Basée à Beyrouth, la direction régionale Proche et Moyen-Orient couvre quatre pays : Irak, Jordanie, Liban et Palestine, et assure une veille analytique sur la Syrie* et le Yémen.
Dans le contexte volatile de la région Proche et Moyen-Orient, marqué par une forte probabilité de crises d’ampleur mais également par des défis structurels majeurs, le groupe AFD a choisi d’ancrer sa stratégie régionale dans une temporalité de dix ans. Cet horizon long permet d’assurer une consistance stratégique et de continuer à inscrire l’activité du Groupe dans une relation de confiance de long terme avec ses contreparties. Notre action dans la région comprend trois axes :
Renforcer le lien social
Au Proche et Moyen-Orient, le groupe AFD entend renforcer le lien social dans son acception tant verticale (qualité du rapport entre les institutions et les citoyens, jeunes et femmes notamment) qu’horizontale (qualité des relations entre les différentes communautés qui structurent les sociétés de la région). Conformément à sa stratégie Vulnérabilités aux crises et résilience et aux modèles du rapport Pathways for Peace, le Groupe cherche à soutenir l’inclusion des populations et des territoires marginalisés ainsi que l’accès à des institutions publiques plus inclusives, participatives et transparentes, pour atténuer les tensions sur les services de base.
Gérer les espaces et les ressources partagées de façon durable et inclusive
Le groupe AFD intervient à plusieurs échelles :
- Au niveau local, en travaillant sur les questions d’accès au foncier ou de gestion des espaces urbains, dans le but de créer de la collectivité là où elle fait défaut et de cultiver des espaces de mixité (sociale, communautaire, générationnelle).
- Aux niveaux national et régional, en travaillant à la bonne gouvernance des ressources (par exemple, sur la disponibilité et la qualité des ressources en eau, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables) mais aussi à la mise en valeur d’un patrimoine historique et culturel partagé.
- Au niveau global enfin, en contribuant à la gestion des biens communs mondiaux (climat, biodiversité, sécurité, système de santé…) par la sensibilisation des citoyens de la région et des contreparties du groupe AFD aux risques liés à la dégradation rapide de l’environnement.
Soutenir une trajectoire de croissance équitable et durable
Le groupe AFD accompagne les acteurs publics et privés dans leurs investissements dans des secteurs d’avenir, porteurs d’emploi local – notamment l'emploi féminin et des jeunes – et le développement économique local, par l’inclusion financière et l’appui des petites et moyennes entreprises (PME). Favorisant l’entrepreneuriat et l’innovation, ces investissements visent à promouvoir la participation économique des femmes. Ils suivent une logique de durabilité écologique, contribuant à la trajectoire de l’Accord de Paris.
Afin de financer des opérations durables, équitables et inclusives, nous portons une attention particulière aux enjeux d’égalité entre les femmes et les hommes. La région étant particulièrement exposée au changement climatique, les questions d’adaptation et de prévention des catastrophes sont en outre systématiquement prises en compte lors de l’instruction des projets.
Minka : la réponse de l’AFD aux crises
L’Initiative Minka Moyen-Orient est la réponse de l’AFD au risque de propagation des conflits syrien et irakien dans les territoires les plus fragiles des pays périphériques, dans une logique de prévention de la violence et de consolidation de la paix. Cet appui, d’un montant total de 272 millions d’euros sur la période 2017-2021, a permis de réduire les vulnérabilités qui constituent le terreau de la violence.
Pour le groupe AFD, Minka Moyen-Orient constitue un outil d’adaptation de nos pratiques en contexte de crises chroniques. L'initiative permet de financer des projets orientés vers la réponse aux besoins des populations vulnérables, réfugiées, déplacées et membres des communautés hôtes, dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, les moyens d’existence, etc. Minka Moyen-Orient cible les partenaires les plus à même d’apporter à la fois des résultats rapides et des changements durables dans la vie des populations : 89 % des financements accordés depuis 2017 sont ainsi mis en œuvre par des acteurs non étatiques, et parmi eux une part croissante d'acteurs nationaux (notamment des acteurs de la société civile).
* L'agence interministérielle de coopération technique internationale Expertise France pilote des projets en Syrie.
