
Contexte
Les aires marines protégées (AMP) sont souvent associées à une grande pauvreté, étant, de par leur conception, destinées à des zones relativement intactes et à faible potentiel économique. L'établissement d'une AMP peut donc créer un fardeau financier et social pour les communautés dépendantes des ressources naturelles, même si les avantages de cette mesure permettent d'obtenir des rendements ou des revenus plus élevés à l'avenir. Certaines parties prenantes peuvent grandement bénéficier des activités commerciales (par exemple, le tourisme, la vente de produits de plus grande valeur, etc.). Toutefois, d'autres parties prenantes sont laissées à l'écart des processus de gestion, alors même que celles-ci sont parfois les plus concernées et sont celles qui ont le plus à perdre.
Les AMP sont donc un facteur d'inégalités dans les communautés qui dépendent fortement des ressources marines, mais sont aussi un outil puissant pour aider à les réduire. Bien qu'il s'agisse d'un aspect important du bien-être des personnes concernées et du succès des AMP, les évaluations et les mesures des inégalités sont actuellement largement absentes de la conception, de la mise en œuvre et de la gestion des AMP.
Ce projet de recherche visait donc à mieux comprendre la dynamique des inégalités dans les AMP en Indonésie, en s'appuyant sur des données existantes et des études de cas spécifiques. Il cherchait ainsi à mieux connaître la façon dont les inégalités influencent les objectifs de conservation et de développement dans les AMP, et à donner des idées sur la façon d'intégrer les évaluations et les indicateurs d'inégalité dans les politiques liées aux AMP existantes dans le pays.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays (Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie) sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet est d'abord passé par une phase de cadrage qui a permis de mieux comprendre le rôle des AMP et leurs liens avec les inégalités. Sur cette base, le projet visait ensuite le développement d'un cadre d'analyse des inégalités et de leur dynamique dans les AMP en Indonésie, et le développement d'une boîte à outils pour intégrer les inégalités dans la conception, la mise en œuvre et la gestion des AMP. Il a également alimenté le dialogue politique mené par l'UE et l'AFD sur la gestion des ressources marines et la protection de l'environnement.
Le projet a abouti à :
- Un document de travail résumant les connaissances actuelles sur les aires marines protégées et les inégalités en Indonésie (réalisé par LPEM) ;
- Un projet de recherche approfondie sur les liens entre la réduction des inégalités et la gestion des aires marines protégées, comprenant des études de cas de trois AMP (mené par l'Institut SMERU) ;
- Des activités de formation et de renforcement des capacités avec des praticiens et des gestionnaires d'AMP sur l'inclusion des inégalités dans les pratiques de gestion des AMP.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche liés à ce projet :
- The Benefits of Marine Protected Areas in Fighting Inequality and Fostering Environmental Sustainability in Indonesia (disponible en anglais)
- Balancing Conservation and Community Welfare: Enhancing the Management of Marine Protected Areas in Indonesia(disponible en anglais)
Revoir le webinaire « Conversation de recherche » sur le sujet (juillet 2023, en anglais) :
Contacts :
- Oskar Lecuyer, chargé de recherche à l'AFD
- Emmanuel Fourmann, chargé de recherche à l'AFD

Contexte
En Afrique du Sud, le travail informel est une caractéristique du marché du travail : un travailleur sud-africain sur six est employé dans le secteur informel. Pendant la pandémie, des millions de travailleurs sans protection légale ou sociale ont été touchés de manière disproportionnée par les impacts négatifs des mesures visant à empêcher la propagation du COVID-19 (perte d'emplois, d'heures de travail et de revenus...). Secteur " oublié " à bien des égards, il ne faut toutefois pas omettre que le secteur informel fournit des moyens de subsistance, des emplois et des revenus à des millions de travailleurs et de propriétaires d'entreprises, et contribue de manière significative au produit intérieur brut (PIB) du pays.
En réponse aux effets sociaux et économiques de la pandémie sur les groupes vulnérables, le gouvernement sud-africain a développé son système de protection sociale. Dans le cadre du volet d'aide sociale du plan de relance COVID-19, il a introduit une nouvelle subvention d'aide sociale à la détresse (Social Relief of Distress - SRD) en avril 2020. Cette subvention d'aide sociale est, et ce pour la première fois, destinée à de nombreux travailleurs informels sur la base de leur statut d'emploi.
Si les liens positifs entre cette subvention et l'activité économique avaient déjà été étudiés, ainsi que les limites de cette interaction, il restait à comprendre si et comment la SRD avait été utilisée par les travailleurs informels et quels effets économiques avaient été générés. Ce projet a été mené par CSDA dans le cadre d'un programme plus large visant à analyser les différentes composantes du plan de relance du gouvernement sud-africain.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités (FRI). Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la FRI contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Pour mieux comprendre les effets de la Covid-19 et des politiques publiques de relance sur la réduction des inégalités, cette étude a analysé qualitativement les interactions et les impacts de la SRD (ainsi que d'autres subventions, et plus largement du plan de relance) sur les économies locales.
En particulier, elle s'est concentrée sur les expériences des femmes et des hommes commerçants du secteur informel, qui représentent une proportion importante des travailleurs du secteur informel. Grâce aux données collectées, des modèles différenciés selon le sexe, le lieu et le niveau du travailleur informel dans son organisation de travail ont également été révélés.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le papier de recherche lié à ce projet :
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD