
Contexte
L’adoption récente des Objectifs de développement durable (ODD) renforce le rôle central de la santé en tant qu'élément clé du développement humain, appelant à de nouveaux investissements dans le cadre d'un effort concerté pour vaincre la pauvreté et les inégalités dans le monde. L‘ODD n°3 réitère en particulier l'importance d'investir dans des politiques qui favorisent la couverture santé universelle (CSU), définie par l'accès à des soins de qualité et à une protection financière face aux coûts associés aux problèmes de santé.
La nécessité de maintenir et d'accroître les investissements dans le domaine de la santé, dans le cadre d'une politique globale de développement, s'accompagne de la nécessité de veiller à ce que les investissements réalisés profitent à tous les groupes d'une société, contribuant ainsi à réduire les inégalités existantes en matière d'accès aux soins et de santé entre les populations les plus pauvres et les autres. Les données disponibles et fiables sur les avantages en matière d'équité des récentes réformes de la CSU (allant de la suppression des frais d'utilisation au financement axé sur les résultats) sont encore limitées. De même, on ne sait pas si les investissements dans ces réformes récentes ont modifié les dépenses de santé à l'échelle nationale, augmentant l'incidence distributive de ces dépenses au profit des plus pauvres plutôt que des moins pauvres, comme l'ont montré des recherches antérieures.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Ce projet a pour but de déterminer si la répartition des dépenses totales en matière de santé de la part des dépenses publiques dans ce secteur est devenue plus équitable, en particulier après l’introduction des réformes spécifiques à la CSU. L’objectif n’est pas seulement de décrire les inégalités d’accès aux soins et plus globalement des conséquences pour la santé qui pourraient persister malgré les réformes de la CSU, mais aussi d’explorer plus explicitement le lien entre les investissements financiers consentis et les bénéfices engrangés au sein des groupes socio-économiques concernés. Il s’agit d’analyser l’impact des investissements sanitaires sur l’équité, que ces investissements soient faits par les pays africains eux-mêmes ou avec le soutien de leurs partenaires de développement, afin d’informer efficacement les décideurs et d’orienter les investissements futurs dans la santé. Les chercheurs prévoient également d’évaluer leurs conclusions à la lumière des différentes circonstances sociales et politiques ayant façonné l’émergence et l’implantation des investissements et politiques de CSU spécifiques examinés.
Méthode
Le projet élargit le cadre proposé par McIntyre et Ataguba et publié en 2011. Il mène une analyse d’incidence des bénéfices quasi longitudinale pour évaluer l’évolution de la répartition des dépenses totales, publiques et spécifiques à la CSU (comme les politiques de gratuité, les subventions ciblées ou le financement sur résultat) dans tous les pays, à la fois au niveau du bénéficiaire individuel et au niveau des régions ou structures sanitaires. Traditionnellement, les résultats d’analyse d’incidence des bénéfices sont montrés grâce à des tableaux, courbes de concentration et index. En plus de ces outils traditionnels, les chercheurs prévoient de générer des cartes en fonction des résultats, afin d’illustrer les inégalités spatiales de la répartition des dépenses de santé.
En outre, ils évalueront leurs résultats à la lumière des différentes circonstances dans lesquelles les décisions liées à la santé ont été prises dans chaque pays, afin de pouvoir expliquer, d’un point de vue qualitatif, quels éléments des politiques pourraient avoir généré plus ou moins d’égalité.
Résultats
Les papiers de recherche sont disponibles en ligne (en anglais) :
- Estimating the distributional incidence of healthcare spending on curative health services in Sub-Saharan Africa: Benefit incidence analysis in Burkina Faso, Malawi and Zambia
- Estimating the distributional incidence of healthcare spending on maternal health services in Sub-Saharan Africa: Benefit incidence analysis in Burkina Faso, Malawi, and Zambia
- Distributional effects of healthcare spending : lessons from Burkina Faso, Malawi, and Zambia
- Assessing inequalities in healthcare spending in Burkina Faso, Malawi, and Zambia: data and methods
- Inequalities in Maternal Healthcare spending: Evidence from Burkina Faso
- Inequalities in healthcare spending on curative services: evidence from Burkina Faso
- Inequalities in maternal healthcare spending: evidence from Zambia
- Inequalities in healthcare spending on curative services: evidence from Zambia
- Inequalities in maternal healthcare spending: evidence from Malawi
- Inequalities in healthcare spending on curative services: evidence from Malawi
Contact :

Contexte
Dans les pays en développement, les systèmes de protection sociale sont devenus une forme populaire d’intervention utilisés à la fois par les gouvernements et par la communauté internationale de l’aide au développement. Ils sont en effet perçus comme un outil pour combattre les effets négatifs des crises liées à des causes naturelles et économiques. L’efficacité de ces programmes, analysée sur la base de données empiriques, reste toutefois mitigée. En dépit de l’immense intérêt manifesté par les décideurs, les donateurs et les chercheurs, il existe peu de données probantes sur l'incidence distributive de ces programmes. Les travaux existants permettent rarement d'établir les effets à long terme des programmes de travaux publics sur la pauvreté et les inégalités. En outre, les inégalités horizontales et spatiales ne sont pas suffisamment prises en compte. Ce projet de recherche vise à combler ce manque de données.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Le projet de recherche en cours se propose d’analyser l’effet redistributif de trois programmes de protection sociale mis en place à grande échelle : le Productive Safety Net Program (PSNP, contre l’insécurité alimentaire) en Éthiopie, le Mahatma Gandhi National Rural Employment Guarantee Scheme (NREGS, pour l’emploi dans les zones rurales) en Inde, et le programme Juntos d’aide directe aux plus pauvres au Pérou. Ces programmes ont été choisis car il s’agit de projets de grande ampleur impliquant plusieurs acteurs : gouvernements, donateurs, autorités locales, ménages. Ils couvrent par ailleurs trois pays ayant des contextes sociaux, culturels, politiques et économiques très divers, desquels des leçons pourront être tirées pour de futures initiatives politiques.
