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Angola
Premier producteur de pétrole en Afrique, l’Angola s’efforce de se reconstruire après une guerre civile de 30 ans, tout en faisant face à une grave crise économique liée aux fluctuations internationales des prix du pétrole. L’AFD soutient l’Angola dans ses efforts de diversification économique et de promotion d’un développement socio-économique inclusif, afin de garantir une stabilité durable.
Contexte
Historiquement très dépendante du pétrole, l’Angola a fait de la diversification économique une priorité, en mettant l’accent sur l’agriculture, l’industrie manufacturière et les services. Outre le pétrole, le pays possède d’importantes réserves de diamants et d’autres minerais, de vastes forêts, une biodiversité riche et l’un des plus grands réseaux fluviaux de la région, offrant un important potentiel pour les projets hydroélectriques et la gestion de l’eau.
Avec environ 1 800 km de côtes, à la jonction de l’Afrique australe et de l’Afrique centrale, l’Angola a également le potentiel géographique pour devenir un important hub économique et commercial régional.
Bien qu’il s’agisse d’un pays à revenu intermédiaire, doté du troisième PIB par habitant d’Afrique subsaharienne, l’Angola fait face à d’importants défis, notamment une forte inégalité et une pauvreté largement répandue, en particulier dans les zones rurales. De nombreuses communautés n’ont toujours pas un accès fiable à l’électricité, à l’eau potable, à l’éducation et aux soins de santé. La population est également vulnérable aux risques climatiques — inondations, sécheresses, désertification — qui menacent l’agriculture, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire.
L’AFD accompagne le gouvernement angolais dans la mise en œuvre du Plan national de développement, en promouvant un développement inclusif et durable aligné sur les ODD, ainsi que dans la lutte contre le changement climatique conformément à l’Accord de Paris. Son intervention se concentre sur le renforcement des institutions, le financement d’infrastructures d’énergies renouvelables et d’eau, l’amélioration de l’accès à l’électricité et à l’eau potable, ainsi que la création de partenariats renforçant la qualité des services publics.
L’AFD soutient également la transition économique et financière à travers des réformes macroéconomiques, la modernisation de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, ainsi que le développement de l’entrepreneuriat, contribuant ainsi à l’émergence d’une économie angolaise résiliente et diversifiée.
L'agence AFD Angola est rattachée à la direction régionale Afrique australe.
Notre approche
"L’AFD et l’Angola : diversifier l’économie et réduire les inégalités"
L’AFD travaille avec l’Angola pour promouvoir un développement inclusif et durable en soutenant la diversification économique, le renforcement institutionnel et l’amélioration de l’accès à l’énergie et à l’eau. Elle contribue également à la transition économique et financière du pays grâce aux réformes, à la modernisation de l’éducation et au soutien à l’entrepreneuriat, afin d’aider à construire une économie résiliente et équitable.
Malgré des investissements importants ces dernières années, le taux d’accès aux services essentiels demeure faible en Angola, notamment l’accès à l’eau. En 2020, seulement 57 % de la population disposait d’un accès à une source d’eau améliorée au niveau national, contre seulement 28 % en zone rurale.
Le gouvernement angolais, en partenariat avec l’AFD, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la BEI, s’est engagé à restructurer le système de gestion de l’eau et de l’assainissement. Il a ainsi créé des entreprises provinciales d’eau et un institut régulateur du secteur. L’AFD soutient le renforcement de ces entreprises publiques et la réhabilitation et l’extension des réseaux d’eau urbains et périurbains des principales provinces du pays. L’objectif : assurer à terme l’accès à l’eau pour près d’un million d’habitants supplémentaires dans les quartiers les plus démunis.
Seul un tiers des habitants a accès à l’électricité. Le gouvernement s’est fixé un objectif ambitieux : fournir de l’électricité à 60 % de la population d’ici 2025. Pour y parvenir, il entend améliorer la gestion financière des entreprises publiques du secteur, réduire les pertes, réhabiliter les infrastructures et augmenter le réseau électrique au départ des villes les plus peuplées. L’électrification des campagnes est aussi une priorité afin de favoriser leur développement économique et lutter contre l’exode rural.
L’AFD appuie ces initiatives en finançant la réhabilitation et l’extension du réseau existant ainsi que les missions d’assistance technique aux entreprises publiques pour un montant de 150 millions d’euros.
L’agriculture constitue un secteur clé pour la diversification économique de l’Angola. Son développement permettrait une croissance plus inclusive et une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. La croissance du secteur ces dernières années a principalement été portée par la petite agriculture familiale ; celle-ci a permis l’expansion des surfaces cultivées, grâce notamment au retour des terres à l’agriculture après la guerre civile et aux investissements du gouvernement dans les infrastructures publiques. Mais la production agricole nationale reste inférieure à la demande et l’Angola importe plus de la moitié de ses besoins alimentaires.
L’AFD appuie les autorités, et en particulier le ministère de l’Agriculture et des Forêts, dans le développement d’un secteur agricole plus résilient, permettant la création de nombreux emplois décents.
