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Réhabiliter les infrastructures hydro-agricoles pour lutter contre la faim et la pauvreté
Projet

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Date de début du projet
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État
En cours
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Date de fin du projet
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Durée du projet
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7 ans
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Montant du financement AFD
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13 000 000 €
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Pays et Région
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Localisation
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Région sud
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Type de Financement
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Bénéficiaires
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Etat haïtien
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Type de bénéficiaire
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Etat

Dans un contexte d’aggravation de l’insécurité alimentaire en Haïti, le projet d'appui à l'irrigation dans le Sud favorisera le réaménagement des infrastructures de deux plaines agricoles du sud du pays, tout renforçant les capacités des autorités publiques.
Contexte
Haïti se caractérise par une insécurité alimentaire chronique sévère qui concerne environ 70 % de la population nationale. Avec plus de 50 % des produits consommés qui sont importés et un environnement de l’import-export oligopolistique, l’Etat Haïtien est sujet aux fluctuations de prix sur les marchés internationaux et aux phénomènes de spéculation. 80 % de la demande nationale en riz sont couverts par les importations. Par ailleurs, la production nationale est sujette aux aléas climatiques extrêmes qui affectent le pays. La prévalence de la pauvreté et la faible capacité de mobilisation financière des ménages s’ajoutent aux éléments précédents.
Compte tenu de sa topographie très particulière (80 % de montagnes), le pays dispose d’un potentiel agricole très réduit par rapport à ses besoins. Il importe donc d’assurer une plus grande intensification de l’usage agricole des terres disponibles, notamment au moyen de l’irrigation. Les bassins versants des zones agricoles sont dégradés, soumis à une érosion forte accentuée par des accidents climatiques extrêmes. Les plaines agricoles et les infrastructures hydroagricoles souffrent régulièrement de ces évènements (inondations, dépôts solides) et doivent en être protégées, de même que la ressource en eau doit être préservée dans un contexte d’accentuation des phénomènes climatiques, à la fois pluies diluviennes et sécheresses.
Descriptif
Le projet réhabilitera les infrastructures hydro-agricoles de 6 petits périmètres (1500 ha en tout) du département du Sud, situés dans la Plaine d’Aquin et la Plaine des Cayes, cette dernière représentant l’une des principales plaines agricoles du pays. Ces réhabilitations tiendront compte d’usages variés de l’eau avec des aménagements prévus pour des usages domestiques (puisage, lessive, abreuvement) et la bonne circulation des riverains. Ce projet prolonge le projet SECAL (2012-2019) ce qui permettra de poursuivre les actions de renforcement de la Direction départementale du département du Sud DDAS et d’appui aux institutions locales mais surtout il confortera les acquis et consolidera la structuration des irrigants et, au-delà, du tissu économique dans deux zones fortement impactées par l’ouragan Matthew de 2016.
Le projet prévoit donc un volet important de gestion sociale de l’eau pour favoriser un bon fonctionnement et un entretien adapté des périmètres afin d’en assurer la pérennité et minimiser les conflits autour d’un commun – l’eau – aux usages multiples. Il comprend des travaux dans les bassins versants des périmètres d’Aquin, avec l’aménagement des ravines pouvant présenter un risque pour l’aval. Enfin, il mettra en œuvre des actions d’accompagnement à la mise en valeur agricole afin de permette une plus grande intensité culturale, la diversification des productions et l’augmentation des rendements. Cela concerne les principales cultures vivrières (riz, maïs et divers pois) qui constituent la base de la sécurité alimentaire des ruraux, du maraichage dont on peut tirer profit grâce à la proximité de zones fortement urbanisées y compris la capitale, et des produits de l’agroforesterie sur Aquin (production fruitière), dont les femmes en particulier tirent profit. L’existence de ressources ligneuses importantes sur Aquin ouvre la voie à des approches agro-écologiques dont la viabilité économique sera mise à l’épreuve.
Impacts
Par la réhabilitation des infrastructures hydroagricoles (1 500 ha), l’amélioration de leur gestion et un appui à la production agricole comme à la valorisation des productions, le projet permettra d’augmenter la production agricole des périmètres concernés (rendements et taux d’intensité culturale) et d’améliorer le revenu des agriculteurs (plus de 4 000 ménages agricoles impactés et plus de 25 000 personnes concernées). Il contribuera à une meilleure sécurité alimentaire des ménages de la région et au-delà, par la structuration de filières de commercialisation et transformation. Il apportera aux ménages agricoles une meilleure résilience dans un contexte de changement climatique déjà tangible sur les zones du projet.
La constitution et le renforcement des associations d’irrigants en charge de la gestion des périmètres permettront de mettre en place des procédures et mécanismes d’exploitation et maintenance des infrastructures de nature à renforcer la pérennité des investissements consentis. Le cadre de contribution de la DDAS sera établi et stabilisé.
Objectifs de développement durable
Faim "Zéro"
Le deuxième objectif vise à éradiquer la faim et la malnutrition en garantissant l’accès à une alimentation sûre, nutritive et suffisante pour tous. Il appelle à la mise en place de systèmes de production alimentaire et de pratiques agricoles durables et résilientes. L’ODD2 ne pourra être atteint que si les cibles de plusieurs autres ODD sont également atteintes. Les décideurs ont un rôle à jouer dans la promotion de systèmes de production durables à grande échelle et dans le bon fonctionnement des marchés alimentaires.

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