Au-delà de la mesure de l’impact direct prévu de ces programmes,les chercheurs vont concentrer leur analyse sur leurs conséquences indirectes, et pas nécessairement prévues. Ils examineront avant tout l'effet de ces programmes sur les revenus et la richesse des ménages participant au programme, à court et à long terme. Ils se pencheront ensuite sur leur impact sur les inégalités horizontales et spatiales, ainsi que sur leurs effets sur les relations sociales des ménages et sur la répartition des ressources au sein des ménages.
Méthode
Contrairement aux études traditionnelles portant sur l’incidence des bénéfices observés, les chercheurs impliqués dans ce projet vont se pencher sur les différences entre les politiques menées dans le temps et dans les différentes zones géographiques concernées, tant à l'intérieur des pays qu'entre eux, pour fournir des estimations de l’impact des politiques sociales. Pour cela, ils baseront leur travail sur l'étude de cohorte Young Lives qui a recueilli des données avant et après la mise en œuvre de ces programmes, soit entre 2002 et 2014 dans les trois pays concernés. Les chercheurs pourront ainsi explorer un certain nombre d'aspects de cette étude, ainsi que le déploiement des systèmes de protection sociale dans chaque pays pour produire une évaluation de l’implantation non aléatoire des programmes.
Ils prévoient de commencer par une comparaison du revenu et de la richesse avant et après la mise en place de ces programmes de protection sociale sur une base individuelle. Ils comptent ensuite analyser le déploiement échelonné de ces programmes dans les régions pour identifier leur impact en fonction d’un ensemble d'indicateurs. Ils ont en outre l'intention de comparer les changements observés dans les régions où les programmes ont été mis en œuvre tôt par rapport aux régions où ils sont arrivés plus tardivement. Enfin, ils évalueront l'impact de ces programmes sur les revenus individuels, en tirant profit des catégories administratives pour séparer les zones traitées et les zones de contrôle dans une approche de régression par discontinuité géographique.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les papiers de recherche liés à ce projet (en anglais) :
- Social protection and inequality: Evidence from Ethiopia, India and Peru
- Social protection and multidimensional poverty: Lessons from Ethiopia, India and Peru
- Social protection and intrahousehold resource allocation: Evidence from three large-scale programs
Vous trouverez ci-dessous les policy briefs liés à ce projet (en anglais) :
- Policy Dialogues No. 1 | Social Protection: The Impact on Inequality in Ethiopia, India, and Peru
- Policy Dialogues No. 2 | Social Protection: The Impact on Multidimensional Poverty in Ethiopia, India, and Peru
- Policy Dialogues No. 3 | Social protection: Impact on household resource allocation and child undernutrition
Contactos:
- Conchita d’Ambrosio, profesora de economía, universidad de Luxemburgo
- Cecilia Poggi, coordinadora de investigación, AFD
Contact :
Conchita d’Ambrosio, professeur d'économie, université du Luxembourg

Contexte
On observe une embellie de la croissance en Côte d’Ivoire depuis 2012 avec des taux de croissance moyens du PIB réel supérieurs à 8%. Ce regain de vitalité de l’économie ivoirienne n’est cependant pas encore ressenti par toute la société ivoirienne. Le niveau de pauvreté demeure ainsi élevé (46,3%) de même que les inégalités (l’indice de Gini pour l’année 2015 est estimé à 0,402 par l’INS et 0,415 par la Banque mondiale). Ainsi, alors que l’économie ivoirienne semble se porter bien, une très grande partie de sa population est exclue des retombées de cette embellie économique.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Ce programme de recherche sur les inégalités en Côte d’Ivoire vise dans un premier temps à poser un diagnostic des inégalités dans le pays, puis dans un second temps à mener des études scientifiques sur trois thématiques:
- l'impact des chocs sur les inégalités ;
- les inégalités d’accès à une éducation et à des services de santé de qualité ;
- les impacts des politiques publiques sur les inégalités.
