Sénégal

La croissance démographique accentue le défi d’accueil et de réussite scolaire, mais constitue aussi un atout pour l’économie. L’AFD accompagne le Sénégal pour renforcer son capital humain à travers l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, avec pour objectif de lutter contre les inégalités et de donner à chaque enfant et chaque jeune les moyens d’apprendre et de trouver sa place dans la société. 

1. Contribuer à une éducation de qualité et accessible : avec le soutien du Partenariat mondial pour l’éducation, l’AFD finance la deuxième phase du Programme d'appui au développement de l'éducation au Sénégal (PADES II, 117 millions d'euros). À travers le financement de projets d’infrastructures dans le secteur éducatif, l’AFD a permis la construction ou réhabilitation de 54 établissements  sur l’ensemble du territoire national.
2. Renforcer la formation professionnelle : dix centres ont été construits ou rénovés dans des filières stratégiques (BTP, agroalimentaire, tourisme, métiers portuaires). Ces centres sont gérés dans le cadre de délégation de service public entre l’État et le secteur privé, cette approche permettant d’atteindre des taux d’insertion de près de 82 %. Le programme FIT, conçu en lien avec les JOJ Dakar 2026, mobilise la Team Europe pour renforcer la qualité et l’attractivité de la formation professionnelle et technique en prévision des JOJ, afin de maximiser leur héritage en termes d’emplois.
3. Soutenir un enseignement supérieur professionnalisant : l’AFD accompagne la création d’Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel (ISEP). Le projet ESPOIR-Jeunes, cofinancé avec la Banque Mondiale, prévoit huit nouveaux ISEP et la formation de 17 000 apprenants par an, avec un accent sur l’inclusion des femmes.

L'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) nécessite des systèmes de santé capables d'assurer l'accès de toutes et tous à des soins de qualité. Vecteurs de cohésion sociale, le sport et la culture constituent également des leviers majeurs pour le développement durable et inclusif de la société sénégalaise. L’AFD soutient des projets à fort impact social dans les trois axes suivants :

• Améliorer le système de santé : en permettant aux femmes d’accéder à un ensemble de services améliorés pendant leur grossesse à un coût réduit, les projets financés par l’AFD contribuent à réduire la mortalité maternelle et infantile dans les régions de Louga, de Sédhiou et de Kolda. L’AFD soutient par ailleurs l’État sénégalais dans son plan de réformes pour la relance du secteur pharmaceutique et le renforcement de sa souveraineté vaccinale.
• Soutenir les industries culturelles et créatives : l’AFD favorise l’émergence d’un écosystème de la culture, créateur d’emplois, générateur de croissance et porteur de changement, avec la structuration de la filière audiovisuelle ainsi que la professionnalisation du spectacle vivant.
• Favoriser le sport pour toutes et tous : l’AFD se mobilise en faveur de la jeunesse sénégalaise à travers la réhabilitation d’infrastructures sportives, le partage d’expertise en matière de formation et d’accompagnement des athlètes et le développement de programmes socio-éducatifs par le sport, en soutenant pas moins de 12 OSC sénégalaises.

Le développement des territoires est une des priorités du groupe AFD au Sénégal. L’enjeu est de faire des villes de véritables moteurs de croissance tout en améliorant la qualité de vie des populations, avec une priorité sur les trois enjeux suivants :

