La direction régionale Grand Sahel, basée à Ouagadougou, couvre neuf pays de la région : Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.
Au regard de l’évolution de la situation politique et sécuritaire, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français a annoncé le 16 novembre 2022 l’arrêt de l’aide publique au développement de la France au Mali. L’AFD a donc suspendu l’ensemble de ses activités dans ce pays en novembre 2022.
Pour en savoir plus, consulter le site du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
Le Grand Sahel est une région contrastée du point de vue de ses enjeux de développement. Le Sahel central, composé du Burkina Faso, du Mali et du Niger doit faire face à une dégradation de son contexte sécuritaire. De fortes contraintes pèsent également sur le développement de la région. Le Grand Sahel connaît en effet une croissance démographique élevée et les indicateurs de développement humain (IDH) sont faibles. Quatre pays sahéliens (le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad) sont classés parmi les dix derniers pays en termes d’IDH.
Ces multiples défis ne doivent pas éclipser les tendances positives observées ces dernières années. En effet, la crise sécuritaire ne touche pas la totalité de la région. Le Sénégal, le Cap-Vert, la Mauritanie, la Guinée-Bissau et la Gambie ne sont pas dans la même situation. Par ailleurs, la région a connu une croissance économique soutenue sur les cinq dernières années, en particulier au Sénégal (+6,4 %).
Le groupe AFD poursuit deux priorités dans la région :
Une action partenariale et innovante pour répondre et prévenir les crises
L’action du groupe AFD s’inscrit dans le cadre des priorités du G5 Sahel (formé par le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Tchad et la Mauritanie) et de l’Alliance Sahel. Lancée en 2017 sous l’impulsion de la France, de l’Allemagne et de l’Union européenne, l'Alliance Sahel est un groupe de 17 partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux intervenant au Sahel. Elle vise à apporter des réponses concrètes aux défis auxquels sont confrontées les populations du G5 Sahel, par une meilleure coordination des interventions de ses membres.
Le concept d’approche territoriale intégrée, impulsé par l’AFD, vise à la fois à répondre aux besoins urgents des populations et à traiter les causes profondes de la crise dans les zones fragiles. Il s’agit d’apporter une réponse coordonnée et adaptée aux spécificités et contraintes de chaque territoire.
Enfin, les procédures et la conception des projets ont évolué pour permettre une exécution rapide dans les zones vulnérables et les contextes d’urgence. Le Fonds Paix et résilience Minka, dédié à la consolidation de la paix, offre une flexibilité dans le choix des acteurs et permet d’intervenir plus rapidement et au plus près des populations.
Un accompagnement des tendances positives observées dans la région
Le Grand Sahel affiche le taux de croissance le plus élevé parmi les régions d’Afrique entre 2017 et 2019. Il jouit également d’une richesse et d’une diversité de ressources naturelles. La population jeune contribue également à renforcer la résilience de la région.
Pour appuyer ces tendances positives, le groupe AFD contribue à l’aménagement des territoires sahéliens en mettant l’accent sur les infrastructures de transport, de développement social et de résilience au changement climatique. L’appui au secteur privé et à l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes est également une priorité.
Nous intervenons au sein de l’équipe France pour mettre en œuvre la stratégie française au Grand Sahel. Parce que la région ne peut être réduite à une seule zone de crise, nous accompagnons la résilience et les dynamiques du Sahel vers une paix et un développement durable.
Les interventions du groupe AFD reposent sur des approches nouvelles :
- L’approche territoriale intégrée pour replacer les populations et les espaces au cœur des efforts de développement en se basant sur des dynamiques locales et les atouts spécifiques des territoires.
- L’approche thématique plutôt que par les secteurs pour décloisonner les interventions et mieux répondre aux besoins multisectoriels.
- L’approche par les acteurs plutôt que par les institutions dans une optique de renforcement de la société dans son ensemble.