L’étude se penchera également sur la perception des inégalités par les Ivoiriens.
Méthode
Le diagnostic des inégalités fera le point sur la situation ivoirienne et passera en revue les initiatives des pouvoirs publics en vue de combattre les inégalités monétaires et non monétaires. À l’aide des données disponibles sur les conditions de vie des ménages, les principaux indicateurs de mesure d’inégalités seront calculés et une représentation de la distribution spatiale des inégalités sera réalisée sous forme de cartes. Par la suite, une analyse des inégalités d’opportunités (mesurées par l’effet de l’éducation des parents, leur métier, le lieu de naissance et le genre sur les opportunités), d’accès à la propriété et aux avoirs, ainsi que les sources et les perceptions de ces inégalités seront réalisées.
L’étude sur les chocs va s’appuyer sur des méthodes d’analyse et de modélisation statistiques (un modèle de régression linéaire et un modèle de données de panel seront notamment appliqués). L’accès aux services de base sera essentiellement abordé à l’aide de modèles microéconométriques. L’étude des effets des politiques publiques sera envisagée avec un modèle interindustriel microsimulé, puis par des modèles d’évaluation d’impact.
Voir le pitch de François Bedia, économiste au Laboratoire d’analyse et de modélisation des politiques économiques (LAMPE) et professeur à l'université Alassane Ouattara de Bouaké:
Résultats
Les résultats attendus sont un état des lieux de différentes interventions publiques en vue d’éradiquer les inégalités en Côte d’Ivoire. L’étude de la perception des inégalités permettra aussi de mesurer le niveau de prise de conscience des ménages du besoin de plus de justice sociale et les mesures envisageables à l’échelle individuelle. Cette recherche permettra également d’identifier les mécanismes de transmission intergénérationnelle des inégalités et proposera des mesures de politiques pour la mobilité sociale en Côte d’Ivoire.
Ces recherches donneront lieu à des conférences et à des ateliers. Différentes publications sont également attendues : un rapport, des policy briefs et des articles de recherche.
Vous trouverez ci-dessous le rapport et les papiers de recherche liés à ce projet :
- Etat des lieux des inégalités en Côte d'Ivoire
- D'où proviennent les inégalités en Côte d'Ivoire ?
- Analyse de l'impact de la crise de 2002 sur les inégalités en Côte d'Ivoire
- Impacts des dépenses publiques sur les inégalités en Côte d'Ivoire: le cas des secteurs sociaux
Vous trouverez ci-dessous les policy briefs liés à ce projet :

Contexte
Au cours des dernières décennies, le niveau d’extrême pauvreté a considérablement baissé dans le monde entier, notamment grâce à la croissance économique des économies émergentes. Malgré cette croissance économique, le revenu des plus pauvres n’augmente pas. Dans le monde en développement, huit personnes sur dix vivent dans des pays où le revenu des 40 % les plus pauvres croit plus lentement que le reste de l’économie (Hoy & Samman, 2015) et sept personnes sur dix vivent dans un pays où les inégalités ont augmenté ces 30 dernières années.
Pour ce qui est de l’Amérique latine et des Caraïbes, même si la région a réussi ces dix dernières années à réduire grandement l’extrême pauvreté, les inégalités de richesses et de salaires sont encore criantes et néfastes pour la croissance durable et l’inclusion sociale.
L’Afrique de l’Ouest possède quant à elle la plus grande croissance économique moyenne de toutes les régions africaines, avec 6,2 % entre 2010 et 2014, comparé à 4,4 % pour l’Afrique durant la même période. Toutefois, d’aucuns craignent de plus en plus que les bénéfices de cette impressionnante croissance ne soient ni inclusifs ni partagés équitablement.
Ainsi, la présence d'inégalités de revenus obstinément élevés en même temps qu’une croissance économique soutenue pose encore des questions.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Même si nous savons que des sociétés moins inégales sont souhaitables étant donné leurs conséquences positives du point de vue politique, social et économique, reste à savoir comment comprendre et s’attaquer aux inégalités via une perspective multidimensionnelle. Pour contribuer à cette discussion mondiale sur les inégalités, Oxfam, l’Institut international des inégalités de la London School of Economics et l’École des études africaines et orientales de l’Université de Londres, unissent leurs forces pour développer un cadre conceptuel de mesure des inégalités. L’objectif du cadre est de fournir aux analystes et aux professionnels des moyens fondés sur la théorie pour mieux comprendre la nature des inégalités. Ils pourront utiliser cette information pour développer et concevoir des politiques à long terme efficaces pour la réduction des inégalités, la lutte contre la précarité et l’amélioration du bien-être.
