine et des Caraïbes, même si la région a réussi ces dix dernières années à réduire grandement l’extrême pauvreté, les inégalités de richesses et de salaires sont encore criantes et néfastes pour la croissance durable et l’inclusion sociale.
L’Afrique de l’Ouest possède quant à elle la plus grande croissance économique moyenne de toutes les régions africaines, avec 6,2 % entre 2010 et 2014, comparé à 4,4 % pour l’Afrique durant la même période. Toutefois, d’aucuns craignent de plus en plus que les bénéfices de cette impressionnante croissance ne soient ni inclusifs ni partagés équitablement.
Ainsi, la présence d'inégalités de revenus obstinément élevés en même temps qu’une croissance économique soutenue pose encore des questions.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Même si nous savons que des sociétés moins inégales sont souhaitables étant donné leurs conséquences positives du point de vue politique, social et économique, reste à savoir comment comprendre et s’attaquer aux inégalités via une perspective multidimensionnelle. Pour contribuer à cette discussion mondiale sur les inégalités, Oxfam, l’Institut international des inégalités de la London School of Economics et l’École des études africaines et orientales de l’Université de Londres, unissent leurs forces pour développer un cadre conceptuel de mesure des inégalités. L’objectif du cadre est de fournir aux analystes et aux professionnels des moyens fondés sur la théorie pour mieux comprendre la nature des inégalités. Ils pourront utiliser cette information pour développer et concevoir des politiques à long terme efficaces pour la réduction des inégalités, la lutte contre la précarité et l’amélioration du bien-être.
Méthode
Le cadre a pour but de saisir la nature multidimensionnelle des inégalités, en fonction de sept domaines de vie et en tenant compte des différentes formes d’inégalités (concentrations des richesses, écarts de salaire, dispersion des revenus, gradient social de mortalité, isolement social des personnes âgées). Le cadre s’appuie sur l’approche par les capacités d’Amartya Sen. Cette approche consiste en une évaluation de la vie que nous menons, de ce que nous pouvons faire ou ne pas faire, et de ce que nous pouvons être et ne pas être ; elle met l’accent sur la qualité de vie que les individus peuvent atteindre. Tout aussi important, ce cadre devrait éclaircir la discussion sur les inégalités de manière à permettre un diagnostic dans un contexte précis et des recommandations politiques. Le travail stratégique des professionnels et parties prenantes du secteur du développement n’en sera que renforcé.
Résultats
Des données de plus de 150 pays, riches comme pauvres, récoltées sur plus de 30 ans, montrent que dans l’ensemble, investir dans la santé, l’éducation et la protection sociale réduit les inégalités. Nous devons toutefois en apprendre davantage sur les mécanismes concrets qui permettent cette réduction des inégalités et sur les politiques à concevoir pour s’attaquer aux inégalités spatiales, ethniques et de genres de manière efficace. Grâce à cette étude comparative, nous espérons tirer des leçons de ces divers scénarios.
Les chercheurs impliqués dans ce projet estiment qu’une citoyenneté active est un moyen d’atteindre des objectifs de développement, car cela permet aux femmes et aux hommes vivant dans une situation de pauvreté de s’exprimer pour défendre leurs droits (santé, éducation, emploi, dignité). Ils présupposent par ailleurs que les politiques publiques gagnent en efficacité lorsque les citoyens sont impliqués dans le processus. Et que les femmes, les jeunes filles et les jeunes en général sont les groupes les plus touchés par les inégalités multidimensionnelles et qu’ils doivent donc faire l’objet d’une attention particulière dans la recherche.
Retrouvez la présentation du papier de recherche "Multidimensional inequality in Western Africa" par Ana Claver Muñoz et Cristina Rovira Izquierdo, respectivement manager et chargée de projets sur les inégalités à OXFAM Intermón lors du cinquième webinaire de la Facilité de recherche sur les Inégalités:
Vous trouverez ci-dessous les livrables liés à ce projet:
Rapport Afrique de l'Ouest:
- Analyse des inégalités multidimensionnelles en Afrique de l'Ouest et stratégie de réduction des inégalités (en français)
Rapport Amérique centrale et République dominicaine:
- Analysis of multidimensional inequalities in Central America and Dominican Republic, and a strategy for inequality reduction (in English)
Policy briefs:
- Stratégie de réduction des inégalités en Afrique de l'Ouest
- A strategy for reducing inequalities in Central America and the Dominican Republic (in English)
Retrouvez finalement une courte vidéo de présentation (en anglais) du Multidimensional Inequality Framework (MIF) utilisé dans ce projet de recherche:
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
La réduction des inégalités est au cœur des objectifs de développement durable (ODD). L’ODD 10 affirme en particulier comme objectif que la croissance des revenus des 40% les plus pauvres au sein d’un pays doit être plus forte que la moyenne nationale. L’atteinte de cet objectif nécessite la mise en place de politiques économiques en faveur des plus pauvres, en termes de dépenses publiques et de fiscalité. En parallèle, la mobilisation de recettes fiscales peut jouer un rôle clé dans le financement des ODD, mais il importe de comprendre sous quelles conditions cette collecte accrue de recettes fiscales est conciliable avec l’objectif de réduction des inégalités.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Ce projet de recherche vise à mieux comprendre la relation entre les inégalités de revenus et les politiques budgétaires dans les pays en développement. Il se décompose en trois parties.
- Examen de l’impact redistributif des impôts, transferts et dépenses publiques dans trois pays d’Afrique de l’Ouest : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal. L’analyse vise à répondre aux questions suivantes :
- qui paye les impôts et qui bénéficie des transferts et dépenses publiques ?
- quel est l’impact global des systèmes d’impôts et de transferts sur les inégalités ?
- quel instrument fiscal permet de mobiliser des recettes tout en réduisant la pauvreté et les inégalités ?
- Étude de l’effet sur les inégalités de l’application de différents types de taxes dans les pays en développement. Une augmentation des recettes fiscales (mesurée par le ratio recettes/PIB) est-elle associée avec une réduction ou une augmentation des inégalités ? La relation entre le type de taxes prélevées et l’évolution des inégalités à l’intérieur d’un pays et entre différents pays sera étudiée afin d’identifier quels sont les impôts progressifs ou régressifs.
- Analyse des comportements de civisme fiscal en Afrique en identifiant comment le niveau d’inégalités affecte l’attitude des citoyens vis-à-vis de la fiscalité.
Méthode
Ce projet de recherche va mobiliser des études quantitatives économétriques basées sur des données d’enquêtes ménages et des données macroéconomiques disponibles pour un grand nombre de pays (parties 2 et 3). Des outils de microsimulation seront également utilisés (partie 1).
Voir la vidéo Mon projet de recherche en 120 secondes par Anne-Sophie Robilliard, chargée de recherche à l'IRD :
Résultats
Vous trouverez les papiers de recherches et les policy briefs liés à ce projet ci-dessous (en anglais):
Papiers de recherche:
- Fiscal consolidation and health inequality: Evidence from infant mortality in Sub-Saharan Africa
- Collect more, spend better? Assessing the incidence of fiscal systems and public spending in three francophone West African countries
- Inequality in public good provision and attitude towards taxation: Sub-national evidence from Africa
Policy briefs:
- Collect more, spend better? Enhancing fiscal redistribution in West Africa
- Fiscal consolidation in Sub-Saharan Africa: Unequal effects on children’s health
- Building fiscal capacity in Sub-Saharan Africa: The role of local inequality
- Measuring local inequality: Insights from data on night lights
Retrouvez également la présentation du papier de recherche "Inequality in public good provision and attitude towards taxation: sub-national evidence from Africa" par Marin Ferry, Maître de conférences à l’Université Gustave Eiffel / Chercheur associé IRD-DIAL lors du quatrième webinaire de la Facilité de recherche sur les Inégalités:
Contact :