• Faciliter la mobilité urbaine : l’AFD a cofinancé les constructions de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), de la première autoroute à péage d’Afrique de l’Ouest, qui relie Dakar à l’AIBD, et du Train express régional (TER), système ferroviaire de transport de masse d’une capacité de 80 000 passagers par jour, sur 38 km, entre Dakar et Diamniadio. L’AFD finance également la transformation du réseau de bus dans Dakar, pour un meilleur maillage et des conditions de transport améliorées.
• Développer une agriculture résiliente : principal pourvoyeur d’emplois au Sénégal, le secteur de l’agriculture est considéré comme le moteur de croissance de l’économie nationale. L’AFD intervient dans la modernisation de l’agriculture familiale et l’autosuffisance alimentaire par une agriculture diversifiée, durable, compétitive, et qui favorise des emplois ruraux décents pour les femmes et les jeunes.
• Améliorer l’accès aux services de base et les conditions de vie des populations : l’AFD soutient de nombreux projets avec ses partenaires européens visant à augmenter la capacité de traitement des eaux usées, à sécuriser le dispositif d’alimentation en eau potable de Dakar et à augmenter l’accès à l’électricité en zones rurales. L’AFD soutient également le processus de décentralisation, en renforçant les capacités des collectivités locales.

À travers les projets financés mais aussi par son positionnement engagé en faveur des différentes initiatives internationales (COP, facilités, Fonds vert climat), le Sénégal est l’un des principaux pays partenaires de l’AFD dans la lutte contre le changement climatique. L’AFD appuie l’État du Sénégal autour des axes suivants :

• Améliorer la gestion et la préservation des ressources naturelles, notamment à travers la conservation et la mise en valeur des écosystèmes marins et côtiers. L'AFD appuie ainsi le gouvernement sénégalais dans la mise en œuvre de sa politique d’aires marines protégées, et dans sa lutte contre l’érosion côtière dans la région de Saint-Louis, grâce à la construction d’une digue pour protéger les biens et les populations et en favorisant une gestion intégrée des zones côtières.
• Agir pour des territoires durables au bénéfice des populations en favorisant une gestion intégrée des inondations et en accélérant la transition énergétique du pays. L’AFD appuie également le gouvernement sénégalais dans l’aménagement de villes durables via une gestion intégrée des déchets et le financement de systèmes de transports collectifs moins polluants comme le Train express régional.
• Accompagner le Sénégal vers des trajectoires de développement bas-carbone et résilientes au changement climatique : l’AFD accompagne techniquement et financièrement la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) grâce à son programme AdaptAction et avec l’appui technique d’Expertise France.

L’AFD appuie le gouvernement sénégalais dans le renforcement du tissu productif et entrepreneurial, afin de favoriser la création d’emplois durables et l’inclusion financière, en particulier pour les femmes et les jeunes.

• Appuyer l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes : à travers le Projet d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales (PAVIE), coordonné par la DER/FJ, plus de 24 000 initiatives ont été financées, permettant la création ou consolidation de près de 143 000 emplois. Le projet a aussi favorisé la formalisation de 6 300 entreprises et la formation de 18 000 entrepreneurs, dont une majorité de femmes. Fort de ce succès, une deuxième phase a été lancée en 2025 avec un prêt souverain de l’AFD de 25 millions d'euros.
• Renforcer le financement agricole et la transition verte : l'AFD soutient La Banque Agricole (LBA) via une ligne de crédit de 20 millions d'euros destinée aux petits producteurs, coopératives et TPME agricoles dans les filières prioritaires (riz, céréales, arachide, horticulture, anacarde) et une assistance technique de 4 millions d'euros sur fonds délégués de l’UE. Le projet a pour ambition de soutenir  les investissements productifs de plus de 1000 exploitants agricoles et 250 TPME du secteur, avec une cible d’au moins 20 % de femmes bénéficiaires et un minimum de 30 % de financements verts, dont la moitié seront dédiés à l’ adaptation au changement climatique).
• Favoriser l’inclusion financière des TPME : l’AFD accompagne la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE) à travers une ligne de crédit non souveraine de 15 millions d'euros, assortie d’une assistance technique de 500 mille euros. Au moins 50 % des prêts accordés aux TPME sont destinés au financement de projets « verts » (énergies renouvelables, assainissement liquides des eaux usées, éco-tourisme etc.). Par ailleurs, un objectif géographique vise à orienter au minimum 20 % du volume des prêts vers les régions les plus défavorisées du pays, notamment Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Kaffrine et Louga.