Méthode
Le cadre a pour but de saisir la nature multidimensionnelle des inégalités, en fonction de sept domaines de vie et en tenant compte des différentes formes d’inégalités (concentrations des richesses, écarts de salaire, dispersion des revenus, gradient social de mortalité, isolement social des personnes âgées). Le cadre s’appuie sur l’approche par les capacités d’Amartya Sen. Cette approche consiste en une évaluation de la vie que nous menons, de ce que nous pouvons faire ou ne pas faire, et de ce que nous pouvons être et ne pas être ; elle met l’accent sur la qualité de vie que les individus peuvent atteindre. Tout aussi important, ce cadre devrait éclaircir la discussion sur les inégalités de manière à permettre un diagnostic dans un contexte précis et des recommandations politiques. Le travail stratégique des professionnels et parties prenantes du secteur du développement n’en sera que renforcé.
Résultats
Des données de plus de 150 pays, riches comme pauvres, récoltées sur plus de 30 ans, montrent que dans l’ensemble, investir dans la santé, l’éducation et la protection sociale réduit les inégalités. Nous devons toutefois en apprendre davantage sur les mécanismes concrets qui permettent cette réduction des inégalités et sur les politiques à concevoir pour s’attaquer aux inégalités spatiales, ethniques et de genres de manière efficace. Grâce à cette étude comparative, nous espérons tirer des leçons de ces divers scénarios.
Les chercheurs impliqués dans ce projet estiment qu’une citoyenneté active est un moyen d’atteindre des objectifs de développement, car cela permet aux femmes et aux hommes vivant dans une situation de pauvreté de s’exprimer pour défendre leurs droits (santé, éducation, emploi, dignité). Ils présupposent par ailleurs que les politiques publiques gagnent en efficacité lorsque les citoyens sont impliqués dans le processus. Et que les femmes, les jeunes filles et les jeunes en général sont les groupes les plus touchés par les inégalités multidimensionnelles et qu’ils doivent donc faire l’objet d’une attention particulière dans la recherche.
Retrouvez la présentation du papier de recherche "Multidimensional inequality in Western Africa" par Ana Claver Muñoz et Cristina Rovira Izquierdo, respectivement manager et chargée de projets sur les inégalités à OXFAM Intermón lors du cinquième webinaire de la Facilité de recherche sur les Inégalités:
Vous trouverez ci-dessous les livrables liés à ce projet:
Rapport Afrique de l'Ouest:
- Analyse des inégalités multidimensionnelles en Afrique de l'Ouest et stratégie de réduction des inégalités (en français)
Rapport Amérique centrale et République dominicaine:
- Analysis of multidimensional inequalities in Central America and Dominican Republic, and a strategy for inequality reduction (in English)
Policy briefs:
- Stratégie de réduction des inégalités en Afrique de l'Ouest
- A strategy for reducing inequalities in Central America and the Dominican Republic (in English)
Retrouvez finalement une courte vidéo de présentation (en anglais) du Multidimensional Inequality Framework (MIF) utilisé dans ce projet de recherche:
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Ce projet portait à l'origine également sur l'analyse des inégalités au Burkina Faso. Celui-ci a toutefois été suspendu.
Contexte
Malgré les progrès importants réalisés par le Vietnam en termes de croissance, de réduction de la pauvreté et même de réduction des inégalités, il reste des efforts à consentir sur les questions des inégalités et du développement humain.
Au Vietnam, près de 30 millions de personnes sont sorties du seuil de pauvreté officiel ces 30 dernières années et l’Indice de développement humain (IDH) a augmenté notablement. Depuis 20 ans, les données indiquent cependant que les inégalités de revenus augmentent dans le pays. Selon la Banque mondiale, le coefficient de Gini du Vietnam est passé de 35,7 à 38,7 entre 1992 et 2012. En outre, les 210 super-riches présents dans le pays en 2014 rassemblaient entre leurs mains pas moins de 20 milliards de dollars, soit l’équivalent de 12 % du PIB vietnamien. Selon les calculs d’Oxfam-Vietnam, le plus riche habitant du pays engrange en un jour davantage que ce que gagnent ses concitoyens les plus pauvres en dix ans.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
L'objectif est d’adopter une approche multidimensionnelle afin de générer des analyses convaincantes sur les inégalités. Cette démarche se centrera principalement sur l’inégalité des chances et des représentations, afin de lancer un dialogue avec les parties prenantes, avant tout en ce qui concerne les débats sur les politiques publiques pour la réduction des inégalités. À moyen terme, le MIF pourrait également servir à influencer la supervision de l’ODD 10 dans le pays.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
- développer, piloter et adapter le « Cadre des inégalités d’Oxfam Vietnam » (CIOV) au contexte spécifique du pays
- se servir du CIOV comme outil pour favoriser une pleine compréhension de diverses dimensions des inégalités (avec une attention spéciale aux inégalités de chance et de participation) et identifier les lacunes en termes de politiques dans la réduction des inégalités au Vietnam.
La méthodologie et le résultat des recherches du CIOV sont partagés avec les décideurs politiques, instituts de recherche et autres institutions de développement.