Elle finance ainsi quatre projets structurants, représentant plus de 150 millions d’euros engagés depuis 2018. Ces projets sont construits de façon à accompagner de la façon la plus complète possible le renforcement des filières clés, de la formation professionnelle à l’accès au financement bancaire en passant par le financement d’infrastructures.
Nous intervenons dans une logique partenariale avec les autres bailleurs du secteur en Angola : Banque mondiale, Fonds international de développement agricole (Fida), Union européenne et Banque africaine de développement (BAD).
La très jeune population de l’Angola constitue une formidable opportunité pour la création de start-up et de solutions technologiques et digitales dans de nombreux domaines : transport, marketing, vente, agriculture, pêche…
En 2021, l’écosystème angolais des start-up, bien qu’émergent, a rejoint le Top 115 mondial et s'est classé deuxième en Afrique centrale.
Dans le cadre de son soutien à la diversification économique et au développement socio-économique du pays, l’AFD appuie l’écosystème de start-up angolais à travers un programme de coopération technique mis en place entre l’Université Óscar Ribas, Schoolab et l’EmLyon. Ce projet pilote de partenariat de pair à-pair, qui inclut un incubateur, une junior entreprise, un fab lab (avec TotalEnergies) et une formation à l’entrepreneuriat, vise à créer un pôle entrepreneurial de référence à Luanda. La réussite de cette initiative devrait permettre au projet de passer prochainement à l’échelle, en accord avec les autorités locales et avec l’appui de l’AFD, d’Expertise France et de Digital Africa.
Premier producteur de pétrole d’Afrique (OPEP, 2022), l’Angola demeure économiquement extrêmement dépendant des ressources pétrolières. Après la chute des cours du baril en 2014, le pays a connu une forte récession et de sévères déséquilibres budgétaires. Le gouvernement a entrepris fin 2017 un important programme de réformes structurelles visant à moderniser, diversifier et rendre attractive l’économie angolaise aux yeux des investisseurs, avec l’appui du FMI et de la Banque mondiale.
L’AFD s’est fortement impliquée via un financement budgétaire de politique publique de 200 millions d’euros. Au programme de ce projet : réforme de la gestion des finances publiques sur la base des meilleurs standards internationaux d’efficacité et de transparence (PEFA, MAPS), renforcement de la gouvernance du secteur des entreprises publiques, maîtrise de l’instrument des partenariats public-privé et amélioration de la capacité et des modalités de supervision par la Banque centrale du secteur financier.
Ce projet est assorti d’un dispositif d’assistance technique ambitieux porté par Expertise France, avec l’appui de l’Union européenne. L’objectif : bâtir une coopération bilatérale de pair-à-pair de long terme sur ces sujets fondamentaux pour la trajectoire de développement du pays.
L’offre de transport de la province de Luanda est basée sur trois modes : le système ferroviaire suburbain, doté d’une seule ligne entre Luanda et Catete/Icolo & Bengo (empruntée par 1600 passagers/jour), le transport maritime s’appuyant sur quatre bateaux, deux lignes et trois stations (environ 300 passagers/jour) et le transport routier (emprunté par 450 000 personnes chaque jour, soit 5 % de la population).
Le partage modal serait dominé à 68 % par les taxis collectifs privés, plus rapides mais plus chers que les bus de la compagnie publique de transports urbains de Luanda. Le service de la compagnie publique est en effet jugé lent et sa flotte est largement en sous-capacité aux heures de pointe, générant inconfort et insécurité pour les usagers.
À travers une subvention FEXTE, l’AFD, le service économique de l’ambassade de France et le ministère des Transports angolais ont élaboré un programme de coopération permettant de développer une mobilité urbaine plus durable et de faire face à la forte croissance démographique de l’agglomération. Cet accompagnement est mis en œuvre par un partenaire expérimenté, l’association CODATU, qui apporte l’expertise française mais également une ouverture vers des échanges d’expériences avec des projets similaires en Afrique.
L'AFD promeut l'idée pratique sportive ouverte à toutes et à tous, et base d’un développement social et éducatif garantissant l’égalité des genres et la citoyenneté.
Nous finançons ainsi un projet de coopération sportive et sociale dans le domaine du basket-ball féminin entre le club LDLC ASVEL, la Tony Parker Adéquat Academy et le club angolais des Formigas de Cazenga. Ce projet entend faire du basket un levier d’action pour la jeunesse angolaise. Il s'inscrit dans le cadre d’une initiative française globale et s’articule avec le projet « Le basket comme vecteur d’autonomie sociale et éducatif des filles en Angola (BASE-F) » déployé par l’ambassade de France en Angola.
Sur le terrain
Sur le terrain
Deuxième programme de développement institutionnel du secteur de l’eau en Angola
En cours
2017 - 2037
Actualités & communiqués de presse
Publications & médias
Chiffres clés
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11 projets financés depuis 2018
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806 millions d’euros engagés depuis 2018
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45 % des financements ciblés sur la diversification économique