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LCDE
Pour tendre vers « La santé pour tous », thème de la Journée mondiale de la santé 2023, des ONG travaillent sur le terrain pour améliorer l’accès aux soins. Voici une sélection de quatre projets accompagnés par le groupe AFD.

1Améliorer l’accès aux traitements antidouleur

Permettre l’accès à des traitements de la douleur et à des soins palliatifs pour des personnes atteintes de cancer, de maladie chronique ou du VIH/sida : tel est l’objectif du projet mené au Mozambique et au Cambodge par Douleurs sans frontières. Cela passe notamment par des « consultations de la douleur », dans les hôpitaux et centres de santé, et par des soins à domicile.

Douleurs sans frontières
© Douleurs sans frontières, Mozambique 2022


Rosalina*, 12 ans, ressent depuis longtemps des douleurs dans ses membres inférieurs, comme des fourmillements ; au point de l’empêcher de parcourir la longue distance qui la sépare de l’école. Suite aux visites à domicile organisées par Douleurs sans frontières et son partenaire local Amdec (Association mozambicaine pour le développement concerté), sa mère s'est engagée à l'emmener à l'hôpital, en particulier à la nouvelle consultation de la douleur de l’hôpital rural. La prise de traitements l’aide également à contrôler ses douleurs et lui permet de retourner à l’école.

Luisa
© Douleurs sans frontières, Mozambique 2022


Luísa*, 62 ans, est veuve et vit avec ses petits-enfants. Elle souffre d’hypertension, de douleurs à l'abdomen et aux jambes et a le ventre gonflé. Une agente de santé communautaire réalise une évaluation de sa douleur et des antidouleurs lui sont proposés lors de visites à domicile. 

Les prénoms ont été modifiés


2Prendre en charge les malformations congénitales orthopédiques

Au Liban, où l’aspect financier est le principal obstacle à l’accès aux services de santé, la Chaîne de l’espoir, en partenariat avec Caritas Liban et l’association Arc-en-ciel, vient en aide aux enfants atteints de malformations congénitales orthopédiques (pied-bot, luxation de la hanche…). Ils sont pris en charge par six hôpitaux partenaires et deux centres de matériel orthopédique. 

Hussein
© Jacob Russell / La Chaîne de l’espoir

« Pour opérer ma fille, les hôpitaux m’avaient demandé plusieurs centaines de dollars. Mais je travaille comme ouvrier et je suis Syrien, réfugié au Liban depuis 2014, je n’ai pas les moyens, explique Hussein, le père d’une patiente. L’aide que nous avons obtenue a été salvatrice pour ma petite fille. C’est grâce à l’association qu’elle a pu être opérée. »

Le projet vise à renforcer le système de santé pour la prévention, la détection et la prise en charge des affections congénitales orthopédiques. Le traitement évite le développement d’un handicap et améliore donc la qualité de vie des patients et leurs possibilités d’insertion (scolaire, professionnelle…). À terme, environ 600 enfants devraient être pris en charge.




Parmi les actions mises en œuvre :

  • Formation de professionnels paramédicaux sur la thématique des affections congénitales orthopédiques.
  • Campagnes de sensibilisation.
  • Campagnes de détection précoce. Plus tôt les affections congénitales orthopédiques sont détectées (idéalement avant 6 mois), plus le traitement est léger et moins l’enfant a de risques d’avoir des séquelles.
  • Prises en charge par chirurgie et/ou traitements conservateurs (plâtres, orthèses) et/ou physiothérapie. 


3Lutter contre la drépanocytose

En Afrique subsaharienne, environ 2 % des enfants naissent avec la forme grave de la drépanocytose, maladie génétique touchant les globules rouges. Parmi eux, en l’absence d’une prise en charge adaptée, 50 à 75 % décèdent avant l’âge de 5 ans. 

Pierre Fabre
Dépistage néonatal de la drépanocytose à Abidjan, Côte d’Ivoire © Alain-Parfait Bimenyimana / Fondation Pierre Fabre


La Fondation Pierre Fabre et ses partenaires en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, en Centrafrique et au Cameroun ont conçu un projet d’appui à la lutte contre la drépanocytose, en vue de réduire avant tout la morbi-mortalité liée à cette maladie, en agissant à différents niveaux :

  • Dépister : l’objectif est de diagnostiquer plus de 100 000 nouveau-nés, 80 000 femmes enceintes et 7 000 enfants grâce à un dépistage proposé gratuitement dans une cinquantaine de structures de santé partenaires.
  • Soigner : le projet vise à participer à la prise en charge d’environ 4 500 enfants atteints de drépanocytose pour alléger le coût économique, ainsi qu’à former aux traitements plus de 2 000 professionnels de santé et 3 000 étudiants.
  • Sensibiliser et accompagner les autorités publiques : le projet accompagne les organisations de la société civile dans leurs actions de sensibilisation, et les États dans l’élaboration de stratégies de lutte contre la drépanocytose.


4Améliorer l’accès à la santé communautaire des populations touchées par les conflits 

La région de Tillabéri, au Niger, est très affectée par la dégradation de la situation sécuritaire et la multiplication des Groupes armés non étatiques (Gane). 

Le projet déployé par Alima et son partenaire Befen appuie la prise en charge des populations vulnérables, avec un renforcement des capacités des relais communautaires et des matrones. L'accès aux soins des personnes situées dans les zones enclavées et les camps de déplacés internes est assuré par des cliniques mobiles. Et dans l’objectif de garantir un continuum des soins, un système de référencement est mis en place pour les malnutris graves, les urgences pédiatriques et les grossesses compliquées.

Le projet œuvre également pour prévenir la malnutrition, grâce une méthode de détection : former les mères et femmes en âge de procréer à l’utilisation du périmètre-brachial, ruban qui permet d’évaluer la maigreur de l’enfant.

ALIMA
© Alima


Balkissa témoigne : « Je viens de Jakassa, à 30 km d’Abala. Je suis allée à la case de santé pour l’un de mes jumeaux, âgé d’un an, pour des diarrhées et des vomissements. L’agent de santé m’a expliqué que vu son état de malnutrition, il fallait nous rapprocher de l’hôpital d’Abala. La santé de mon enfant s’améliore de jour en jour. Et les soins sont entièrement gratuits ici. Si ce projet n'existait pas, j’aurais dû dépenser beaucoup d’argent. »