Méthode
Le MIF a pour vocation de saisir la nature multidimensionnelle des inégalités, expérimentée dans sept domaines de la vie, et de montrer qu’il existe de nombreuses formes d’inégalités (comme la concentration des richesses, les écarts salariaux, la dispersion des revenus, les variations sociales en termes de mortalité et l’isolement social accru des personnes âgées). Au sein de chacun des sept domaines de vie, la cadre offre une série de sous-domaines, ainsi que nombre d’indicateurs et de mesures qui peuvent être utilisés pour évaluer et suivre les inégalités multidimensionnelles dans un contexte donné. Une grande partie des indicateurs et mesures suggérés dans le cadre des sous-domaines sont liés au cadre des ODD, que les gouvernements se sont déjà engagés à surveiller. Un élément qui pourrait s’avérer utile pour garantir un niveau minimum de disponibilité des données dans tous les pays.
En plus des enquêtes nationales sur les ménages, la boîte à outils d’Oxfam sur les inégalités, qui accompagne la mise en œuvre pratique du MIF dans un contexte donné, propose plusieurs bases de données mondiales à l'usage des équipes désireuses d’appliquer le cadre.
Résultats
Les résultats de la recherche indiquent des inégalités critiques persistantes dans plusieurs domaines de la vie. Après avoir mené une analyse quantitative et qualitative, la recherche identifie des écarts importants entre les sous-groupes de population sur les axes d'inégalité spatiale, socio-économique et ethnique dans leur capacité à jouir du droit à une éducation de qualité et à vivre une vie sans maladie et à accéder à des établissements de soins de santé de qualité. Les personnes appartenant à des minorités ethniques (EM), les femmes et les personnes vivant dans les provinces rurales sont plus touchées par les inégalités en matière de santé et d'éducation que les Kihn, les hommes et les ménages à revenus élevés vivant dans des zones à prédominance urbaine.
En outre, l'inégalité dans la capacité à participer, à faire entendre sa voix et à influencer les affaires publiques est extrêmement aiguë entre les hommes et les femmes et les ménages les plus pauvres, avec un niveau d'éducation plus faible, par rapport aux ménages urbains les plus riches et les plus instruits.
Vous trouverez ci-dessous le papier de recherche et le policy brief liés à ce projet (en anglais):
- Papier de recherche : Multidimensional inequality in Vietnam
- Policy brief : Multidimensional inequality in Vietnam
Visionner la présentation du rapport "Multidimensional Inequalities in Vietnam" par Vu Thi Quynh Hoa (Head of Campaign & Advocacy in Oxfam Vietnam) et le Dr. Phuong Duc Tung (directeur de l'Institut de recherche sur le développement du Mékong) lors du deuxième webinaire des Conversations de recherche de l'AFD :
Contact :

Contexte
Le tableau en Afrique est complexe, et souvent obscurci par des problèmes de données non fiables et non comparables, tant en termes d’époques que de pays. L’analyse de données relatives à l’Afrique la plus approfondie montre que les inégalités y sont très élevées en termes monétaires. Il s’agit du continent le plus inégal, mais il existe toutefois d’énormes variations dans l’ampleur, l’évolution et le caractère de ces inégalités.
Cela implique un double risque. L’Afrique doit s’assurer qu’elle est incluse dans les mesures internationales et aussi que les spécificités de ses sociétés sont prises en compte dans l’analyse à la fois des facteurs causant les inégalités et des inégalités subséquentes. C’est cette analyse qui servira de base pour que les interventions politiques et l’action de la société civile inversent la tendance. Il est par conséquent catastrophique de ne pas parvenir à mesurer et à comprendre les réalités de chaque contexte. Le Centre d’excellence abordera à la fois les défis liés à l’analyse et à la mesure des inégalités grâce au développement d’outils de diagnostic et au renforcement des capacités.
Ce projet s’inscrivait initialement dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la direction générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Suite à la réussite de ce premier projet :
- Une cinquième analyse des inégalités a été lancée au Mozambique sur la période 2022-2024 ;
- Un projet de recherche visant à élargir et mettre à jour le manuel, en intégrant des méthodologies d’évaluation des vulnérabilités liées aux changements climatiques et aux transitions écologiques, a également été lancé sur la période 2024-2025.
Objectif
L’objectif premier de ce projet de recherche est de faire avancer l’analyse des inégalités africaines et la discussion politique sur les stratégies pour éliminer les inégalités en Afrique grâce à une série d’engagements nationaux. La structure et la dynamique du projet découle du développement d’un outil de diagnostic qui sera mis en place dans un nombre limité de pays pilotes. Cet outil de diagnostic consistera en une analyse en profondeur des différentes inégalités dans un pays donné. Il permettra au gouvernement d’identifier les priorités et les options de politiques à mettre en place afin de les réduire.
Pour élaborer l’outil de diagnostic, un guide sera rédigé pour établir une base commune permettant une comparaison par pays. Afin d'assurer un certain degré de comparabilité entre toutes les études nationales et de soutenir les chercheurs et les statisticiens dans la réalisation des diagnostics d'inégalité, un manuel (disponible en anglais et en français) a ainsi été élaboré par ACEIR. Et pour étendre son usage et améliorer la transparence, il sera appuyé par une plateforme centrale de données et des centres de données, fiables et vérifiées, dans chaque pays partenaire, ce qui facilitera une meilleure analyse des inégalités.
Méthode
L’outil de diagnostic s’appuiera sur trois piliers :
- Un examen conceptuel et empirique des études sur les inégalités en Afrique, ce qui permettra d’avoir une base de référence pour le développement de futurs projets et de mieux comprendre les spécificités des inégalités en Afrique et leur ampleur ;
- Un guide qui contiendra le cadre proposé pour le diagnostic des inégalités du pays en question, les questions de méthodologies autour de la mesure des inégalités et de leur analyse et les questions importantes liées aux politiques concernées ;
- Une aide à la mise en place du diagnostic du pays, en collaboration avec les équipes de chercheurs locales des pays pilotes, et la création d’une plateforme de données.
Résultats
En pratique, le diagnostic prend la forme d’un rapport qui donnera un aperçu des inégalités au sein d’un pays, au travers de toutes les dimensions pertinentes et pour une période donnée. Par ailleurs, il résume les principales politiques adoptées qui devraient avoir un impact sur les inégalités. Chaque pays utilisera son diagnostic comme une plateforme pour :
- s’engager politiquement sur des stratégies pour éliminer les inégalités ;
- stimuler un dialogue national et une recherche nationale sur les inégalités ;
- mener la discussion au niveau national grâce à des recherches approfondies et à impact élevé.
- Le manuel sur la mesure des inégalités : afin d'assurer un certain degré de comparabilité entre toutes les études nationales et de soutenir les chercheurs et les statisticiens dans la réalisation des diagnostics d'inégalité, un manuel (disponible en anglais) a été élaboré par ACEIR et publié en 2020. Un nouveau chapitre, en cours de rédaction, permettra de traiter les inégalités liées au changement climatique et aux facteurs environnementaux. Il sera disponible mi-2025 et accompagné d'une note méthodologique.
- Un papier de recherche sur les inégalités en Afrique subsaharienne, qui vise à promouvoir une meilleure analyse et une meilleure prise de décision politique dans la lutte contre les inégalités en Afrique : Inequality in Sub-saharan Africa : a review paper
- Le diagnostic des inégalités en Afrique du Sud, réalisé par l’Institut national de la statistique en Afrique du Sud (Statistics South Africa) en partenariat avec le Southern Africa Labour and Development Research Unit (SALDRU), l’African Centre of Excellence for Inequalities Research (ACEIR) dans le cadre de la Facilité UE-AFD : Inequality trends in South Africa : a multidimensional diagnostic of inequality
Ce rapport a été présenté lors d’un atelier impliquant tous les acteurs travaillant à la réduction des inégalités (11 février 2020, Cape Town), à l’occasion du 30e anniversaire de la libération de Nelson Mandela. La synthèse est disponible en anglais : Stakeholder engagement on inequality trends in South Africa.
- Le diagnostic des inégalités au Ghana, réalisé par l'ISSER et l'Université du Ghana en partenariat avec ACEIR dans le cadre de la Facilité UE-AFD : Inequality Diagnostics for Ghana
- Le diagnostic des inégalités au Kenya, réalisé par l'Université de Nairobi en partenariat avec ACEIR dans le cadre de la Facilité UE-AFD : Inequality Diagnostics for Kenya
- Une analyse détaillée des inégalités en Côte d'Ivoire : Etat des lieux des inégalités en Côte d'Ivoire
- L'étude des inégalités sociales au Mozambique, réalisée par l'Instituto de estudos socais e economicos (IESE) et l'Université du Cap en partenariat avec l'African Centre of Excellence for Inequalities Research (ACEIR) dans le cadre de la Facilité UE-AFD : Social Inequality in Mozambique
- Le projet de recherche qui vise à enrichir le manuel débouchera sur un papier de recherche et une version mise à jour du manuel (à venir).
Contacts
- Anda David, chargée de recherche, AFD
- Rawane Yasser, chargée de recherche junior, AFD

Contexte
L’arrivée au pouvoir du président Cyril Ramaphosa en février 2018 a donné au pays l’occasion de remettre le projet de Nelson Mandela pour l’Afrique du Sud sur les rails. Il faudra pour cela s’attaquer frontalement au manque d’avancées pour une meilleure égalité des chances et des revenus ainsi qu’aux difficiles questions économiques et politiques que cela pose. Les bénéfices d’un changement politique seront-ils réservés à une élite restreinte ou est-il possible de se diriger vers un développement plus largement partagé et équitable ? Quels genres de changements sociaux, économiques ou institutionnels pourraient contribuer à une transformation plus rapide des opportunités pour la tranche basse de la distribution des revenus des ménages ? Quels types de restrictions du pouvoir et des privilèges pourraient contribuer à une plus grande équité dans le processus de distribution de la richesse, notamment concernant la tranche des plus hauts revenus ?
Ces questions difficiles sont intéressantes tant en Afrique du Sud qu’à l’international. Ce sont des enjeux économiques et institutionnels d’une incroyable complexité. La croissance des inégalités est non seulement inacceptable du point de vue moral, mais elle semble aussi menacer la croissance économique, l’ordre social et le développement durable. La réduction des inégalités est devenue le cheval de bataille de nombreux pays et un travail considérable a été fait, à travers le monde entier comme en Afrique du Sud, pour mieux les comprendre.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Ce programme de recherche vise à aborder les enjeux de la distribution des revenus, tant de la tranche haute que de la tranche basse de la population. Il existe en effet plusieurs dimensions du développement humain et du bien-être, or des progrès sur certains aspects peuvent mener à des régressions dans d’autres. Et la croissance économique ne mène pas nécessairement à des résultats équitables. Par ailleurs, la pauvreté et les inégalités sont caractérisées par des impacts exponentiels qui les autoalimentent et s’avèrent difficiles à contrer.
Ce projet de recherche puisera dans les données disponibles concernant les inégalités en Afrique du Sud et les consolidera. Mené en partenariat avec l’Institut national des statistiques d’Afrique du Sud, Statistics South Africa, il comblera aussi certaines lacunes importantes pour éclairer les politiques publiques en la matière. Autres étapes importantes du programme de recherche : une série d’entretiens sera réalisée entre les chercheurs et des parties prenantes clés, dont des représentants de gouvernement, d’entreprises, d’organisations syndicales et de la société civile. Et ce, afin d’obtenir des recommandations, de tester des idées et de faciliter le consensus sur de potentielles réformes politiques.
Méthode
Le programme de recherche s’articulera autour de trois axes :
- La mise en place d’un diagnostic des inégalités, qui prendra la forme d’un rapport résumant les connaissances existantes sur les inégalités et sur les politiques menées en Afrique du Sud. Il approfondira ces connaissances en utilisant les données disponibles, explorera les implications de ce nouveau travail et fera ensuite le point sur les besoins en données nouvelles afin de progresser davantage dans l'élaboration de politiques visant à surmonter les inégalités.
- Un document sur le rôle des revenus dans les inégalités entre ménages. Il s'appuiera sur des données préliminaires montrant que l'un des aspects clés du manque de soutien du marché du travail aux ménages est la volatilité de l'emploi et donc des revenus des travailleurs indépendants et autres travailleurs vulnérables.
- Un document sur l’interconnexion entre les dynamiques de population et les inégalités spatiales. Il répondra à l’opinion souvent exprimée par la communauté politique selon laquelle l’immigration est guidée par les différences entres provinces et régions dans la qualité de l’éducation, de la santé et d’autres services.
Résultats
Le diagnostic des inégalités en Afrique du Sud, réalisé par l’Institut national de la statistique en Afrique du Sud (Statistics South Africa) en partenariat avec le Southern Africa Labour and Development Research Unit (SALDRU), l’African Centre of Excellence for Inequalities Research (ACEIR) dans le cadre de la Facilité UE-AFD est disponible en ligne (en anglais): Inequality trends in South Africa : a multidimensional diagnostic of inequality.
Ce rapport a été présenté lors d’un atelier impliquant tous les acteurs travaillant à la réduction des inégalités, qui s’est tenu le 11 février 2020 à Philippi, Cape Town, à l’occasion du 30e anniversaire de la libération de Nelson Mandela. Vous trouverez ici la synthèse de l’atelier regroupant les présentations, discussions et débat tenus ce jour (en anglais): Stakeholder engagement on inequality trends in South Africa.
Retrouvez également la présentation du papier de recherche "Earnings Inequality over the Life-Course in South Africa" par Rocco Zizzamia (ACEIR, SALDRU-UCT, Université d'Oxford) lors du second webinaire de la Facilité de recherche sur les Inégalités:
Vous trouverez ci-dessous les papiers de recherche liés à ce projet (en anglais) :
Contact :

Contexte
La réduction de la pauvreté et des inégalités de revenus est une des priorités des gouvernements sénégalais depuis la fin des années 1990. Si des progrès ont été faits, 23% des ménages interrogés en 2011 se considéraient encore comme très pauvres. Afin de réduire ces inégalités et de promouvoir une croissance bénéfique aux plus pauvres, le développement du secteur agricole est fondamental. Parmi la diversité des trajectoires possibles, l’intensification agroécologique apparait comme une option de choix pour ce développement, pour des raisons environnementales notamment. Ainsi, plusieurs projets ont montré que les pratiques agroécologiques permettaient une productivité comparable à l’agriculture conventionnelle tout en étant beaucoup plus respectueuses de l’environnement et du climat. Cependant, les études quantifiant l’impact de ces pratiques sur le revenu des agriculteurs et surtout sur les inégalités de revenu restent peu nombreuses. C’est un paramètre pourtant fondamental pour atteindre les objectifs d’éradication de la grande pauvreté.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par la Direction Générale des Partenariats Internationaux de la Commission européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectif
Ce projet de recherche a pour objectifs de :
- quantifier les inégalités de revenu actuelles en milieu rural au Sénégal ;
- analyser l’impact qu’auraient différents types de politiques publiques en faveur de l’agroécologie sur ces inégalités.
Il s’agit donc de déterminer le type de subvention le plus propice à la réduction des inégalités pour la filière agricole au Sénégal. Différents types d’inégalités sont étudiés : femme/homme, au sein d’une même localité et entre deux localités situées dans des zones agroécologiques différentes.
Méthode
Ce projet utilisera une approche pluridisciplinaire qui couple des ateliers participatifs en milieu rural et une étape de modélisation bio-économique des résultats évoqués lors des ateliers. Pour cela, des résultats et modèles déjà utilisés dans des projets internationaux (AMMA-2050, par exemple) seront étendus et améliorés. L’analyse doit également porter sur un secteur très largement négligé par le passé : les systèmes couplés agriculture-élevage. Deux zones agroécologiques seront étudiées sous deux climats contrastés : l’un symbolisant le climat actuel et l’autre, défini par des climatologues, représentant le climat futur. Cela permettra d’évaluer la pertinence de l’agroécologie face au changement climatique et de quantifier sa contribution à la résilience des populations vulnérables.
Résultats
Les papiers de recherche sont disponibles en ligne :
- Inégalités de revenu en milieu rural dans le bassin arachidier du Sénégal
- Impact de différentes politiques publiques sur l'intensification agroécologique et les inégalités de revenu dans le bassin arachidier du Sénégal
Les policy briefs sont disponibles en ligne :

Contexte
Le nombre de réfugiés syriens était estimé à 1,2 million de personnes en novembre 2015 selon le recensement officiel jordanien de la population, ce qui correspond à 10% à 12% de la population. Environ 660 000 d’entre eux sont enregistrés comme « demandeurs d’asile » par le UNHCR. Leur nombre diminue cependant depuis 2015, probablement en raison des migrations, notamment de retour vers leur pays d’origine.
Plus de 90% des réfugiés syriens ne souhaitent pas vivre de façon permanente dans les trois camps de réfugiés gérés par l’ONU au nord de la Jordanie. Ils s’installent donc dans les villes ou dans les espaces ruraux environnants, louant des appartements et vivant souvent dans des conditions de logement inadéquates. Leur principale motivation est l’accès à l’emploi.
Cet afflux de population dans les villes a un impact sur le logement, les services, les activités, les revenus et la distribution des ressources entre les citadins. Les inégalités au sein de la population jordanienne, en particulier entre les Jordaniens et les étrangers (1,7 millions d’étrangers vivent en Jordanie) peuvent être accrues.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la première phase de la Facilité de recherche sur les inégalités, coordonnée par l’AFD et financée par l'Union européenne sur la période 2017-2020. La première phase de la Facilité a permis la conduite de 22 projets de recherche et la publication d’une centaine de papiers de recherche et de policy briefs.
Objectifs
La première partie de l’étude porte sur les dynamiques des inégalités économiques entre ménages à Amman et Irbid, en utilisant les études sur le marché du travail jordanien de 2010 et 2016 (Jordan Labor Market Panel Survey) et les données sur les revenus et les dépenses des ménages (Household Expenditure and Income Survey, HEIS) 2013 et 2016.
La seconde partie de l’étude traite des inégalités de logement entre habitants de Amman et Irbid. Cette partie s’intéresse à la fois au coût du logement (dépenses pour les ménages) et au logement comme source de revenus (mise en location, vente…).
Méthode
Les indicateurs d’inégalités utilisés seront nombreux : le coefficient de Gini, mais aussi l’indice Atkinson et le ratio P90/P10, par exemple.
Les données proviendront :
- des études sur le marché du travail jordanien de 2010 et 2016 (Jordan Labor Market Panel Survey) ;
- des recensements de la population 2004 et 2015 (Jordanian Department of Statistics) ;
- des données sur les revenus et dépenses des ménages (Household Expenditure and Income Survey, HEIS) 2013 et 2016 ;
- des données du PNUD sur les inégalités socioéconomiques en Jordanie ;
- des données du UNHCR.
L’équipe de recherche est composée, côte jordanien, de deux économistes, d’une géographe et d’une sociologue ; et du côté de l’AFD, d’une économiste et d’une urbaniste.
Equipe
- Irène Salenson, chargée de recherche, AFD
- Abdel Baset Athamneh, responsable du département d’économie de l’université de Yarmouk
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